Notice descriptive

  • Intendance d'Auvergne
    • Agriculture, ravitaillement
      • Elevage, bétail
        • Epizooties

1 C 378     Épizooties dans plusieurs paroisses des subdélégations de Tauves et de Bort : surveillance, mesures de police, frais de vétérinaires et remèdes

Présentation du contenu :

Correspondances de M. Bléton, subdélégué de Tauves, informant l'intendant, que les paroisses de Larodde et de Singles viennent d'être atteintes de diverses maladies qui font de grands ravages dans le Limousin ; l'une de ces maladies est connue sous le nom de "la loubade", l'autre est le charbon ; les mêmes contagions ont envahi les paroisses de Beaulieu et de Labessette, de la subdélégation de Bort ; plusieurs montagnes sont attaquées, principalement celles de Bauzat, Vassivières, le Haut-Coussat et Bladaneix ; - de M. de Chazerat, informant M. d'Ormesson, contrôleur général, de ces évènements, et lui demandant l'autorisation de prendre sur les fonds libres de la capitation les sommes dont il a besoin pour les honoraires des vétérinaires et les dépenses des remèdes ; - de M. Bléton, annonçant l'arrivée du vétérinaire Baldran ; ce dernier a trouvé quantité de bestiaux malades dans les paroisses de Singles, de Larodde et de Tauves ; il demande une ordonnance qui lui est envoyée par M. de Chazerat prescrivant que tous les animaux qui périront seront enfouis dans des fosses de 6 pieds de profondeur, défendant de conduire aux communaux et pacages les bêtes atteintes et d'écorcher les bêtes crevées ; - de M. Chasteau, subdélégué à Bort, demandant l'envoi d'un vétérinaire ; - de M. Aubier, abbé de Bonnaigue, près Ussel en Limousin, à M. Aubier, son frère, ancien conseiller à Clermont, annonçant que cette maladie que l'on qualifie de rage chaude, fait des ravages si considérables qu'on est réduit à ne vivre que de moutons, la police du Limousin ayant interdit aux bouchers de tuer leurs b•ufs, vaches et veaux ; - de M. J. Baldran, qui donne des détail sur la maladie ; il demande un prompt envoi de remèdes ; tout manque dans les paroisses, même le vinaigre ; - de M. de Tournemire, subdélégué à Mauriac, envoyant à M. de Chazerat une lettre de M. de Douhet de Romananges, paroisse de Moussages, qui fait connaître "qu'une maladie a envahi les montagnes de son voisinage et qu'elle fait périr subitement les bestiaux ; il demande l'envoi de Fillias, élève de l'Ecole vétérinaire de Lyon ; - de M. de Chazerat, reprochant à M. de Tournemire de ne pas l'avoir informé de la maladie des bestiaux de son voisinage ; de M. d'Ormesson, contrôleur général, accusant réception à M. de Chazerat de sa lettre qui l'informait de la maladie survenue dans plusieurs paroisses de la montagne. Il annonce l'envoi de 25 exemplaires du Traité du charbon pour les faire répandre dans les paroisses ; il envoie en même temps des exemplaires des arrêts du Conseil, publiés lors de l'épizootie qui a ravagé en 1774 et 1775 une partie du royaume ; il y joint une copie de l'ordonnance que M. l'intendant d'Auch vient de faire publier à l'occasion de la maladie du charbon dans sa généralité ; - de M. d'Ormesson, envoyant à M. de Chazerat deux élèves de l'Ecole vétérinaire d'Alfort, le nombre des vétérinaires établis en Auvergne étant trop restreint ; - de M. Baldran envoyant le mémoire promis et annonçant les bons résultats obtenus par son traitemnt ; - du même et de M. Bléton, annonçant l'extension de la maladie et la continuation du traitement ; - envois de remèdes au sieur Baldran ; - correspondance des subdélégués et des vétérinaires avec l'intendant, et de l'intendant avec le contrôleur général, annonçant la diminution de l'épizootie et enfin la cessation du fléau ; - M. de Chazerat prie M. d'Ormesson de l'autoriser à faire payer les médicaments et les honoraires des vétérinaires.

Dates extrêmes : 1783