Entre peste et choléra

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Sentence de la Purge contre Guillaume Cistrier, de Flat, déclaré lépreux et condamné à porter des signes distinctifs et à être écarté de la fréquentation des gens sains. 28 août 1520
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[…] Sur quoi a été par nous ordonné, lesdites parties ouies, que ledit Cistrier serait visité et palpé et pour ce faire nous avons fait venir maîtres Pierre Ruhomme, Jehan Bort et Vincent Malgrat, maîtres barbiers et chirurgiens. Lesquels étant venus par devant nous, nous avons enquis ledit Cistrier s'il voulait autres personnages pour le visiter et palper, qui a répondu qu'il n'en voulait point d'autres. Par quoi nous avons fait jurer lesdits Ruhomme, Bort et Malgrat et chacun d'eux sur les saints évangiles de Notre Seigneur, manuellement touchés, de bien, justement et loyalement visiter et palper ledit Cistrier et nous faire bon et loyal rapport de ce que par eux serait trouvé, qui ainsi l'ont promis et juré. Et ladite visitation et palpation faite, ils nous ont dit et rapporté, par leurs dits serments, avoir trouvé que icelui Cistrier était totalement ladre et atteint de ladite maladie de lèpre. Par quoi ledit rapport oui et que ledit Cistrier a dit ne vouloir dire aucune chose sur le rapport desdits barbiers, nous avons icelui Cistrier déclaré et nous le déclarons être atteint et convaincu et entaché de ladite maladie de lèpre. Aussi nous lui avons inhibé et défendu, nous lui inhibons et défendons, de par le roi notre dit seigneur, d'ores en après (désormais) de ne fréquenter ni converser les lieux publics et fréquentation des sains et non entachés de ladite maladie de lèpre. Et néanmoins nous lui avons enjoint et commandé, de par ledit seigneur, qu'il ait dorénavant à porter clicquetes, baril et anaps pour boire et lui est défendu, à peine d'amande arbitraire et de prison, de ne boire aucunement à son dit baril ne à autre. Semblablement lui avons enjoint et commandé qu'il serait à séparer et mettre en lieu séparé dans huit jours prochains venant. […].

E-dépôt 113 II FF 64