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Les productions agricoles

Qu'il s'agisse des aspects topographiques, des conditions climatiques et de la nature des sols, de multiples facteurs ont influencé les productions agricoles du Puy-de-Dôme. Celles-ci sont différentes, de par leur nature et la quantité produite, selon les lieux mais aussi selon les siècles traversés.

Les grands ensembles géographiques du département ont façonné le paysage agricole, l'exemple le plus marquant étant la distinction habituelle faite entre les parties montagneuses à l'ouest et à l'est, et le vaste ensemble de plaines de la Limagne. Cette coupure aboutit à une classification schématique où, les zones de relief ont été plutôt consacrées à l'élevage, la plaine aux cultures, et les coteaux ont allié les deux activités insérant aussi l'exploitation viticole.

Concernant les cultures, la production de céréales occupe une place importante dès l'Ancien Régime, avec une nette prédominance du seigle, du froment et de l'avoine. Les zones de basse altitude, particulièrement la Limagne, cultivent beaucoup ces céréales, en raison de conditions géologiques et climatiques favorables. Autre fait marquant, dès la fin du XIXe s., la culture de la betterave à sucre prend une place non négligeable dans la production céréalière de la Limagne, relayée par l'existence d'industries sucrières comme la société de Bourdon. Ces régions de plaine et de coteaux sont traditionnellement vouées à la vigne et l'extension de culture viticole est nette tout au long du XIXe s. Cependant, elle est stoppée brutalement par les phylloxéra à partir des années 1890. La vigne est reconstituée avec l'apport de plants américains, mais ne peut retrouver la prospérité des années précédentes. Au fil des siècles, afin de réduire les risques de disette, des tentatives de mise en place d'autres cultures sont apparues, telles l'introduction de la culture de la pomme de terre au XVIIIe s. ou l'essai d'exploitation infructueux de rizières dans la région de Thiers. Il faut également souligner l'existence de productions fruitières.

Autre aspect du monde agricole dans le département : l'importance des productions animales. L'élevage bovin, porcin ou ovin est directement utilisé pour l'alimentation humaine ou animale. Mais, l'élevage fournit également d'autres produits comme le lait, le fromage ou la laine complétant ainsi l'économie agricole. Si l'élevage constitue la majorité de l'activité agricole montagnarde, il n'en est pas moins présent dans les plaines. Outre son exploitation directe par le biais de sa viande ou des produits secondaires, il demeure jusqu'à l'arrivée des machines agricoles un outil de travail pour les cultures diverses. Quant à l'espèce avicole, elle est présente un peu partout au fil du temps, mais il s'agit d'une production assez faible, destinée à l'autoconsommation ou à l'alimentation des marchés locaux.

Qu'il s'agisse de productions végétales ou animales, le monde agricole n'échappe pas aux diverses calamités qui touchent le département. Outre le cas du phylloxéra évoqué ci-dessus, de multiples épidémies et épizooties portent atteinte à l'économie agricole. Les principales maladies comme la rage, la fièvre aphteuse ou charbonneuse font l'objet de mesures de précautions encouragées par les pouvoirs publics. L'arrivée de la vaccination à la fin du XIXe s. permet d'endiguer des épizooties, notamment la rage. Les progrès scientifiques et l'encadrement sanitaire du XXe s. réduisent la mortalité des animaux. En revanche, les intempéries portent souvent préjudice aux récoltes et peuvent ruiner des productions locales.

Les catastrophes naturelles, les épidémies et les épizooties

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Les cultures

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L'élevage

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