Marchands de cycles

Jusqu’en 1870, la France et l’Angleterre dominent le marché de la mécanique industrielle et de précision. La guerre franco-prussienne porte un coup sévère à l’industrie française naissante, tandis que l’anglaise prend le pas sur toutes les autres pendant une vingtaine d’années. Mais après 1890, la fabrication de cycles se développe partout en Europe, s’installant généralement au cœur des bassins houillers dont les industries fournissent les pièces et forment une main d’œuvre spécialisée dans la mécanique de précision. À Clermont-Ferrand, où le pneumatique est roi, l’industrie du cycle se taille la part du lion !


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Vers 1920 à Champeix, la maison Fournier vend quincaillerie, opère comme ferblantier et… marchand de cycles ! © Arch. dép. Puy-de-Dôme, photo Gouttefangeas, 566 Fi 213.

 

 

 

Un chapelet d’usines spécialisées dans le pneumatique et la mécanique de précision ceinture la ville depuis la place des Carmes, siège historique de Michelin, jusqu’à Chamalières et Royat. Torrilhon, Bergougnan, Ollier et d’autres ont largement contribué à la renommée du cyclisme local en fournissant pièces détachées et pneumatiques à de plus petits fabricants spécialisés dans l’assemblage et la revente.

Approvisionnés par ces usines, boutiques et ateliers fleurissent dans les campagnes, offrant un savoir-faire en matière de mécanique de précision, et réparant tout aussi bien cycles, machines à coudre, appareils photos qu’engins agricoles…


À Clermont-Ferrand, une entreprise se détache de ces petits ateliers artisanaux. Marchands de cycles installés place de Jaude vers 1900, les frères Guillaume font évoluer leur commerce en se spécialisant dans l’assemblage de cycles dont ils garantissent la qualité et la fiabilité. La marque Favor est née et irrigue le marché clermontois jusqu’à la fin des années 1970.


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© Arch. dép. Puy-de-Dôme, photo anonyme, 545 Fi 6390, et photo Léon Gendre, 590 Fi 4312.

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© Arch. dép. Puy-de-Dôme, photo anonyme, 545 Fi 6390, et photo Léon Gendre, 590 Fi 4312.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque l’entreprise des frères Guillaume prend son envol, l’usine de fabrication et d’assemblage est installée rue Fontgiève, tandis que les magasins sont rue Saint-Hérem. Vite à l’étroit, Favor s’installe dans de plus vastes locaux avenue de Royat en 1924. Elle s’empare peu à peu du marché motorisé, et se lance dans la fabrication de vélo et cyclo-moteurs.




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