Notice descriptive

  • Clermont-Ferrand. Archives communales déposées
    • Fonds de Montferrand
      • Série BB. Administration communale
        • Procès-verbaux de consulats et conseils
          • Minutes

E-dépôt 113 II BB 25     1579

Présentation du contenu :

Le parchemin de couverture contient des lettres de grâce accordées par François Ier (Paris, 12 septembre 1515), à Annet Curier, qui avait blessé dans une rixe un nommé Beldon, dit Moivent, lequel était mort depuis, non de sa blessure, mais des mauvais traitements subis en prison. — 15 janvier ; les consuls placeront le lendemain des personnes sur les avenues de la ville pour annoncer que le marché se tiendra ce jour-là sur la Rodade; les vachers seront priés d’y mener leur bétail et il sera ce dit jour, vendredi, dorénavant défendu de vendre ou acheter ailleurs qu’à la Rodade; les consuls et notables de Montferrand se rendront à Cebazat et à Riom supplier MM. des Aides de revenir dans la ville, remontrant que leur absence encourage les autres villes à ne point fréquenter Montferrand, que Clermont a déjà usurpé les marchés et s’efforce d’usurper les foires prochaines des Provisions et de la mi-carême; il sera proclamé en place des Taules, que ceux qui ont quitté la ville sous prétexte de la contagion aient à y revenir dès demain à peine, de 50 écus d’amende; — 18 janvier; les consuls et plusieurs autres délégués se sont transportés à Riom devant M. le président Combes et M. le conseiller Gorrut lesquels ont répondu, le président qu’il était prêt à rentrer quand les conseillers rentreraient, et M. Gorrut qu’il reviendrait lundi; les consuls de Riom ont demandé trois jours avant de décider s’ils permettraient l’entrée de leur ville à ceux de Montferrand; à Cebazat les délégués n’ont pas trouvé M. Roussel : on attendra trois jours l’arrivée de MM. des Aides avant d’en délibérer de nouveau ; plusieurs habitants ont demandé huit jours avant de rentrer : on attendra seulement trois jours avant l’exécution des amendes ; on renouvellera les injonctions d’avoir à porter les fumiers hors la ville; — 21 janvier; il est sursis à la nomination des asséeurs des .tailles ; nomination de seize conseillers dont les anciens consuls ; nomination des juges de la police, permissions ordinaires données aux consuls; Continuation des gages ordinaires des serviteurs et employés, par la ville; tous les habitants payant un écu au moins de taille royale seront tenus d’assister aux consulats à peine d’un écu d’amende ; les propositions à faire aux consuls devront être remises écrites au secrétaire avant la tenue du consulat ; afin de conserver la ville et aussi les foires et marchés, on fera garde aux portes, on interdira l’entrée à ceux de Clermont, de Vic-le-Comte et autres lieux où est la contagion, on ira de nouveau auprès de MM. les Aidés les supplier de revenir; on priera M. de Saint-Hérent d’intervenir pour mettre fin à l’usurpation des marchés, de la ville par ceux de Clermont; M. François Renoux, commissaire des chemins, fera abattre l’agage de M. Guillaume Ribeyre, marchand de Clermont, sur le ruisseau de Croël, lequel inonde les terres voisines ; M. André Merindel et Mme de Beaulieu seront contraints à parfumer leurs maisons ; les consuls de Vic-le-Comte ont demandé le désinfecteur : on ne pourra leur répondre qu’après la rentrée de MM. des Aides; Pacense de la barre aura lieu dimanche prochain ; la messe de paroisse sera célébrée à Saint-Robert et les baptêmes administrés à Notre-Dame; la ville prendra la cause du vicaire, s’il est inquiété pour ce ; les portefaix seront désinfectés, ceux qui ont été ou seront désinfectés ne devront point fréquenter les lieux publics ; on fera exécuter les absents, sauf MM. des Aides, pour le paiement des amendes qu’ils ont ainsi encouru ; — 23 janvier; M. de Combes a promis de revenir le 27 janvier; M. le conseiller Gorrut qui est de retour ira avec d’autres à Riom chercher dimanche la réponse à la demande faite par les consuls de laisser entrer dans Riom les habitants, de Montferrand ; il sera permis à la fiancée de Pierre Bourrier, laboureur, laquelle est à Clermont, d’entrer dans la ville pour se marier; la taxe exigée par François Renoux pour chaque tombereau de fumier enlevé sera modérée à 5.sous au lieu de 10; — 27 janvier; Riom a refusé de recevoir les habitants de Montferrand jusqu’au jour où on leur permettra l’entrée de Clermont et où la Cour des aides sera réinstallée: MM. des Aides seront priés de siéger, et il leur sera présenté requête pour qu’ils défendent de vendre ailleurs qu’à Montferrand les mardis et vendredis ; on retiendra encore le désinfecteur ; MM. Chambon et Tiolier, médecins, Bonnat, chirurgien, seront payés des deniers que les consuls ont permission d’emprunter, s’il n’y en a d’autres ; à peine de confiscation il sera défendu de vendre du foin ou autres denrées aux habitants de Clermont; M. François Valenson sera envoyé en cour pour le procès contre la. franchise de ceux de Clermont ;—1er février ; le désinfecteur veuf aller voir sa femme en son pays, il sera retenu jusqu’après la foire des Provisions, on lui donnera les habillements qu’on lui a fait faire; M. Lafont, teinturier, recevra du drap pour se faire un manteau et un haut et bas de chausses suivant l’usage des teinturiers; François Renoux sera élargi des prisons à l’issue du présent conseil pour finir de nettoyer la ville ; les consuls iront à Clermont et Riom demander l’entrée pour ceux de leur ville ; ils iront aussi à Chateaugay prier M. de Florat de venir dîner à Montferrand, afin de voir qu’il n’y a plus de maladie; M. le président et deux conseillers de la Cour des aides seront priés de venir conférer au palais avec deux des consuls, pour aviser aux moyens de rétablir les marchés et foires; — 4 février; M. de Florat venant dîner le lendemain, on préparera son dîner dans la maison du président qui sera prié de recevoir ledit M. de Florat ;. les principaux de la ville iront à sa rencontre au-devant de la porte de Bise; l’un des consuls ou des consuls antiques assisteront M. Mazoiras pour faire rentrer les deniers du rôle des pauvres; —7 février; M. le contrôleur se rendra en cour par la poste, pour empêcher que ceux de Clermont n’obtiennent lettres de provision pour la tenue des foires et marchés sous prétexte de la maladie contagieuse; on écrira à M. de La Fayette, pour qu’il commande à ses sujets de mener leur bétail à Montferrand ; M. de Florat sera prié d’écrire à M. de la Barge, bailli de la ville, pour le prévenir de l’usurpation projetée par ceux de Clermont, et d’écrire aussi à MM. du Conseil privé; les consuls enverront des exprès à Brioude, Issoire, Saint-Flour et autres lieux du ressort de la Cour des aides pour en avoir l’entrée et faire publier l’ordonnancé de ladite cour; on fera de nouvelles démarches pour avoir l’entrée de Clermont et Riom et aussi celle de Maringues ; huit jours avant la foire on nommera des capitaines et dizeniers pour faire garder les avenues de la ville et y faire amener les marchandises, ou forcer les marchands à retourner chez eux ; le parfumeur sera retenu jusqu’à la foire des Provisions; cependant on traitera avec les consuls de Vic-le-Comte, pour l’y laisser aller, de manière à recouvrer, si faire se peut, ce qu’a coûté à la ville le traité avec ceux de Brioude pour avoir ledit parfumeur; nomination des asséeurs ; pouvoirs donnés spécialement aux conseillers concernant les procès de la ville à Paris ; les consuls feront demain acenser le droit de barre; d’après le commandement de M. de Florat on fera garde aux portes de la ville ; les consuls demanderont une enquête aux trésoriers généraux pour arriver à une exemption de tailles à cause de la contagion ; on donnera 2 écus au désinfecteur jusqu’au premier jour de carême, où on lui donnera congé; — 8 février; quelques nouveaux cas de contagion se sont produits , M. Mazoiras se plaint de ne pouvoir continuer à suffire à ce qui touche la maladie: on lui adjoindra M. Marnai et M. Montorcier : ils pourront louer des maisons, retenir la barbière qui soignait les malades à Ségur, ainsi que les portefaix, loger M. Lafont ailleurs que dans la grande rue, où sa présence pouvait « scandalizer » les étrangers, interdire l’entrée de la ville à tous ustensiles et denrées provenant de lieux suspects, etc.; —,9 février ; M. Dalmas qui est en cour propose à la ville de l’aider, si elle en a besoin, et de lui avancer de l’argent : M. le contrôleur Roussel partira dès demain en poste et tâchera d’obtenir des lettres pour la maintenue de la foire des Provisions; il tâchera de revenir avant sa date, pour empêcher qu’elle ne se tienne à Clermont ; M. Dalmas sera prié de lui aider et d’obtenir un affranchissement de tailles pour deux ou trois ans ; — 12 février ; les consuls ont nommé 4 capitaines et des dizeniers pour se trouver le lendemain sur les avenues de la ville afin de faire venir les marchands au marché de la ville et les empêcher d’aller à Clermont ; — 16 février ; les consuls ont parlementé la veille avec les délégués de Clermont chez M. de Florat à Châteaugay pour arriver à une entente au sujet des foires; ceux de Clermont ne mettent qu’une restriction, c’est que cette année ils pourront vendre leurs marchandises dans leur ville les jours de foires et marchés de Montferrand et sans tirer à conséquence : dans la réunion qui se doit tenir aujourd’hui on fera des remontrances sur ce point à cause des privilèges, mais si l’on ne peut faire mieux, on acceptera; — 20 février; M. Roussel a écrit que les habitants de Clermont n’ayant rien innové, il ne peut obtenir de lettres de provision mais une simple confirmation des foires et marchés; les trésoriers généraux ont accordé seulement une surséance de trois mois au paiement des tailles : M. Dalmas sera prié de continuer ses bons offices pour cette affaire ; le greffier du bailliage sera payé de deux écus pour les placards concernant la tenue des foires et marchés, affichés dans les villes et villages d’Auvergne; M. Tavernier, syndic du plat-pays, va en cour : il sera prié de se joindre au procès contre l’exemption de ceux de Clermont; MM. Antoine Viallard et Jean Merle sont nommés capitaines pour la garde des portes qu’il va falloir faire à cause de la contagion et de la guerre; les consuls informeront contre ceux de Clermont qui gardent les chemins en armes afin de faire entrer les marchandises dans leur ville ; — 21 février ; les consuls soumettent au consulat les articles délibérés à Chantoin avec ceux de Clermont au sujet des foires : ceux de Montferrand pourront entrer dans Clermont avec un passeport signé de trois personnes ; les articles concernant les foires sont semblables à ce qui a été cité plus haut il est conclu que l’on n’acceptera rien qui puisse préjudicier aux privilèges de la ville; les habitants se transporteront à tour de rôle sans armes avec un notaire et deux étrangers sur les avenues de la ville pour faire des remontrances à ceux qui conduiraient leur marchandise à Clermont; on présentera une requête au bailli pour faire défense à ceux de Clermont de recevoir aucune marchandise en leur ville, car ils tiennent sur les avenues grand nombre d’hommes en armes à pied et à cheval pour détourner les marchands ; les consuls feront aussi informer des voies de fait ainsi commises ; ceux qui sans autorisation tiennent dans la justice de Montferrand des clos appartenant à ceux de Clermont devront se retirer hors de la justice; il sera défendu a tous les habitants jusqu’à Pâques d’aller vendre ou acheter aucun bétail à Clermont; — mardi 23 février (il faudrait lundi, ou 24), les personnes envoyées sur les avenues de la ville ont aidé certains voituriers à mener leurs marchandises dans la ville : elles seront retenues et les marchands viendront les débiter pendant la foire; on laissera sortir six muletiers pourvu qu’ils affirment conduire leur marchandise à Limoges ; vers 1 h. 1/2 Jean Soubre et Jean Loste, marchands de Montferrand, ont été, veillant aux avenues, saisis par 2 ou 300 hommes de Clermont avec bâtons à feu; d’autres de Montferrand ont, par représailles, saisi le fils de Guillaume Ribeyre, marchand de Clermont, et autres : la ville a cette capture pour agréable ; — 28 février; on rendra à leurs maîtres certaines marchandises prises le jour même, pourvu que ceux-ci élisent domicile chez quelqu’un de la ville et s’engagent à ne pas en acheter (vendre ?) à quatre lieues à la ronde pendant la foire des Provisions ; les marchands seulement pourront entrer et jusqu’à vendredi prochain seulement, à cause du danger de contagion; — 2 mars; MM. Coulon et Lafont veulent se retirer : on les gardera encore ce mois-ci à cause de quelques maisons qu’il faut encore désinfecter, on continuera à entretenir les fossoyeurs et portefaix ; MM. Mazoiras et Marnai rapportent que M. Jean Coulon a ouï tenir à la barbière qui a soigné les malades des propos scandaleux sur les habitants : elle se retirera, mais à cause du service qu’elle a fait, on lui fournira un homme et un cheval pour sa conduite; MM. Mazoiras et Marnat chercheront un lieu pour mettre les malades; ils verront à désintéresser le meunier de M. de Florat pour le tort fait à son travail par le voisinage des malades ; ils sont avoués pour le louage fait par eux de la maison de Biaise Dumont ; ils sont priés de continuer leur charge;—11 mars; M. Dalmas a écrit touchant l’état des procès et affaires de la ville ; par un 'édit qui « n’a esté encores résolu », la Cour des aides est supprimée : il sera écrit au procureur général du Parlement pour que ladite cour ne soit comprise dans les suppressions projetées; les habitants de Riom laissant entrer ceux de Clermont, on laissera entrer les principaux et M. Montorcier ira aujourd’hui au Bois de Cros chez M. de Monts (François ou Claude Pascal) tâcher d’arriver à une entente ; à cause de son indisposition M. le doyen Dumas ne sera point invité à venir prêcher les dimanches de carême; les consuls se gouverneront d’après l’avis de MM. des Aides avec M. Dumas touchant le trouble apporté à leur foire ; les marchands de Clermont ou leurs facteurs pourront venir vendre dans la ville leur marchandise qu’ils y auront amenée ; — 20 mars ; M. Roussel, de retour, a obtenu des lettres confirmant les privilèges des foires, et d’autres mandant aux trésoriers généraux d’informer sur la maladie contagieuse ; on conservera la possession de la foire de la mi-carême, mais l’on n’ira point prendre la marchandise sur les avenues : « pour le danger qui en peult advenir » ; ceux de Saint-Amand, du Crest et autres pourront entrer, s’ils apportent une attestation des consuls de Riom comme quoi ils entrent en leur ville ; les principaux de Clermont et leurs facteurs entreront avec un passeport ; ceux de Cebazat, Gerzat, Blanzat, etc., et autres villages non soupçonnés entreront librement ; on emprisonnera Jean Gayme, dit de Sarre, vacher de cette ville, qui dit que la maladie est en la ville plus forte que jamais; — 23 mars; M. Coulon, que plusieurs de ses parents sont venus chercher, aura permission d’aller en son pays en promettant de revenir dans trois semaines où un mois ; on fera retirer les laboureurs de la place des Taules, et on les fera se tenir place des Quartes au-dessous du marché au blé et au-devant des Cordeliers ; les consuls enverront des crieurs sur les avenues de la ville pour y faire venir la marchandise ; tous habitants débitant vin en taverne ou cabaret en donneront une pinte aux pauvres d’Herbet à chaque vente, quand bien même le vin n’aurait pas été crié, et pour chaque criée de vin le crieur aura 6 deniers; à l’avenir les malades d’Herbet n’entreront plus dans la ville, mais seulement les femmes qui font la quête pour eux ; les consuls demandent à emprunter: ils se contenteront pour le moment de la somme qui leur a été permis d’emprunter par délibératoire du 11 mars ; M, le contrôleur Roussel et M. Audin iront à Riom s’excuser auprès de M. de Bosredon au sujet de certains plançons qu’il dit lui avoir été coupés en la justice de la ville, et lui remontrer que l’on ne sait quel est l’auteur du méfait; les juges de la police prêtent serment devant M. le châtelain Chancellade ; — 28 mars ; mandat convoqué pour le lendemain MM. J. Pascal et consorts demandent des arbitres pour les parties de leurs comptes restés en souffrance : on leur en accordera de non suspects au Pays et on remontrera audit Pascal qu’il y a encore à payer des bouviers de Montferrand qui ont mené l’artillerie à Issoire et au retour jusqu’à Aigueperse ; M. Tavernier est en cour pour la révision des comptes du Pays : ceux qui y sont intéressés y pourvoiront comme ils l’entendront ; un personnage se présente s’offrant de faire obtenir au Pays décharge de tailles pendant 10 ans moyennant 9 s. par écu de récompense : on ne s’engagera pas de ce côté, chaque ville se pourvoira selon ses charges ; les délégués remontreront en outre que ceux d Clermont s’efforcent de frustrer les autres villes de leurs droits et privilèges et à cause du soupçon de peste ils requerront de tenir les assemblées ailleurs. L’entrée sera refusée aux habitants de Clermont jusqu’à ce que l’on soit assuré de l’état de la santé de la ville (plusieurs desdits habitants étaient entrés la veille contre le gré de ceux de Montferrand); M. Jean Coulon sera remercié du bon service fait à la ville et payé de 56 écus sur 201 écus dus à lui et à son serviteur; — 8 avril ; ceux de Clermont offrent de laisser entrer ceux de Montferrand moyennant un passeport et la permission d’entrer librement en cette dernière ville : l’accord sera accepté; M. le trésorier Moreau a fait son enquête sur l’exemption demandée : M. Dumas et l’un des consuls iront prier les trésoriers de Riom d’aider la ville en cette circonstance; M. Moreau ne voulant prendre argent pour sa vacation, il lui sera fait un présent; M. Dumas sera envoyé en cour pour obte­nir l’exemption, il obtiendra aussi, s’il peut, une commission du parlement pour faire appeler les échevins en matière de complainte sur le trouble causé aux foires de la ville ; également des lettres perpétuelles pour imposer les sommes qui se trouveront dues aux consuls sortants ; plus des lettres pour le renouvellement de la barre, vu que le temps porté par les lettres précédentes est expiré ; M. Dumas pourra faire, des présents jusqu’à la somme de 50 écus ; avant son départ il ira avec un des consuls à la Barge et à Châteaugav pour avoir des lettres de MM. de la Barge et de Florat; les consuls recevront les deniers des turcies et levées que la ville est en rang pour percevoir; le receveur Vernet demande 74 écus pour le marc d’or; on composera avec lui au meilleur marché possible; on mettra au Franc-Rosier les personnes soupçonnées de maladie contagieuse., qui n’ont pas été assez longtemps séparées des sains ; Mathieu Lanvers demande à avoir la garde des chèvres et pourceaux : les juges de la police en décideront ; Louis Roche sera reçu habitant s’il porte attestation de ses1 bonnes vie et mœurs des consuls de sa précédente résidence ; les consuls feront une visite pour chasser les étrangers ; les consuls s’opposeront aux procès de mortaille faits par le châtelain, là où il n’y a pas de mineurs pour le remboursement des drogues et nourriture fournies par la ville à ceux qui sont décédés de la maladie contagieuse; —12 mai; touchant les lettres écrites par MM. des bourses d’Orléans et de Paris à ceux de la bourse de Thiers, et communiquées par ceux-ci, les consuls enverront une procuration pour faire toutes remontrances au roi et à son conseil et autres pour que les bourses des juges et consuls soient maintenues, notamment celles de Montferrand, Billom et Thiers, ou que s’il y a une suppression, elle soit générale avec le remboursement des charges ; — 29 mai ; les frais faits par les consuls pour aller à Randan saluer le gouverneur et donner à souper et à dîner à M. de la Barge leur seront passés ; on a reçu avis qu’il n’y aura plus qu’une bourse en ce pays ; M. de la Barge sera prié de faire faire des procurations par les paroisses de ce bas-pays portant que cette bourse unique doit être établie à Montferrand , mais en promettant d’abord de poursuivre le maintien des bourses existantes ; l’entrée sera accordée à M. Vachier, de Clermont, en rapportant attestation qu’il n’y a aucun danger en sa maison : l’entrée sera accordée aux habitants de Vic-le-Comte; —10 juin; M. de Randan veut faire son entrée dans Clermont: M. Chancellade et autres iront à Randan, savoir s’il veut aussi faire son entrée à Montferrand, et l’on avertira M. de la Barge de la réponse ; les asséeurs des tailles refusent de signer les rôles, attendu qu’au lieu de la décharge due il y a une augmentation : ils le feront malgré leurs remontrances ; — 16 juin ; le gouverneur qui est à Clermont viendra cette semaine dans la ville : M. Delmas lui offrira les clés de la ville accompagné des consuls et de la meilleure compagnie qui se pourra, il ira l’attendre jusqu’au clos de Poulard (maintenant le Pollard) ; M. Jadon ramassera le plus grand nombre d’arquebuses possible et l’on fera tirer toutes les pièces d’artillerie, les prêtres chanteront le Te Deum en musique ; les consuls feront apprêter à M. de Randan un souper ou un dîner, suivant l’heure, et le logeront chez Mme de Beaulieu ou autre plus beau logis, s’ils en peuvent trouver ; on recevra Annet Merle, de la Tour, ci-devant régent de Verneuil en Bourbonnais, MM. Chabreyras et de Fontenilles l’interrogeront pour savoir sa capacité ; l’entrée sera accordée à ceux de Mezel en rapportant un passeport de M. d’Oradour; — 12 juillet; en l’absence du secrétaire Belletier, M. Mazoiras rédigera le présent consulat; les défenses de fréquenter les villes suspectes seront renouvelées à peine d’amende et d’être privé de frayer pendant trois mois avec ceux de la ville ; l’entrée de la ville sera refusée à tous les gens suspects ; quiconque manquera à la garde paiera un écu d’amende, moitié pour les pauvres, moitié pour les autres de la garde, sur laquelle moitié sera pris le salaire d’un remplaçant, et pour l’exécution de ce que dessus sont nommés commissaires MM. Jean Martin pour la porte de l’Hôpital et François Valenson pour celle de Bise; MM. Aujerdias et Jean Dupuy sont nommés arbitres dans le différend avec MM. Saigne et Gras, à la place de MM. Mauguin et Nicolas ; les consuls lèveront les tailles malgré l’interdiction à eux faite par le consulat précédent, M. Dumas n’ayant pu obtenir l’exemption que d’un quartier; les consuls écriront à M. Dalmas touchant les efforts de ceux de Clermont pour avoir autorisation touchant les lettres de la reine-mère leur octroyant un marché le mercredi ; les consuls ont fait venir des paveurs de Riom avec lesquels ils ont fait marché à 22 s. 6 d. la brassé ; les frais seront payés par les aboutissants; tous les frais faits pour le souper et dîner de M. de la Barge et le festin de M. de Randan seront passés aux consuls; MM. de Florat et de Belisme ne seront plus compris dans le rôle des réparations ; Biaise Barjot, meunier du moulin de Las Farrias, demande à être récompensé du tort fait à son moulin par le voisinage des infects étant en la grange de Biaise Dumont : il lui a déjà été donné 7 sextiers de blé; on avancera 6 écus au maître d’école pour le transport de ses meubles ; il ne sera rien donné au curé de Saint-Jean-de-Ségur à cause du séjour des malades, vu qu’il ne tient pas ce bénéfice à titre onéreux et qu’il n’y fait séjour; vu le contrat entre le prieur et le curé, il ne sera rien donné à ce dernier pour ses services pendant la contagion, sauf un écu pour certaines messes et l’administration des sacrements aux pauvres malades et soupçonnés ; les baptêmes seront célébrés à Notre-Dame ; — 26 juillet ; rapport de M. Dumas de retour de sa légation ; il a obtenu des lettres patentes exemptant la ville de deux quartiers de taille de tous deniers royaux, sauf du taillon : si l’on ne peut obtenir des trésoriers généraux une surséance pour les deniers restant à payer et que les 500 écus de la subvention soient compris dans l’exemption, on en écrira à M. Dalmas pour avoir des lettres de déclaration ; on lui demandera aussi de prendre garde si ceux de Clermont présentent au Parlement des lettres leur permettant de vendre du bétail à leurs marchés du mercredi ou samedi; aussi de tâcher d’obtenir une décharge plus ample ; Antoine Gras le jeune demande qu’on lui vende un journal de terre appartenant aux pauvres, situé près du Moutier et de sa grange ; on ne fera aucune vente du bien des pauvres, mais on fera crier ledit journal en acense pour cinq ans ; M. Champflour sera prié d’être arbitre au lieu de M. Aujerdias qui s’excuse ; — 4 août ; M. de Redonchal est nommé arbitre à la place de M. Dupuy qui ne peut accepter; on ne fera plus de sentinelle de nuit; les vendredis outre la garde ordinaire on mettra quatre arquebusiers au puy de la Catharou ; Jean Soubre Marmillat qui tient le poids l’a mis au-devant de l’église : il sera obligé à le transporter dans les trois jours en un lieu plus commode; il sera interdit aux portiers de laisser entrer la laine, le chanvre et le fil; — 11 août; on rétablira la sentinelle de nuit et l’on fera garde aux portes, M. de Randan ordonnant de le faire à cause du soulèvement à Mur-de-Barrès et autres lieux ; règlement pour la garde ; on mettra une guette au clocher ; il sera défendu à Antoine Lafont, à sa femme et à son serviteur de sortir de leur maison avant 15 jours ; les consuls ne pourront, sans avis de conseil ou de consulat, permettre l’entrée de la ville aux villages où la peste est, ou a été ; — 6 septembre; M. de Florat entrant au conseil expose que M. de Randan a été nommé lieutenant du roi et gouverneur d’Auvergne à cause de la démission de M. de Saint-Hérent, M. de Randan lui-même a pour le suppléer en son absence nommé son lieutenant lui M. de Florat, ce qu’il ne veut accepter sans l’avis des habitants du pays et notamment des bonnes villes; M. de Florat s’étant retiré, il est conclu que la ville se tiendra grandement honorée de son autorité et M. Dalmas est nommé pour porter cette réponse ; — 13 septembre ; M. de la Barge allant en cour s’offre à « faire plaisir à la ville » : divers personnages sont nommés pour voir s’il y a lieu de demander une augmentation de ressort pour la Cour des aides ou le bailliage, ou quelque exemption de tailles; MM. Dalmas et J.-B. Roussel porteront ensuite les demandes de la ville à la Barge; Claude Mosnier demande pour un de ses fils une place vacante à la commanderie de Saint-Antoine, où il n’y a plus qu’un religieux; les consuls présenteront requête au bailli pour qu’en l’église Saint-Antoine il y ait le nombre de religieux accoutumé; de même à Saint-Robert où il n’y a que deux religieux; on continuera la garde aux avenues de la porte de la Rodade; on ne parlera à ceux de Clermont qu’a vingt pas de distance ; les laboureurs ne devront point aller labourer dans la justice de Clermont; de leur consentement les juges de la police devront siéger tous les samedis ; Guyot de la Porte et Catherine Fournier, sa femme, pourront entrer dans la ville en demeurant 50 jours en lieu non suspect, hors de Clermont; — 17 septembre; il sera signifié aux habitants de Clermont et autres lieux suspects qui se sont retirés dans des métairies de la justice de la ville d’avoir à déguerpir dans les vingt-quatre heures ; les consuls se transporteront dans la maison de Jacques Goy, vacher, et en chasseront une de ses parentes venant du Crest qu’il a reçue ; le regain de Michel Mozun (?) de Clermont n’entrera point dans la ville, s’il a été amassé par les ouvriers de Clermont; s’il en est entré, la grange sera fermée pour un mois ; Antoine Ronat demande que sa femme qui est dans une grange hors la ville (venant d’un lieu où la maladie régnait?) puisse entrer après quelque temps : elle devra y rester trois semaines, et s’il allait la voir il serait enfermé pour deux mois dans sa maison ; M. Gilles de Crestemond venant du Crest, où il a soigné les malades, s’est vu refuser l’entrée : les consuls ont bien fait, ainsi que de brûler certains paniers contenant des onguents et meubles que ledit Crestemond avait déposé dans le jardin d’Antoine Sandier pour les faire entrer subrepticement ; l’entrée lui sera interdite pour six mois, et sa femme et ses enfants ne pourront sortir de trois semaines de leur maison ; il n’y aura qu’une porte ouverte, etc. ; — 4 octobre ; M. Jacques Dubourg, président au siège présidial de Riom, est nommé arbitre à la place de M. de Redonchal ; les vendanges commenceront le vendredi 9 octobre ; M. Guillaume Merindel, qui a acensé, la dîme du vin de l’abbaye de Saint-Alyre, ne pourra faire transporter la dite vendange à Saint-Alyre, il pourra, si bon lui semble, la conserver dans des cuves.au cuvage accoutumé; après que tous ceux de la ville auront vendangé, ceux de Saint-Alyre pourront la faire emporter, ou bien le vin fait dans la ville sera délivré à MM. de Saint-Alyre en des fûts de Montferrand et sur la Rodade; il est interdit aux habitants de Clermont et autres lieux suspects de venir vendanger en cette justice, il sera défendu pendant les vendanges d’acheter ou emporter des raisins en paniers ; il sera défendu aux médecins de visiter aucun malade sans prévenir les consuls; diverses, personnes demandent l’entrée de la ville : on statuera au prochain consulat ; on fera sortir des métairies les habitants de Clermont qui s’y sont retirés ; on a reçu les lettres pour imposer la subvention : elle sera imposée, mais on présentera requête aux trésoriers de Riom pour avoir remise d’un quartier suivant le don précédemment fait par le roi ; les acenseurs de la dîme de Chantoing, étant de Clermont, il leur est interdit de venir, lever ladite dîme ; ils le feront faire, si bon leur, semble, par des habitants de Montferrand; — 25 oc­tobre ; pour prêcher l’Avent les consuls demanderont le recteur ou un autre père du collège de; Billom ; les habitants de Clermont qui désireront l’entrée de la ville en présenteront requête pour être sur ce statué par le prochain conseil ou consulat ; il est permis à Olivier Clère d’aller et de revenir d’Aigueperse en se faisant accompagner à ses frais d’un homme de Montferrand, et en rapportant un passeport des consuls d’Aigueperse; ceux de. Nohanent et d’Aulnat entreront avec un passeport de Riom ;— 8 novembre; Antoine Lafont sera exempt de ses tailles cette année à cause des services par lui rendus ; plusieurs personnes.de Clermont demandent à entrer dans la ville, l’entrée leur sera permise à condition qu’ils aient un passeport constatant qu’ils n’ont fréquenté durant quarante jours en ladite ville ; une fois entrés ils ne pourront sortir sans permission et on leur donnera un garde à leurs dépens, quand ils sortiront, pour voir où ils vont: cette résolution sera proclamée en place des Taules ; on ne tiendra point la foire (de la Saint-André) à cause de la contagion; les gardes des portes en avertiront les marchands ; les marchands de Clermont réfugiés dans la ville ne pourront vendre leurs marchandises que le mardi et le vendredi; les consuls feront achever la halle du marché au blé et réparer la maison de la Charité ; nomination des auditeurs des comptes ; règlement pour la garde et l’ouverture des portes ; les consuls poursuivront M. le trésorier Guymoneau pour le paiement des rentes constituées sur le domaine de Vigouroux (il refusait de payer les arrérages disant que la majeure partie de l’argent donné au roi pour le paiement de ladite rente provenait non de la ville mais de particuliers, opinion qui fut soutenue par M. Gorrut dans le présent consulat) ; — 6 décembre ; les consuls ont été ajournés à Riom le 1er décembre dernier devant M. de Bullion, maître des requêtes, pour l’exécution d’un arrêt obtenu à la requête du syndic du plat-pays ; s’y étant rendus ils n’ont pas trouvé M. de Bullion et ont seulement conféré avec les délégués d’autres bonnes villes : on ne s’opposera point à l’exécution dudit arrêt, sauf en ce qui concerne l’interdiction de lever les deniers accordés par les lettres patentes du roi ; on fera aussi opposition à ce que l’assiette des tailles se fasse à Clermont à cause de la contagion ; M. Giry comparaîtra pour la ville, assignée devant, la Cour des aides de Paris par MM. Saigne et Gras; Nicolas Jacques demande à être reçu habitant : il sera, au contraire, chassé; Antoine Gras le jeune étant allé plusieurs fois à Clermont malgré les défenses portées à ce sujet a été emprisonné pour dette à la conciergerie dudit Clermont; quand il en sortira l’entrée lui sera refusée pour six semaines; —17 décembre, les habitants de Mezel entreront en présentant un passeport contenant qu’ils ont entrée à Billom ; on continuera la garde extraordinaire sur les avenues de la ville ; il n’y aura qu’une grande porte ouverte ; les consuls de Riom ont, à cause de la maladie régnant à Clermont convoqué les treize bonnes villes à Riom; mandat des délégués : on ne nommera point un procureur du roi (sic) pour faire les réquisitions nécessaires devant M. Bullion ; afin que le Pays n’approuve en rien l’arrêt en question, M. de Bullion en prendra un si bon lui semble ; on lui remontrera que le Pays n’entend contribuer en rien aux frais qui se feront pour la révision des comptes; on s’opposera aux recherches contre les marchands de sel que fait M. Chevalier, conseiller au parlement, qui est en ce moment à Maringues; on enverra deux députés en cour pour s’opposer au subside du vin : on n’accordera point à Issoire les quarante soldats qu’il demande aux frais du Pays, en revanche on accordera à ladite ville l’exemption de la moitié de ses cotisations;; on nommera un secrétaire et un procureur qui seront ;changés tous les trois ans, pour que le Pays soit mieux servi ; on remontrera à MM. Moreau et Dubourg, qui ont reçu une commission pour lever les deniers des turcies et levées, que lesdits deniers ne doivent être divertis de leur usage ; on devra délibérer plus amplement si l’on fera avec lesdits deniers le pont que l’on veut établir au pont de Buron ; en outre, on priera le Pays de se joindre à la ville de Montferrand dans le procès au parlement contre l’exemption de ceux de Clermont; MM. Dalmas et Dumas dresseront les mémoires à remettre à M. de la Barge et les communiqueront à ceux qui ont été nommés pour les entendre; les consuls recouvreront ce qu’il pourront de M. Guymoneau; suivant le conseil précédemment tenu les consuls feront quitter la ville au couturier qui s’y est retiré.

Dates extrêmes : 1579
Importance matérielle : 1 pièce
Données techniques : papier