Conclusion

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Épingle « Bon pour les filles »

Rites de passage et acculturations

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La conscription, au-delà de l’aspect militaire, a été l’occasion de faire vivre ensemble des groupes de jeunes hommes du même âge, mais d’origines sociales et géographiques diverses. C’était également un moyen de sonder la société en établissant des statistiques touchant aussi bien le rapport à la langue, en particulier la maîtrise du français et l’abandon des patois, que la profession exercée.

Le temps de la conscription pouvait aussi être un moment propice à des écarts de conduite et des débordements qui apportaient des nuisances aux riverains.

Cette parenthèse de vie commune était également l’occasion de fêtes : la fête des conscrits est une tradition qui s’est perpétuée bien qu’elle n’ait plus de lien réel avec la conscription. Cette fête, au départ, se déroulait au moment du passage devant le conseil de révision, elle est devenue par la suite la fête des jeunes, garçons et filles, de 18 ans, de la même classe. «Être de la classe » est également une expression empruntée à la conscription qui est passée dans le langage courant, de même que      « la quille », moment de fête et de retour à la vie civile.

La conscription devint un rite de passage à l’âge adulte, accompagné de toute une panoplie d’images et d’objets le symbolisant.

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