Sur les bancs de l'école : un siècle d'école primaire dans le Puy-de-Dôme

Cet ouvrage rassemble des documents concernant la mise en place des écoles primaires dans le département à partir du XIXe siècle et des difficultés rencontrées pour aboutir aux institutions scolaires telles que nous les connaissons.


Si il a fallu dans un premier temps organiser l'enseignement primaire dans toutes ses caractéristiques (laïcité, obligation scolaire, gratuité), l'école républicaine s'est peu à peu construite par des bâtiments spécifiques, un matériel adapté mais aussi par une pédagogie qui a évolué au fil des années. La série T (enseignement général), des cartes postales, des extraits de presse et de cahier d'élèves permettent d'illustrer et d'appréhender ce qu'a été la mise en oeuvre des écoles primaires dans notre département.

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Sur les bancs de l'école

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Organiser l'enseignement primaire

Sous l'Ancien Régime, la fréquentation des petites écoles, où l'on apprend à lire, éventuellement à écrire et à compter, est encore un phénomène lacunaire, très inégal selon les lieux, les milieux socioculturels et les sexes. C'est déjà néanmoins, un mouvement qui s'est mis en marche. Par ailleurs, s'affirme une demande croissante de la part des familles, de plus en plus sensibles à l'utilité de savoirs élémentaires. Ainsi, peu à peu, mais irrévocablement, la société enfantine prend-elle le chemin de l'école. Entre 1835 et 1838, 29 % des enfants de l'arrondissement de Clermont sont scolarisés l'hiver, 32% pour celui d'Ambert, 41% pour celui d'Issoire, 19 % pour Riom et 28% pour Thiers, soit une moyenne de 25,8%.

François Guizot, ministre de Louis-Philippe, exprime la volonté de donner à l'instruction primaire une impulsion nouvelle. Sa loi de 1833 impose aux communes d'entretenir une école publique. En 1841, sur 445 communes, 216 possèdent les 224 écoles de garçons et 14 écoles de filles du département. Ainsi, 195 sont dépourvues d'établissements scolaires. Le taux de fréquentation scolaire atteint 37,6% en hiver et 24,3% l'été pour les communes pourvues d'écoles. Au niveau du département, 29,5% des enfants fréquentent l'école en hiver et 19,1% en été.

Un problème majeur persiste durant les deux premiers tiers du XIXe siècle. Une partie des enfants n'est toujours pas scolarisée, et ceux qui le sont, sont absents entre 3 et 6 mois de l'année. Les travaux des champs ou de l'industrie nuisent à la fréquentation scolaire. A Thiers, les enfants sont souvent envoyés dans les coutelleries dès l'âge de 11 ans. Autre exemple, en 1837 à Ludesse, si les garçons sont 27 à fréquenter l'école l'hiver, ils ne sont plus que 8 l'été. Autre bémol au développement de l'instruction publique, le faible taux de fréquentation de l'école par les filles. Malgré de réels progrès dans ce domaine, subsistent toujours dans les mentalités quelques freins à instruire les filles.

Malgré tout, la multiplication des écoles demeure une priorité gouvernementale. Ainsi, en 1850, la loi Falloux incite à ouvrir des écoles pour les filles, et, en 1867, celle de Victor Duruy accroît les obligations scolaires pour les communes. En 1850 sur le plan national, 47% des enfants bénéficient de l'instruction, puis 70,4% en 1867.

La continuité logique de cette série de réformes est de construire l'école républicaine. En quelques années, l'enseignement primaire est profondément remanié. Jules Ferry, ministre de l'Instruction publique et président du Conseil, dépose en 1879, deux projets de loi concernant le Conseil supérieur de l'Instruction publique et l'enseignement supérieur. L'article 7, destiné à libérer l'école de l'influence des religieux, soulève une vive indignation au Sénat puisqu'il prévoit l'interdiction d'enseigner aux congrégations non autorisées.

En 1881, la gratuité de l'école primaire publique est votée. L'année suivante, la loi Ferry instaure l'obligation scolaire et la laïcité. Tous les enfants, de 6 à 13 ans, recevront une instruction élémentaire dans les écoles publiques ou privées. L'enseignement religieux est supprimé des écoles publiques. En classe, la morale et l'instruction civique se substituent au catéchisme et à la prière. Une loi interdit également les insignes religieux dans les écoles. Dès lors, l'enseignement confessionnel se replie vers les écoles privées qui accueillent, vers 1900, près d'un quart des élèves.

Ces mesures ont pour conséquence des tensions, en particulier dans les milieux ruraux où la place du curé demeure importante. Dans l'est du département où les conflits sont les plus marqués, les crispations portent souvent sur les heures de catéchisme placées au même moment que la classe. Les heurts sont plus ou moins marqués selon les lieux. En 1913, les rapports des circonscriptions de Riom et d'Issoire mentionnent qu'il n'y a aucun incident. Les antagonismes s'estompent à la veille de la Première guerre mondiale.

Aboutissement d'un mouvement de scolarisation de masse largement entamé, les lois scolaires de Jules Ferry ont des incidences positives. En 1900, l'école élémentaire touche la quasi-totalité des enfants entre 6 et 13 ans. C'est sur la scolarisation des filles et des enfants des campagnes, que les familles préféraient voir aider aux travaux domestiques, que le caractère obligatoire de l'enseignement a une véritable influence. Même si l'absentéisme saisonnier demeure, il tend à se résorber lentement. Quelquefois, les autorités académiques n'hésitent pas à faire appel aux gendarmes pour lutter contre les absences fréquentes et injustifiées.

Le taux de fréquentation scolaire ne cesse de progresser jusqu'à la Seconde guerre mondiale, et en 1936, l'obligation scolaire passe de 13 à 14 ans.


Prendre le chemin de l'école
ouvrir dans la visionneuse : Rapport du préfet sur l'état de l'instruction primaire dans le département.
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Rapport du préfet sur l'état de l'instruction primaire dans le département.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur d'académie sur l'état de l'instruction primaire.
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Rapport de l'inspecteur d'académie sur l'état de l'instruction primaire.
ouvrir dans la visionneuse : Registre des délibérations du Conseil d'académie.
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Registre des délibérations du Conseil d'académie.
ouvrir dans la visionneuse : Le Moniteur du Puy-de-Dôme. 3 mars 1882.
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Le Moniteur du Puy-de-Dôme. 3 mars 1882.
ouvrir dans la visionneuse : Instruction ministérielle. 1er octobre 1901.
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Instruction ministérielle. 1er octobre 1901.
ouvrir dans la visionneuse : Registre d'appel de l'école de Nébouzat pour les mois d'octobre et novembre.
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Registre d'appel de l'école de Nébouzat pour les mois d'octobre et novembre.
ouvrir dans la visionneuse : Registre d'appel de l'école de Laschamps pour les mois de mai et juillet.
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Registre d'appel de l'école de Laschamps pour les mois de mai et juillet.
ouvrir dans la visionneuse : Procès-verbal de gendarmerie. 9 novembre 1934.
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Procès-verbal de gendarmerie. 9 novembre 1934.
Construire l'école républicaine
ouvrir dans la visionneuse : Le Moniteur du Puy-de-Dôme. 18 mars et 21 mars 1882.
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Le Moniteur du Puy-de-Dôme. 18 mars et 21 mars 1882.
Affirmer la laïcité
ouvrir dans la visionneuse : Rapport du commissaire central au préfet sur l'école privée de Dallet et l'école de filles cours Sablon. 4 novembre 1911.
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Rapport du commissaire central au préfet sur l'école privée de Dallet et l'école de filles cours Sablon. 4 novembre 1911.
ouvrir dans la visionneuse : Procès-verbal de la conférence pédagogique du canton de Pionsat. Octobre 1905.
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Procès-verbal de la conférence pédagogique du canton de Pionsat. Octobre 1905.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie. 6 octobre 1906.
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Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie. 6 octobre 1906.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie. 9 février 1910.
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Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie. 9 février 1910.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie. 25 décembre 1924.
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Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie. 25 décembre 1924.
ouvrir dans la visionneuse : Lettre de l'inspecteur primaire de Thiers à l'inspecteur d'académie. 5 avril 1924.
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Lettre de l'inspecteur primaire de Thiers à l'inspecteur d'académie. 5 avril 1924.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie.
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Rapport de l'inspecteur primaire d'Ambert à l'inspecteur d'académie.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur d'académie au préfet.
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Rapport de l'inspecteur d'académie au préfet.
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Rapport de l'inspecteur d'académie au préfet.
Dans l'école

Au début du XIXe siècle, les écoles ne sont pas implantées dans des bâtiments spécifiques. En effet, la classe est dispensée dans des endroits très divers, parfois même des étables. Dans le Puy-de-Dôme, la situation des écoles au milieu du XIXe siècle n'est guère brillante. Ainsi en 1841, 219 communes n'ont toujours pas d'écoles.

Les conseils municipaux rechignent à entretenir un bâtiment. Les conditions matérielles sont très difficiles dans des locaux insalubres. Cependant, au fur et à mesure des lois, le logement scolaire s'améliore. Les communes acquièrent des locaux pouvant faire office d'école, même si ceux-ci demeurent en général vétustes et défectueux. En 1884, l'enquête faite par le ministère de l'Instruction publique révèle de nombreux manques. A titre d'exemple, l'inspecteur primaire d'Issoire estime à 32 le nombre de constructions urgentes d'établissements scolaires.

Dans les écoles, de nombreux travaux sont nécessaires : l'éclairage, les murs de clôture, le chauffage, les toilettes, les dortoirs, les réfectoires… Faute d'acquisition d'un bâtiment, le conseil municipal peut en faire construire un. Ainsi, progressivement un modèle de bâtiment émerge : l'école, endroit clos, avec sa cour, son préau, le logement de l'instituteur. L'école de filles est séparée de celles des garçons, bien que la loi Guizot prévoit la scolarisation des filles dans la classe des garçons en cas d'absence d'école prévue pour elle.

Le modèle national de la fin du XIXe siècle unit la mairie et l'école. Cette mairie-école symbolise la IIIe République et l'édification d'un monument aux morts souvent sur la place attenante complète l'adhésion à la Patrie et à la République.

La classe fait aussi l'objet de réformes et son évolution montre les grandes étapes de l'histoire de l'enseignement primaire. François Guizot dresse le premier portrait officiel d'une classe modèle. Chaque élève doit disposer d'une surface minimale de 80 cm2. Les murs se couvrent des mesures usuelles, des tables de multiplication, des cartes de France. Enfin, l'estrade et le tableau noir, éléments emblématiques complètent le mobilier scolaire. Ferdinand Buisson, collaborateur de Ferry, élabore la liste du matériel pédagogique approprié et ajoute un boulier, un nécessaire métrique, des ustensiles pour le dessin géométrique au tableau (règle, équerre, compas, rapporteur), un globe terrestre, les cartes murales de la Terre, de l'Europe, une collection d'images pour l'enseignement de l'histoire … La classe comme le mobilier doivent répondre aux nouvelles exigences du courant de pensée hygiéniste. Le pupitre de six places est remplacé par le pupitre biplace. Dès le milieu des années 20, à la table-banc fixée au sol se substituent une table et une chaise, mobiles. L'école se dote également de bibliothèques scolaires.

L'instituteur inscrit l'enfant sur un registre matricule dès 1887 et veille à l'assiduité des élèves par la tenue d'un registre de présence dès 1885. Des règlements sont élaborés pour assurer le bon fonctionnement de l'école et fixer des règles de discipline.

Les progrès s'affirment aussi à travers la multiplication des cantines scolaires. Au panier-repas emmené par l'élève, se substitue un endroit spécifique où un repas est fourni à l'enfant.

Cependant, les dotations en matériel et mobilier scolaire des classes s'uniformisent avec lenteur. En 1936, Jean Zay rappelle la nécessité de tables et sièges à dossier pour tous les élèves. Il affirme également l'intérêt d'une classe de quarante élèves maximum et d'un mobilier individuel.

En 1939, l'inspecteur d'académie fait part de l'insuffisance de locaux, de l'insalubrité de quelques classes du département dans un rapport adressé au ministère. Malgré la multiplication " des postes de propreté ", il signale que certaines écoles telles que Courpière n'ont pas l'eau courante.


Bâtiments et mobilier
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur d'académie sur l'état de l'instruction primaire.
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Rapport de l'inspecteur d'académie sur l'état de l'instruction primaire.
ouvrir dans la visionneuse : Rapports de fin d'année établis par l'instituteur de l'école de Saint-Maurice-ès-Allier.
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Rapports de fin d'année établis par l'instituteur de l'école de Saint-Maurice-ès-Allier.
ouvrir dans la visionneuse : Statistiques des secours accordés à la commune d'Egliseneuve-d'Entraigues pour l'école de garçons. 2 août 1887.
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Statistiques des secours accordés à la commune d'Egliseneuve-d'Entraigues pour l'école de garçons. 2 août 1887.
ouvrir dans la visionneuse : Projet de construction d'une école double de La Font-de-l'Arbre, commune d'Orcines. 2 avril 1902.
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Projet de construction d'une école double de La Font-de-l'Arbre, commune d'Orcines. 2 avril 1902.
ouvrir dans la visionneuse : Plan de la façade de l'école d'Authezat. 3 juin 1878.
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Plan de la façade de l'école d'Authezat. 3 juin 1878.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Ecole de Saint-Maigner. Collection G. Senetaire. Vers 1930.
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Carte postale. Ecole de Saint-Maigner. Collection G. Senetaire. Vers 1930.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Ecole de Saint-Eloy-les-Mines. Collection G. Senetaire. Vers 1930.
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Carte postale. Ecole de Saint-Eloy-les-Mines. Collection G. Senetaire. Vers 1930.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Ecole de garçons de Charensat. Collection G. Senetaire. Vers 1910.
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Carte postale. Ecole de garçons de Charensat. Collection G. Senetaire. Vers 1910.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Ecole de Sainte-Christine. Collection G. Senetaire. Vers 1910.
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Carte postale. Ecole de Sainte-Christine. Collection G. Senetaire. Vers 1910.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Inauguration de l'école de Saint-Priest-des-Champs. Collection G. Senetaire. Vers 1905.
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Carte postale. Inauguration de l'école de Saint-Priest-des-Champs. Collection G. Senetaire. Vers 1905.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Ecole de filles de Pionsat. Collection G. Senetaire. Vers 1905.
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Carte postale. Ecole de filles de Pionsat. Collection G. Senetaire. Vers 1905.
ouvrir dans la visionneuse : Coupe du mobilier scolaire de l'école d'Antoingt.
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Coupe du mobilier scolaire de l'école d'Antoingt.
ouvrir dans la visionneuse : Liste du mobilier scolaire pour l'école des Ancizes.
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Liste du mobilier scolaire pour l'école des Ancizes.
ouvrir dans la visionneuse : Le Moniteur du Puy-de-Dôme. 3 mars 1882.
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Le Moniteur du Puy-de-Dôme. 3 mars 1882.
ouvrir dans la visionneuse : Coupure de presse.
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Coupure de presse.
Encadrer et moderniser
ouvrir dans la visionneuse : Arrêté du ministère de l'Instruction publique sur le règlement modèle des écoles primaires.
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Arrêté du ministère de l'Instruction publique sur le règlement modèle des écoles primaires.
ouvrir dans la visionneuse : Règlement intérieur de l'école de Saint-Rémy-sur-Durolle. 29 octobre 1908.
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Règlement intérieur de l'école de Saint-Rémy-sur-Durolle. 29 octobre 1908.
ouvrir dans la visionneuse : Réponse de l'Inspection académique à l'enquête du ministère de l'Education nationale sur les lectures personnelles des élèves des écoles publiques. 1er février 1939.
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Réponse de l'Inspection académique à l'enquête du ministère de l'Education nationale sur les lectures personnelles des élèves des écoles publiques. 1er février 1939.
ouvrir dans la visionneuse : Affiche pour l'œuvre scolaire du Comité rural de l'Allier.
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Affiche pour l'œuvre scolaire du Comité rural de l'Allier.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur d'académie au recteur sur la situation de l'enseignement dans le département.
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Rapport de l'inspecteur d'académie au recteur sur la situation de l'enseignement dans le département.
ouvrir dans la visionneuse : Ecole de Gerzat. 21 janvier 1939.
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Ecole de Gerzat. 21 janvier 1939.
Sages comme des images
ouvrir dans la visionneuse : Ecole communale du Crest, classe des garçons. Vers 1910.
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Ecole communale du Crest, classe des garçons. Vers 1910.
ouvrir dans la visionneuse : Carte postale. Nos petits écoliers. Collection Georges Senetaire. Vers 1905.
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Carte postale. Nos petits écoliers. Collection Georges Senetaire. Vers 1905.
ouvrir dans la visionneuse : Ecole communale du Crest, classe des filles. Vers 1920.
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Ecole communale du Crest, classe des filles. Vers 1920.
ouvrir dans la visionneuse : Ecole de Faillargues. Collection M. Force. Vers 1905.
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Ecole de Faillargues. Collection M. Force. Vers 1905.
Eduquer et enseigner

Au début du XIXe siècle, deux méthodes d'enseignement s'affrontent : la méthode mutuelle et la méthode simultanée. La première repose sur un seul maître faisant fonctionner une école jusqu'à 150 élèves dans la même salle, secondé par des moniteurs, élèves plus âgés relayant les consignes aux plus jeunes, tout le monde apprenant à son niveau et enseignant au niveau inférieur. François Guizot tranche pour la seconde méthode basée sur un regroupement des élèves par niveau d'apprentissage.

La méthode Peigné de lecture se diffuse à partir de 1831 et innove sur le plan de la prononciation phonétique des consonnes. Jusqu'en 1870, les livres de lectures sont des textes moralisants. Ensuite, les préoccupations se développent en s'étendant aux connaissances utiles. L'apprentissage de la lecture est couplé à celui de l'écriture. Pour le calcul, François Guizot impose le système métrique. La présence du tableau noir dans les années 1880, mais aussi de l'ardoise facilitent l'apprentissage et la compréhension du calcul et des règles d'orthographe. Cependant, les écoliers se heurtent à l'apprentissage du français, langue qu'ils ne pratiquent pas chez eux.

Les rapports des conscrits de la classe 1864 font état par exemple, de 153 jeunes gens du canton de Courpière qui s'expriment en patois sur 161 au total. Malgré tout, il faut noter que, entre 1880 et 1939, le pourcentage de conscrits illettrés est passé de 17 à 6%.

L'école primaire commence à s'ouvrir à d'autres disciplines au tournant du XXe siècle. Si l'histoire et la géographie sont obligatoires depuis l'intervention de Victor Duruy, la gymnastique, les leçons de sciences font leur entrée dans les enseignements. L'école doit dispenser également des enseignements pratiques tels que l'horticulture, des notions d'agriculture, de bricolage, de cuisine, notions orientées selon le sexe des élèves. Ces enseignements demeurent quasi-identiques jusqu'aux années 50. L'enseignement se dote de nombreux manuels pour les mathématiques, le français, l'histoire de France, les sciences…Certains d'entre eux sont vendus à des millions d'exemplaires à la veille de 1914. Les Français lisent les manuels au cours des veillées touchant ainsi rétroactivement les générations plus âgées qui redécouvrent l'usage de la lecture.

Les réformes ne remettent pas en cause l'ensemble de l'enseignement, chaque programme se réfère au précédent. Une certaine continuité pédagogique suit le Dictionnaire de pédagogie de l'instruction primaire de F. Buisson de 1887, complété par une nouvelle édition en 1911 sous le titre de Nouveau Dictionnaire de Pédagogie. L'enjeu politique (la République) et moral (une société disciplinée) engendrent implicitement que les critiques et innovations en matière pédagogique peuvent passer au second plan. Il faudra attendre le milieu du XXe s. pour voir des ruptures importantes dont l'une des figures importantes est Célestin Freinet.

Autre enseignement symbolique : celui du civisme et de la morale, cette dernière remplaçant le catéchisme en 1882. Chaque début de matinée est consacré aux devoirs de l'écolier. Très souvent, les lignes d'écriture reprennent des préceptes de morale. Ces aphorismes concernent les devoirs liés aux parents, à la bonne conduite, l'assiduité, le travail mais aussi la nécessité d'être un bon citoyen. La morale constitue une sorte de métadiscipline utilisant une infinité de prescriptions. L'adhésion à la République et à la Patrie sont au cœur des préoccupations des dirigeants. La Marseillaise est enseignée et le consensus autour de la patrie connaît son point d'orgue durant le premier conflit mondial. L'hommage aux héros transparaît dans les leçons, rédactions, et chansons enseignées.


Lire, écrire et compter
ouvrir dans la visionneuse : Cahier de cours moyen de L. Raymond de l'école du Mayet-d'Ecole.
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Cahier de cours moyen de L. Raymond de l'école du Mayet-d'Ecole.
ouvrir dans la visionneuse : Cahier de problèmes de M. Rocheron de l'école de Saint-Calais (Sarthe).
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Cahier de problèmes de M. Rocheron de l'école de Saint-Calais (Sarthe).
ouvrir dans la visionneuse : Cahier d'écolier de Saint-Maurice-ès-Allier.
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Cahier d'écolier de Saint-Maurice-ès-Allier.
Former les citoyens
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur d'académie au recteur sur l'enseignement agricole dans les écoles.
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Rapport de l'inspecteur d'académie au recteur sur l'enseignement agricole dans les écoles.
ouvrir dans la visionneuse : Circulaire du ministère de l'instruction publique au préfet sur les exercices de tir.
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Circulaire du ministère de l'instruction publique au préfet sur les exercices de tir.
ouvrir dans la visionneuse : Conférence pédagogique dans le canton de Pionsat. 27 octobre 1915.
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Conférence pédagogique dans le canton de Pionsat. 27 octobre 1915.
ouvrir dans la visionneuse : Marcel Jeanjean. Alerte aux avions. Manuel officiel élémentaire de défense passive contre les attaques aériennes.
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Marcel Jeanjean. Alerte aux avions. Manuel officiel élémentaire de défense passive contre les attaques aériennes.
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Marcel Jeanjean. Alerte aux avions. Manuel officiel élémentaire de défense passive contre les attaques aériennes.
ouvrir dans la visionneuse : Lettre de l'inspecteur d'académie aux inspecteurs primaires sur le projet de correspondance scolaire avec l'Alsace.
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Lettre de l'inspecteur d'académie aux inspecteurs primaires sur le projet de correspondance scolaire avec l'Alsace.
ouvrir dans la visionneuse : Incitation à l'apprentissage de la natation du ministère de la Santé publique et de l'éducation physique.
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Incitation à l'apprentissage de la natation du ministère de la Santé publique et de l'éducation physique.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'inspecteur d'académie au recteur. 30 octobre 1933.
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Rapport de l'inspecteur d'académie au recteur. 30 octobre 1933.
ouvrir dans la visionneuse : Bulletin départemental de l'Instruction primaire. Juin 1917.
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Bulletin départemental de l'Instruction primaire. Juin 1917.
ouvrir dans la visionneuse : Compte-rendu de Marcelle Dupin, élève de l'école P. Bert sur la visite de l'Exposition du Travail.
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Compte-rendu de Marcelle Dupin, élève de l'école P. Bert sur la visite de l'Exposition du Travail.
ouvrir dans la visionneuse : Rapport de l'instituteur de Pionsat sur l'intérêt de l'enseignement moral et civique.
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Rapport de l'instituteur de Pionsat sur l'intérêt de l'enseignement moral et civique.
ouvrir dans la visionneuse : Cahier de cours moyen de L. Raymond de l'école du Mayet-d'Ecole.
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Cahier de cours moyen de L. Raymond de l'école du Mayet-d'Ecole.
ouvrir dans la visionneuse : Manuel d'éducation morale et civique à l'usage des jeunes filles.
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Manuel d'éducation morale et civique à l'usage des jeunes filles.
ouvrir dans la visionneuse : Cahier d'écolier de Saint-Maurice-ès-Allier.
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Cahier d'écolier de Saint-Maurice-ès-Allier.
ouvrir dans la visionneuse : Couverture imprimée du cahier de cours moyen de L. Raymond de l'école du Mayet-d'Ecole.
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Couverture imprimée du cahier de cours moyen de L. Raymond de l'école du Mayet-d'Ecole.
Les manuels, supports pédagogiques
ouvrir dans la visionneuse : Manuel d'histoire de France, cours élémentaire et moyen, Hachette.
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Manuel d'histoire de France, cours élémentaire et moyen, Hachette.
ouvrir dans la visionneuse : Manuel d'enseignement scientifique, cours élémentaire, Armand Colin.
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Manuel d'enseignement scientifique, cours élémentaire, Armand Colin.
ouvrir dans la visionneuse : Manuel de sciences physiques et naturelles, cours moyen et supérieur, Quantin.
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Manuel de sciences physiques et naturelles, cours moyen et supérieur, Quantin.
ouvrir dans la visionneuse : Chants populaires pour les écoles, Hachette.
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Chants populaires pour les écoles, Hachette.