Le château des Quayres

S’étendant sur une cinquantaine d’hectares de pleine nature entre Vic-le-Comte et Laps, le domaine des Quayres est depuis près de 80 au service de l’action sociale du Département.


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Château des Quayres. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10177


 

 

Mentionné dans un terrier en 1483, le premier seigneur connu de ce lieu est un certain Bertrand de Benaud. Le domaine passe ensuite entre diverses mains, notamment celles de la famille de Bouillé dont les armoiries sont encore visibles sur la façade sud du château. Le bâtiment a été remanié à différentes époques et seules les terrasses du parc, aménagées au XVIIIe siècle, font l’objet d’un classement au titre des Monuments Historiques en 1932.


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« Château des Quayres - les terrasses »,(Ed. VDC) - collection Louis Saugues. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 501 Fi 2927


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Château des Quayres. le terrasses aujourd'hui. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10198


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Château des Quayres. la porte. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10189

 

 

Lieu d’agrément et exploitation agricole jusque dans les années 30, le château des Quayres connaît une nouvelle destinée grâce à Michel Tardit.

Né en 1859, fils de notaire et brillant juriste, Tardit reçoit le domaine par sa mère. Devenu au fil d’une prestigieuse carrière président de section au Conseil d’Etat, il aime rompre avec la vie parisienne pour venir passer ses étés au château des Quayres, où il reçoit ses amis de l’Académie des Sciences de Clermont dont il est président d’honneur.

A sa mort en 1937, Michel Tardit lègue la propriété au Département du Puy-de-Dôme « pour être affectée à un établissement charitable ou hospitalier ». Les discussions s’engagent entre les conseillers généraux pour trouver la meilleure affectation à la propriété : colonie de vacances, centre pour les enfants « malingres », hospice de vieillards ? 


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Enfants de la région de Dunkerque hébergés à La Bourboule par le « Centre d’accueil du château des Quayres », © New-York Times – photo Brajou. Arch. dép. Puy-de-Dôme, 110 Fi 15

 

 

En 1938, le Conseil général entérine la création d’un établissement hospitalier sous le nom de « Maison de convalescence et de repos pour vieillards, femmes et enfants de moins de 14 ans » qui ne verra cependant jamais le jour, du fait de l’entrée en guerre.

Une nouvelle idée naîtra de ces circonstances tragiques.

Un « Centre d’accueil du château des Quayres » est ainsi créé en 1941 pour recevoir les enfants en situation difficile des régions bombardées du nord de la France. Les enfants sont logés à l’hôpital thermal Guillaume-Lacoste de La Bourboule en attendant que le château puisse les accueillir, mais ce projet n’aboutira pas non plus.

Pendant quelques temps, on envisage alors d’y installer un centre de convalescence et de rééducation des tuberculeux. 


Parallèlement, dès mars 1941, le Conseil général émet le souhait de créer une maison maternelle qui accueillerait des femmes enceintes ou des mères en difficulté. Cette institution, qui devait initialement s’installer aux Galoubies à Chamalières, ouvre finalement ses portes au château des Quayres en mars 1943.

Le but de la maison maternelle est d’accompagner les futures mamans et les jeunes mères afin d’éviter les avortements et les abandons d’enfants. L’objectif est atteint en 1944 puisque sur 58 pensionnaires, on ne compte aucun abandon. Une pouponnière est même créée en annexe pour l’accueil temporaire des enfants de moins d’un an.

La maison maternelle poursuit ses missions jusqu’à la fin des années 50.

En 1961, face à des besoins urgents en matière de protection de l’enfance, le Conseil général décide d’installer aux Quayres une maison d’enfant à caractère social.


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Château des Quayres. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10184

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Château des Quayres. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10187


Sous l’égide de la Fédération des associations laïques 63, elle ouvre le 15 septembre 1962, et peut recevoir jusqu’à 45 garçons. L’enseignement primaire y est assuré dans un premier temps puis, à partir de 1981, les enfants commencent à fréquenter les écoles des villages alentour pour mieux s’intégrer socialement. Il faut attendre l’année suivante pour que des filles soient accueillies (10 filles, 35 garçons), ce qui permet de ne pas séparer les fratries. 


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Château des Quayres. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10174


 

 

Conformément aux volontés de Tardit, le château des Quayres conserve sa vocation charitable en abritant la même maison d’enfants. Au cœur de la Comté, les enfants et adolescents confiés par l’Aide sociale à l’enfance (DGSAS, Direction de l’Enfance et de la Jeunesse) y trouvent un environnement stable et sécurisant ainsi que les repères nécessaires à leur développement.


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Château des Quayres. ©Arch. dép. Puy-de-Dôme, 636 Fi 10206




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