La vie dans le Puy-de-Dôme 1940-1944

La vie dans le Puy-de-Dôme 1940-1944 > La Révolution nationale.

La Révolution nationale.

Après la défaite, le 10 juillet 1940 l'Assemblée nationale donne les pleins pouvoirs à Philippe Pétain afin de promulguer une nouvelle constitution. Le Maréchal souhaite instaurer un ordre nouveau et mettre fin à la Troisième république.

Pour mettre en place ce régime, des séries de lois et décrets contribuent à l'encadrement de la vie politique, à l'éviction de certains des emplois publics. L'Etat français procède à l'épuration des cadres dirigeants et des fonctionnaires qui sont désormais tenus de prêter un serment de fidélité au chef de l'Etat. Le régime applique des mesures discriminatoires à l'égard de certains, particulièrement celles visant les francs-maçons, les communistes et surtout les juifs. Non seulement, ces derniers sont écartés de la plupart des métiers, mais très vite ils font l'objet de mesures répressives. Les internements se multiplient, et rapidement l'Etat français livre les juifs étrangers et français à l'Allemagne. Désireux de rendre responsables de la déclaration de guerre les dirigeants de la Troisième république, le régime de Vichy organise le procès de Riom. Il souhaite condamner par exemple Blum, Mandel, Reynaud, Gamelin et Daladier, dont certains sont internés à la prison de Bourassol. Le procès, tournant au détriment du régime, est ajourné sur ordre des Allemands.

Pour établir l'Etat français, il faut procéder à un encadrement de la société grâce à une propagande omniprésente. La Révolution nationale s'appuie sur un modèle corporatiste et supprime l'action revendicatrice des syndicats considérés comme dangereux. Le Maréchal souhaite la paix sociale, pouvant être obtenue par les chartes du travail.

Le nouvel Etat autoritaire contrôle la presse et s'appuie sur la censure afin de préserver l'unité nationale voulue par Pétain. Afin d'opérer "un redressement intellectuel et moral", la propagande en faveur des fondements idéologiques du régime devient un outil indispensable.

Symbolisé par la devise "Travail, Famille, Patrie", Vichy prend des mesures pour protéger et encadrer la famille qui, selon Pétain reste la "cellule initiale de la société". Le contrôle de la jeunesse doit être ferme. Le régime attend de la jeunesse qu'elle forme les travailleurs et les cadres de la nouvelle société française. L'obéissance, l'exercice physique, la fidélité au Maréchal et l'apprentissage des métiers demeurent les valeurs fondamentales qui doivent être inculquées, et dans cet esprit les chantiers de jeunesse sont créés.

Pour assurer la diffusion des valeurs inhérentes au régime et le fonctionnement de la Révolution nationale, la Légion française des combattants est mise en place. Cet organisme, instrument de la propagande de Vichy, permet à ce dernier de surveiller l'opinion. Trés médiatisée, la Légion française se trouve vite cantonnée à un rôle symbolique et écartée de tout poids décisionnel. En 1942, Le S.O.L (service d'ordre légionnaire) est constitué. Il s'appuie sur la frange la plus extrémiste de la Légion, convaincue que la Révolution nationale est trop modérée. En janvier 1943, le S.O.L est transformé en milice française qui réprime les activités "terroristes", les mouvements hostiles à Vichy et inscrit le régime dans une collaboration étroite avec l'Allemagne nazie.

Les réformes de l'accès aux emplois publics et aux ordres professionnels

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La question juive

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La censure

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L'encadrement de la vie politique

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La paix sociale

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Enterrer la République

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La politique familiale

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Le relèvement de la France, les valeurs traditionnelles et la formation de la jeunesse

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La valorisation du travail

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