Notice descriptive

  • Abécédaire des sources de la Première Guerre mondiale
    • H
      • Hôpitaux

Le fonds des hôpitaux de Clermont-Ferrand

La consultation des délibérations du conseil d’administration des hôpitaux de Clermont-Ferrand permet de prendre connaissance des changements opérés durant la guerre pour transformer ces services civils en hôpitaux militaires. Elle met notamment en valeur les problèmes liés à l’intendance et occasionnés par le manque de personnel, aussi bien à Clermont que dans les domaines affermés.En effet, les difficultés imputées aux sous-effectifs, du fait de la mobilisation des hommes, sont accrues par le nombre des blessés militaires, auquel s’ajoutent les réfugiés. Certaines salles sont évacuées par les civils pour laisser place aux militaires, puis sont, de nouveau, allouées aux civils, quelques temps plus tard.Les différentes propriétés sont également réquisitionnées par l’autorité militaire pour y installer les infrastructures nécessaires à la guerre. Ainsi, le parc d’artillerie des Gravanches s’agrandit sur une terre des hospices, de même que le champ d’aviation. L’École de sages-femmes accueille, quant à elle, l’École normale d’instituteurs, elle-même réquisitionnée par l’armée. L’hôpital de La Bourboule est lui aussi réquisitionné. Le bâtiment de La Chasse, loué jusque-là à Édouard Michelin, est mis à disposition de l’autorité militaire et accueille des prisonniers de guerre puis des réfugiés et des Alsaciens-Lorrains.Les délibérations font également état des maladies infectieuses et contagieuses qui sévissent dans la région. La rentrée 1914 est ainsi reportée au 16 octobre à cause d’infections contagieuses. En janvier 1915, se pose également le problème  de la contamination des eaux de la Tiretaine et d’Herbet. Typhus, dysenterie, rougeole, scarlatine et diphtérie menacent les populations civiles ainsi que les animaux. On craint même le retour du choléra.