[…] ont cessé leur travail par une pure révolte de conseil et d'intelligence ensemble, au mépris dudit règlement et arrest du conseil sans qu'il ayt esté possible aux supplians ny aux autres maistres et propriétaires desdits moulins, quelque solicitation qu'il leur ayt fait, et nonobstant les injonctions qui leur ont esté faittes de retourner à leur travail par les ordonnances du sieur Chastelain de Thiers, leur juge naturel, à peine d'amande déclarée et encourue, de les obliger d'y revenir que depuis quatre ou cinq jours en ça seulement qu'ils ne sont revenus que sous prétexte d'augmentation de leurs gages, ce qui est contraire aux règlemens. À quoy les supplians et les autres maistres et propriétaires desdits moulins ont esté obligéz de condessendre pour éviter l'entier dépérissement des ouvrages, qui sont tellement endomagéz par la fuitte et le retardement desdits compagnons et ouvriers à les travallier que les supplians en souffrent une très grosse perte irréparable par leur insolvabilité desdits compagnons et ouvriers, gens de labeur et mercenaires qui n'ont pas de quoy répondre de leurs dommages et intérests.