[…] J'ai reçu la lettre qui m'a été écrite, sans doute par votre ordre, quoi que vous ne l'ayez pas signée, et pour y répondre j'ay l'honneur de vous dire que mes paroissiens ont eu recours au souverain médecin qui, par l'intercession du glorieux saint Roch, a fait cesser tout à coup les alarmes de mes paroissiens. Car, à peine eurent-ils formé le vœu de faire célébrer à l'honneur de ce saint une quarantaine de messes et une procession générale, que nous n'eûmes plus ni morts ni malades. Je n'en sais pas un seul de dangereux dans la paroisse pour le présent et depuis quinze jours il n'est mort dans cette paroisse qu'une jeune fille phtisique et un autre jeune garçon par un accident. [... ]

Notre bailli, à qui j'ai communiqué votre lettre, ne juge pas, non plus que moi, que le transport de ces messieurs les médecins soit nécessaire. Cependant si ces messieurs veulent nous honorer de leur présence, nous les recevrons de notre mieux. […].