Copie des lettres données par les consuls de ladite ville de Montferrand à maître Phelipe de Boloigne ci après nommé à l'office de maître médecin de la Purge de la maison et maladrerie d'Erbers (Herbet) comme s'ensuit.

A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Bertrand Champe, Pierre Filhol, Anthoine Tailher et Pierre Biolet Bonnefont, consuls l'année présente de la ville de Montferrand, salut. Comme par les droits et privilèges de ladite ville de Montferrand il nous est lu et permis de pourvoir à l'office du maître médecin de la Purge de la maison et maladrerie d'Erbers et de ses membres, appendances et dépendances, de personne suffisante et ydoine (adéquate), nous faisons savoir que, par le bon rapport qui nous a été fait de la personne de discret homme et sage maître Phelipe de Boloigne, maître es arts licencié en médecine, confiants et informés à plein de ses loyauté, prudhommie, suffisance et bonne diligence ; […] étant considéré que en ladite ville de Montferrand il n'y a aucun médecin et que ledit maître Phelipe y est bien séant et nécessaire, […] et car ledit maître Phelipe nous a promis faire résidence continuelle en ladite ville et s'est soumis d'aller voir et visiter les malades quand il y en aura […] ; à icelui maître Phelipe, […] par l'avis, conseil et délibération de la plus grande et saine partie des bourgeois, manants et habitants de ladite ville et de leur vouloir et consentement, nous avons donné et nous donnons, par ces présentes, ledit office de maître médecin de la Purge de ladite maison et maladrerie d'Erbers et de ces membres, appendences et dépendances, pour icelui office avoir, tenir et dorénavant exercer par ledit maître Phelipe, avec les droits, honneurs, profits et émoluments acoustumés (de coutume) et qui y appartiennent, tant qu'il fera résidence continuelle en ladite ville, [sous réserve] seulement parmi ce qu'il ne sera tenu de faire aucunes visitations, ne bailler aucunes lettres de purge des gens sains ou malades [sans] que lesdits consul ou leurs successeurs n'y soient présents et au lieu où il appartient ou qu'il n'ait de leur part congé et licence pour cela. Et d'icelui (office) nous avons déchargé et débouté, nous déchargeons et déboutons par ces présents tous autres détenteurs. En témoin desquelles choses nous avons fait mettre à ces présentes le seel (sceau) dudit consulat. Donné à Montferrand le 27e jour de décembre l'an 1461.