L’observatoire du puy de Dôme

L’attribution en 2015 du label Global Atmosphère Watch à la station du sommet du puy de Dôme représente bien plus que la reconnaissance de l’excellence scientifique du laboratoire. Elle est aussi la confirmation que, de Pascal à nos jours, le sommet du puy de Dôme est considéré comme un formidable lieu pour qui veut mener des expériences météorologiques.


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Sommet du Puy de Dôme. Le bureau télégraphique de l'observatoire sous la neige, carte postale, édition Sélecta-Arvernia, 1920. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 507 Fi 2545


En 1869, Émile Alluard, professeur de physique à la faculté des sciences, présente au ministre de l’Instruction publique un ambitieux projet d’aménagement du sommet.

Les avantages y sont nombreux d’après lui : « La montagne du puy de Dôme qui donne son nom à l’un des plus beaux départements du centre de la France, et qui est célèbre dans les Annales de la science par les expériences que Pascal y fit exécuter en 1647, a une altitude de 1468 mètres. Son sommet est complétement isolé dans l’atmosphère. (…) Ces deux circonstances réunies, grande altitude et complet isolement, désignent naturellement le point culminant  de cette montagne à l’attention du monde savant  pour y établir un observatoire de physique du globe ». Et c’est sans compter sur la proximité de Clermont-Ferrand qui accueille une faculté de science.


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L'observatoire du Puy-de-Dôme, carte postale, édition L.L., 1905. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 559 Fi 2597

 

 

 

 

Alluard est certain que ce nouveau laboratoire pourra se substituer aux tentatives d’expériences menées jusqu’alors dans des aérostats : « Cet établissement est destiné à acquérir une grande importance, tant par les observations permanentes qui s’y recueilleront chaque jour, que par les découvertes que l’on viendra y faire ; et par suite des services qu’il rendra à l’avancement des sciences, il deviendra le plus beau monument que l’Auvergne et la France auront élevé à la gloire de Pascal » conclut-il.

Le ministre Victor Duruy approuve le projet. « Il s’agit d’installer sur la montagne un observatoire […]  mis en communication par un fil télégraphique avec le laboratoire de recherches de la faculté. Cette combinaison qui permet d’étudier simultanément les phénomènes météorologiques à diverses hauteurs, et de continuer une suite d’observations dans des conditions exceptionnelles, peut avoir des résultats considérables au point de vue des progrès de la science ».


 

 

Le chantier de construction est également l’occasion d’une découverte inattendue, celle du temple de Mercure : « les habitants des villages voisins émus par l’annonce de la découverte d’anciennes substructions sur le point culminant de la montagne, sont arrivés au nombre d’une centaine armés de pioches, de pics et autres outils de terrassier pour fouiller par eux-mêmes des anciennes substructions et mettre la main sur le trésor qu’ils supposaient y être caché ». Des fouilles archéologiques, sous le patronage de l’Académie de Clermont, débuteront en août 1873.


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L'observatoire au sommet du puy de Dôme, Carte postale, édition L’Hirondelle, 1910. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 507 Fi 3584




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