Sur les bancs de l'école

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Dans l'école

Au début du XIXe siècle, les écoles ne sont pas implantées dans des bâtiments spécifiques. En effet, la classe est dispensée dans des endroits très divers, parfois même des étables. Dans le Puy-de-Dôme, la situation des écoles au milieu du XIXe siècle n'est guère brillante. Ainsi en 1841, 219 communes n'ont toujours pas d'écoles.

Les conseils municipaux rechignent à entretenir un bâtiment. Les conditions matérielles sont très difficiles dans des locaux insalubres. Cependant, au fur et à mesure des lois, le logement scolaire s'améliore. Les communes acquièrent des locaux pouvant faire office d'école, même si ceux-ci demeurent en général vétustes et défectueux. En 1884, l'enquête faite par le ministère de l'Instruction publique révèle de nombreux manques. A titre d'exemple, l'inspecteur primaire d'Issoire estime à 32 le nombre de constructions urgentes d'établissements scolaires.

Dans les écoles, de nombreux travaux sont nécessaires : l'éclairage, les murs de clôture, le chauffage, les toilettes, les dortoirs, les réfectoires… Faute d'acquisition d'un bâtiment, le conseil municipal peut en faire construire un. Ainsi, progressivement un modèle de bâtiment émerge : l'école, endroit clos, avec sa cour, son préau, le logement de l'instituteur. L'école de filles est séparée de celles des garçons, bien que la loi Guizot prévoit la scolarisation des filles dans la classe des garçons en cas d'absence d'école prévue pour elle.

Le modèle national de la fin du XIXe siècle unit la mairie et l'école. Cette mairie-école symbolise la IIIe République et l'édification d'un monument aux morts souvent sur la place attenante complète l'adhésion à la Patrie et à la République.

La classe fait aussi l'objet de réformes et son évolution montre les grandes étapes de l'histoire de l'enseignement primaire. François Guizot dresse le premier portrait officiel d'une classe modèle. Chaque élève doit disposer d'une surface minimale de 80 cm2. Les murs se couvrent des mesures usuelles, des tables de multiplication, des cartes de France. Enfin, l'estrade et le tableau noir, éléments emblématiques complètent le mobilier scolaire. Ferdinand Buisson, collaborateur de Ferry, élabore la liste du matériel pédagogique approprié et ajoute un boulier, un nécessaire métrique, des ustensiles pour le dessin géométrique au tableau (règle, équerre, compas, rapporteur), un globe terrestre, les cartes murales de la Terre, de l'Europe, une collection d'images pour l'enseignement de l'histoire … La classe comme le mobilier doivent répondre aux nouvelles exigences du courant de pensée hygiéniste. Le pupitre de six places est remplacé par le pupitre biplace. Dès le milieu des années 20, à la table-banc fixée au sol se substituent une table et une chaise, mobiles. L'école se dote également de bibliothèques scolaires.

L'instituteur inscrit l'enfant sur un registre matricule dès 1887 et veille à l'assiduité des élèves par la tenue d'un registre de présence dès 1885. Des règlements sont élaborés pour assurer le bon fonctionnement de l'école et fixer des règles de discipline.

Les progrès s'affirment aussi à travers la multiplication des cantines scolaires. Au panier-repas emmené par l'élève, se substitue un endroit spécifique où un repas est fourni à l'enfant.

Cependant, les dotations en matériel et mobilier scolaire des classes s'uniformisent avec lenteur. En 1936, Jean Zay rappelle la nécessité de tables et sièges à dossier pour tous les élèves. Il affirme également l'intérêt d'une classe de quarante élèves maximum et d'un mobilier individuel.

En 1939, l'inspecteur d'académie fait part de l'insuffisance de locaux, de l'insalubrité de quelques classes du département dans un rapport adressé au ministère. Malgré la multiplication " des postes de propreté ", il signale que certaines écoles telles que Courpière n'ont pas l'eau courante.

Bâtiments et mobilier

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Encadrer et moderniser

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Sages comme des images

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