Né le 16 mars 1908 à Paris, Jacques Bingen est directeur de la Société Anonyme de Gérance et d’Armement (S.A.G.A). Ses surnoms dans la Résistance sont Baudet, Cléante, Coridon, Reclus, Cadillac, Talbot, Rabeau, Necker, Chapelier et Barbier (source Ordre de la Libération).

Il rejoint le général De Gaulle dès 1940. Nommé au B.C.R.A. (Bureau central de renseignements et d’action) en 1942, il travaille avec Jean Moulin et l’ensemble des réseaux de Résistance. Il propose la création d’un «comité de direction» qui va devenir le C.N.R. (Conseil national de la Résistance). Jacques Bingen remplace Jean Moulin après son arrestation, et se fait parachuter sur le territoire français en août 1943. Il est désigné délégué du C.F.L.N. (Comité français de Libération nationale) pour la zone Sud. En décembre 1943, nommé délégué général pour la Résistance, il organise la fusion des divers mouvements résistants qui formeront les F.F.I. (Forces françaises de l’intérieur). En mars 1944, il retourne à son activité de délégué de la zone Sud (source Ordre de la Libération).

Jacques Bingen doit rencontrer Henry Ingrand, responsable régional du M.L.N. (Mouvement de libération nationale) dans le Cantal (source Ordre de la Libération).

Il est arrêté le 12 mai 1944, à la gare de Clermont-Ferrand, victime de la trahison d’un agent double. Après une tentative d’évasion manquée du siège du Sipo-SD (Gestapo) de Chamalières, au risque de parler sous la torture, il préfère se donner la mort en avalant une capsule de cyanure. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Lieu(x) qui lui rendent hommage dans le département

Beaumont : place Jacques-Bingen

Chamalières : place Jacques-Bingen

Clermont-Ferrand : Boulevard Jacques-Bingen (résistant au destin national, mort à Clermont-Ferrand)

Mentions, décorations

Légion d’honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre (source  Musée de la Résistance)

Sources aux Archives du service départemental du Puy-de-Dôme

France . Service de recherche des crimes de guerre ennemis. Délégation régionale

-           908 W 220 (librement communicable)

-           908 W 506 (librement communicable)

Bibliographie

-          1 PER 812 (68-69) résistance d’Auvergne