Présentation du contenu : — Tentatives pour recouvrer la Cour des aides; — à partir du 24 février; lettres de M. de Fontenilles, de M. Bonnefoy, de MM. de Fontenilles, Bonnefoy et Fouchier, de M. le lieutenant Pasturel : 14 août ; Mme de Dallet (la fille de Leloup de Montfan, alors à la Visitation), a promis de parler de l’affaire à Mme de Senecey ; M. Pasturel est très piqué de ce qu’on se méfie de lui; — 21 août; la médiatrice (« elle souhaite n’être plus nommée par lettres ») parlera à la dame « que sçavés », le roi devant venir à la Visitation le jour de Saint-Louis; l’opinion de M. Pascal est qu’à Clermont on abandonnerait la cour, si l’on ne pouvait la garder qu’à prix d’argent; — 25 août; la reine viendra seule à la Visitation, mais la « dame que sçavés » y sera aussi; « je (M. Bonnefoy) vais de ce pas tenir garnison dans la maison » ; — 28 août ; la visite royale à la Visitation Saint-Antoine n’aura lieu que lorsque l’ouvrage fait pour présenter au roi sera achevé; alors « on advertirá Sa Majesté qui n’abandonne Madame de Senecey qu’au temps qu’il faut dormir »; faut-il en attendant faire parvenir à ladite dame des recommandations écrites? les échevins s’efforcent d’avoir le collège ; — 1er septembre ; on enverra la réponse faite par Mme de Senecey à la médiatrice sitôt qu’elle sera sue; — 8 septembre; Mme de Senecey a répondu qu’elle protégerait Montferrand, mais que l’on avait à faire à forte partie, à M. Tubœuf ; elle conseille de gagner M. le Prince avec de l’argent; — 11 septembre; instances pressantes sur le même sujet : « je recoignois un rafroidissement à vous résoudre à ce dernier moyen dans l’esperence que vous avés dans la justice de notre cause, cette considération seroit à la vérité très remarquable, si le malheur du temps ne l’avoit corrompue »; — 22 septembre; la médiatrice (Mme de Dallet) a trouvé « un ressort plus asseuré », M. de Chavigny : « c’est le second doigt du cardinal Mazarin », ses deux sœurs sont religieuses et sa mère y est morte (à la Visitation?); les religieuses de Montmartre ont été assez froides; — 27 septembre; M. Boette est venu trouver Bonnefoy, très piqué de ce qu’on fait courir le bruit qu’il travaille contre la ville et « qu’à ce subject on faict des affronts à sa femme; vous y devés mettre ordre et retenir les mauvaises langues »; — 6 octobre; MM. Fouchier et de Fontenilles, envoyés rejoindre M. Bonnefoy, ont trouvé en route le duc de Bellegarde et le maréchal de L’Hospital allant à Sens, on ne sait pourquoi; — 9 octobre ; le retard mis à l’envoi de la députation a été préjudiciable, le surintendant et M. de Chavigny ont changé d’avis, maintenant on traite avec un nouveau personnage ; — 11 octobre; « la mine est éventée par Firn prudence et peut estre par la malice de certains de nos habitans, dont on nous a voulu dire le nom » ; on ne peut plus travailler à l’insu des adversaires, la reine a promis l’interposition de son autorité, pourvu que l’on tienne prête la somme à elle promise; — 16 octobre; les délégués ont dû offrir 80,000 écus, moyerinant quoi ils espèrent obtenir dans l’édit rétablissant la Cour des aides un abonnement à une somme modique ; — 23 octobre; « la Puissance » promet « l’infalibilité de cette affaire », mais on ne trouve point d’argent sans caution bourgeoise; — 23 octobre; lettre de Bonnefoy à son cousin le médecin Chambon : il a couru tous les libraires de Saint-Jacques et du Pont-Neuf, mais n’a trouvé que les livres qu’il envoie; aux halles de la friperie, il y a des manteaux selon sa fantaisie, mais de 40 liv. au dernier mot; — 29, 30 octobre; l'affaire résolue au Conseil, M. Fouchier part pour Montferrand; il faut ajouter foi à tout ce qu’il dira, on n’a osé le confier au papier; — 3 novembre; en cherchant de l’argent, les délégués craignent de « s’être confessé au renard »; — ils viennent de passer trois jours à Meudon, avec leur avocat, à chercher les moyens de faire réussir l’affaire ; si l’on ne peut trouver l’argent, il est à craindre que l’affaire « ne se rompe le col » ; la reine entend toucher effectivement l’argent, pour le distribuer à ceux à qui il est destiné; Mme de Dallet est partie pour Montferrand; — 6 novembre; il est à craindre que la reine ne se fâche, on lui avait fait espérer l’argent dans un mois, il y en a presque deux d’écoulés; — 17 novembre; M. Pascal a obtenu un committitur sur l’appel des gens de Clermont, pour faire parler les délégués; — 24 novembre; les délégués supplient les consuls de trouver l’argent auprès des seigneurs de la province : « si nous manquons à ce coup, il ne faut pas espérer de jamais plus y revenir »; les conditions du délibératoire de la ville sont trop rudes pour être proposées aux personnes avec qui l’on traite ; — 27 novembre ; à l’arrivée de M. Périer, tous les desseins de Montferrand ont été découverts par le moyen de M. Tubœuf; on a su que les délégués cherchaient 50,000 écus; un inconnu s’est présenté à la Visitation dans le but sans doute d’apprendre ce qui se passait; la supérieure s’est tenue sur la réserve; pressantes instances pour que les consuls trouvent de l’argent ; — 4 décembre; il y a eu arrêt pour la Cour des aides de Clermont-Ferrand; M. d’Estampes? (nom effacé intentionnellement) n’est point découragé, le mal ne provient que du retardement à fournir l’argent promis; il apportera en Conseil la requête de Montferrand, mais il faudrait qu’elle eût pour appui, outre la reine, le duc d’Orléans, le cardinal, ou M. le Prince; — 8 juillet, 29 septembre; lettre de Pasturel, lieutenant particulier au bailliage, il assure les consuls de son dévouement à la ville, il les avertit de ce que ceux de Clermont s’efforcent de prendre appointement. au Conseil touchant le fait de leur collège; il les loue du choix de M. Bonnefoy comme délégué, etc.