Sceaux des évêques de Clermont

Les Archives départementales conservent dans leurs fonds anciens un grand nombre de pièces scellées. Les sceaux, empreinte imprimée sur une matière malléable, en général la cire ou le plomb, par une matrice, servent le plus souvent à identifier les actes sur lequel ils sont apposés. Du fait de la fragilité de la cire, il est nécessaire de prendre des précautions particulières afin d'assurer leur conservation. En effet, empreintes écrasées et illisibles, sceaux cassés, fendus, lacunaires voire complètement disparus ne sont pas rares.

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Dès 1853, l’archiviste du Puy-de-Dôme, conscient de l’intérêt historique et de la fragilité des sceaux, décidait de préparer une monographie illustrée sur les sceaux conservés dans le dépôt. A cette date, il avait déjà fait faire des moulages en plâtre d’un certain nombre de pièces. Par la suite, il a fait tirer des reproductions métalliques à partir des sceaux puis pour reproduire les détails des sceaux avec plus de précision a eu recours au procédé de galvanoplastie. Parallèlement aux prises d’empreintes, il fut décidé, afin d’assurer une meilleure conservation des sceaux, d’extraire des liasses où elles étaient conservées et où les sceaux perdus dans la masse risquaient de subir des dommages irréversibles, les pièces scellées les plus intéressantes et de les regrouper dans des boîtes qui leur seraient réservées.



Les prises d’empreinte, le catalogage des moulages obtenus et l’extraction des pièces scellées furent cependant rapidement interrompus faute de moyens humains et financiers.


Depuis 2001, a été repris une opération de sauvegarde des sceaux : après restauration des sceaux, lorsqu’elle est nécessaire, et prise d’empreinte des pièces uniques ou d’une pièce bien conservée pour les sceaux conservés en de multiples exemplaires, les pièces scellées sont mises à plat et fixées sur un carton de conservation dans l’épaisseur duquel est creusée une alvéole pour chaque sceau. L’épaisseur du carton dépend de l’épaisseur du sceau de façon à ce qu’il soit protégé aussi bien des chocs que des frottements.

 

En même temps, a été entrepris le recensement des sceaux, qu’ils soient restaurés ou pas, et des empreintes réalisées au XIXe siècle et depuis 2001. Chaque sceau fait l’objet d’une description précise : matière, couleur, légende, mode d’apposition, date, dimensions, analyse de l’acte auquel il est appendu, indication de la formule de corroboration, mention des autres sceaux, positionnement du sceau par rapport aux autres sceaux (sceau x/y), état du sceau, date de la restauration, indication des références des éventuelles reproductions qui en ont été tirées et le cas échéant, références bibliographiques. Les moulages exécutés à partir des sceaux sont décrits plus succinctement : outre la matière utilisée pour les réaliser, sont précisés la légende, la date de réalisation et lorsqu’il a été identifié le sceau à partir duquel le moule a été tiré.


Vous sont présentés ici les sceaux des évêques de Clermont actuellement identifiés. Pour chaque sceau, ont été mises en ligne les photographies suivantes : vue d’ensemble de l’acte et du ou des sceaux qui y sont rattachés, photographie du sceau avant restauration, lorsqu’elle existe, photographie du sceau après restauration. Seront ultérieurement rajoutées, outre des photographies avant restauration qui ne sont pas encore disponibles, des photographies des moulages réalisés à partir des sceaux. Tous les sceaux des évêques ne sont pas encore décrits mais vous pourrez découvrir le sceau le plus ancien actuellement identifié aux Archives départementales : celui d’Etienne de Mercoeur apposé à un acte de 1157.

 

Consulter le catalogue des sceaux des Evèques de Clermont




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