Le monde agricole

Le monde agricole > L'organisation du monde agricole

L'organisation du monde agricole

Le début du XIXe s. voit la multiplication des sociétés d'agriculture, on peut citer à titre d'exemple celle d'Issoire en 1806. Parallèlement, des correspondants locaux au Conseil royal d'agriculture sont nommés. Il s'agit de grands propriétaires terriens. En 1920, le comte de Montlozier nommé à ce poste, reçoit aussi une somme d'argent afin d'encourager l'exploitation de son domaine, de développer des initiatives agronomiques, mais aussi de pouvoir être un relais stable du pouvoir.

De même, les sociétés d'agriculture s'attachent à diffuser les idées nouvelles, les progrès récents, les résultats des diverses expériences en rassemblant une certaine noblesse terrienne et la bourgeoisie. Les bulletins de ces sociétés sont publiés et encouragés par les pouvoirs publics tout au long du XIXe s.

Durant les années 1840, se mettent en place des comices agricoles, correspondant à une véritable attente des autorités. Les sociétés, sous l'égide du gouvernement, organisent des concours, au cours desquels sont distribués des prix et des médailles. L'idée d'une émulation n'est pas dans un but immédiatement mercantile mais plutôt d'encourager les paysans en récompensant les plus beaux animaux (chevaux, bovins…). Ces concours et comices agricoles contribuent à la modernisation de l'agriculture. Le premier concours général agricole est inauguré à Paris en 1870, mais il est annulé en raison de la Commune. Il se développe à partir des années 1880, à l'exception des années de guerre, pour devenir véritablement annuel à partir de 1951.

Le monde agricole se structure progressivement. En 1881, est créé le ministère de l'Agriculture et la loi de 1884 sur les syndicats exerce désormais une influence sur les formes d'associations déjà présentes. Dès lors, les sociétés d'agriculture tournées vers l'encouragement et les innovations laissent peu à peu place à des associations syndicales destinées à la défense du milieu professionnel. Les coopératives ou autres associations agricoles se multiplient et permettent l'acquisition de matériel, tandis que les organismes de mutualité agricole sont créés pour la prise en charge des aléas, intempéries et accidents du travail. En outre, certaines coopératives s'orientent vers des activités plus spécialisées, comme les coopératives laitières ou de battage.

Autre pilier du monde agricole, les foires sont présentes dans tout le département au fil des siècles, permettant la vente du bétail, l'échange de produits tout au long de l'année. Selon les infrastructures existantes, elles sont plus ou moins importantes, plus ou moins réputées. L'origine de la plupart d'entre elles remonte à la période médiévale, attestée par des lettres patentes royales. Lieux de commerce implantés dans chaque canton, elles assurent également des formes de sociabilités et un certain maillage du territoire jusqu'à la moitié du XXe s.

Les autorités prennent conscience de l'utilité d'assurer un enseignement agricole, destiné principalement aux enfants d'agriculteurs afin de les préparer au mieux à gérer leurs exploitations. L'enseignement départemental d'agriculture est mis en place dès 1879 avec l'institution d'une chaire d'agriculture qui devient par la suite la Direction des services départementaux agricoles. Des écoles d'agriculture d'hiver ambulantes sont mises en œuvre à Ambert, Issoire et Riom dans les années trente. De surcroît, des établissements d'enseignement se créent, adaptés aux productions agricoles existantes, telles les écoles de laiterie. L'initiative appartient alors aux pouvoirs publics, aux Chambres d'agriculture ou aux syndicats. Puis, progressivement, l'enseignement agricole se dote d'une organisation propre et s'insère dans le système éducatif.

Les sociétés d'agriculture, les associations et syndicats

Lire la suite

Les foires et les concours agricoles

Lire la suite

L'enseignement agricole

Lire la suite