État général des fonds

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Clermont-Ferrand. Archives communales déposées

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Inventaire

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  •    Fonds de Montferrand
    Présentation du contenu :

    Série AA : charte de coutumes ; privilèges octroyés par les rois ; translation de sièges ; relations avec les Etats provinciaux ; union avec Clermont ; correspondance avec les officiers et commissaires royaux, le gouverneur ou les consuls d’autres villes.

    Série BB : délibérations du consulat et correspondance générale des consuls.

    Série CC : impositions ; dettes de la ville ; rôles de taille ; registres de compte des consuls et pièces justificatives des comptes ; procès concernant des matières fiscales.

    Série DD : pacages de la ville ; bâtiments publics et urbanisme ; limites de la ville.

    Série EE : ban et arrière-ban ; garnisons ; salpêtre ; guerres de religion en Auvergne (siège d’Issoire…) ; prisonniers espagnols faits aux batailles de Rocroi et Lens.

    Série FF : quelques registres du bailliage de Montferrand et d’Usson ainsi que les documents au sujet du siège du bailliage ; registres et procédures du tribunal de la Purge ; tribunal de la police ; pièces de procédure de nombreux procès soutenus par les consuls.

    Série GG : registres de baptême, mariage, sépulture de la paroisse Saint-Robert de Montferrand ; religieux ; protestants ; pauvres ; collège.

    Série HH : procès relatifs aux foires de Montferrand, Clermont et Riom ; documents relatifs au commerce et aux denrées.

    Série II : anciens inventaires et documents relatifs aux archives de la ville ; documents divers, notamment concernant des habitants de Montferrand ou des étrangers à la ville.


    •    Série BB. Administration communale
      Dates extrêmes : 1327/1800

      •    Procès-verbaux de consulats et conseils
        Dates extrêmes : 1440/1731

            • E-dépôt 113 II BB 56     Janvier-mars 1631
              Présentation du contenu :

              Le parchemin de couverture est un fragment d’une sentence de la Cour des aides) — 1er janvier; décisions sur le rapport des auditeurs des comptes ; avant de procéder à la nomination de leurs successeurs, les consuls louent Dieu de ce que contre « le présage des hommes », il a donné à la ville une assez bonne santé alors que toutes les autres villes étaient atteintes par la contagion ; nomination des nouveaux consuls ; — 2 janvier ; on a eu des lettres des députés en cour; 20 liv. données par M. Beaufort, ancien consul, au prédicateur pour aller et venir de Mauriac lui seront passées, mais sans tirer à conséquence ; — 6 janvier ; les députés ont envoyé certains articles dressés par le R. P. Jacquinot en leur présence et en celle des députés de Clermont pour parvenir à l’union des deux villes ; on doit les recevoir favorablement, néanmoins il est procédé à une nomination de commissaires pour les réviser ; — 7 janvier ; les articles tels qu’ils ont été nouvellement « plumettés » sont approuvés en consulat ; — 12 janvier; les consuls achèteront et distribueront le blé décidé être donné aux pauvres par consulat du 24 novembre 1630; — 20 janvier; les députés en cour demandent les titres pour le marché du vendredi ; ils seront recherchés et l’on suivra les boutiques où les marchands de Clermont viennent vendre les jours de foire en priant les propriétaires de montrer leurs baux ; — 23 (ou 22) janvier ; les consuls enverront aux députés les pièces qu’ils ont trouvées concernant le marché; ils sont priés de se hâter d’acheter le blé qui doit commencer à être distribué le lundi suivant; — 1er février; on recherchera dans les archives l’arrêt cassant la foire de Saint-Biaise; —12 février; en attendant que le procès contre M. Dufraisse. marchand de Clermont, soit jugé, les députés seront priés de présenter requête pour qu’il soit enjoint à tous marchands étrangers de conduire leur marchandise en la ville, attendu que ce point est hors de doute, ceux de Clermont ne réclamant que le droit de vendre leurs marchandises ce jour-là ; comme les marchands de Clermont ont écrit en divers lieux d’apporter les marchandises en leur ville, M. Jean Soubre se rendra à Issoire, Brioude et Langeac pour prévenir de les apporter à Montferrand ; M. le receveur Roussel a fait exécuter les antiques consuls malgré l’exemption de toutes .tailles stipulée par l’édit d’union ; les consuls en charge prendront leur cause; M. Cartaud expose que quelques cordiers de Saint-Amand demandent le coin de sa maison pour exposer leurs cordés, ce qu’il n’a voulu permettre sans l’avis du conseil : quoique la ville de Saint-Amand soit saine maintenant, et que ses habitants soient reçus en la ville, aucune marchandise ne sera reçue à cause du soupçon de contagion qui pourrait s’y attacher ; — 16 février ; nomination ordinaire ; les juges de la police empêcheront les fraudes que commettent les boulangers ; les asséeurs ne seront point nommés pour le moment; les sacristains auront pour le passé 3 liv. de gratification pour les processions qui se sont faites tous les soirs de l’année dernière et de cette année pour la santé ; Gabriel Habelon, bedeau, aura même gratification pour avoir fourni les cierges pour Jesdites processions ; Nicolas Aquarin aura 5 liv. par an pour garder la maison de ville; — 20 février; MM. Gras-Goy et Tiolier seront encore priés d’accepter la charge de juges de la police qu’ils ont refusée ; M. François Ronat, ancien consul, demande à être déchargé des clés du palais dont il a la garde ; les consuls les prendront sans faire inventaire ; les députés seront remerciés et priés de ne se prêter à aucun accommodement contraire à l’édit ou aux articles ; —. 24 février; les consuls ayant convoqué le conseil au sujet du refus de MM. Tiolier et Gras-Goy d’accepter la charge de juges de la police, le refus d’accepter de M. Gras aurait été accepté à cause de son grand âge et M. Tiolier se plaignant d’avoir été nommé quatrième juge après avoir été troisième, sa plainte a paru raisonnable et il a été nommé troisième juge, et M. Antoine Vialette quatrième, ce néanmoins M. Tiolier refuse toujours ladite charge (ces négociations découlent seulement implicitement du dernier procès-verbal) ; l’assemblée générale décide que ces deux décisions tiendront; le procureur général de la Cour des aides ayant déclaré vouloir continuer résider en la ville, la maison de ville lui sera louée pour 4 ans à raison de 75 liv. par an ; à ce propos, le lieutenant-général et le procureur du roi au bailliage déclarent être contents de transférer le siège du bailliage en l’auditoire ; à cause de la misère, des larcins sont à craindre pendant la foire ; à peine au marché aux blé peut-on empêcher « un tas de petits canalles (?) » de prendre dans les sacs des poignées de fèves ; MM. du bailliage seront priés pour l’exemple de faire au plus tôt le procès d’un nommé Vincent Bozat qui a enfoncé « une pipe de merlusses » et en a emporté 7 ou 8 sous sa robe ; Pierre Piètre, l’un des administrateurs des âmes du Purgatoire demande quelques deniers notamment pour faire dire les messes de chaque jour, attendu qu’il n’a rien touché : ses prédécesseurs seront chargés de rendre compte ; — 25 février ; pendant la foire des Provisions deux des consuls iront à Clermont s’assurer de ce qui se fait contre la foire ; les capitaines seront priés de tenir la main à la garde pendant la foire.; on mettra des personnes sur les avenues pour empêcher le détournement des marchandises; — 8 mars; les députés ont envoyé copie de plusieurs lettres qu’ils ont obtenues ; il est tombé du côté du palais « un arpan de muraille de la longueur de dix pas»: on la réparera; — 11 mars; M. Pasturel n’ayant pu trouver des notaires étrangers, a envoyé à Clermont pendant la foire M. Barthélemy Sentignat, notaire de la ville, assisté de témoins; lesquels ont dresse procès-verbal des boutiques qu’ils ont vu ouvertes et marchands qu’ils ont vu entrer ; le procès au sujet de la foire avec certains marchands n’étant point terminé, on écrira sur ce aux députés ; M. le lieutenant-général de Fontenilles a traité de son désintéressement avec les échevins et en a reçu quittance ; la plupart des habitants considèrent cette quittance comme préjudiciable, à la construction des bâtiments que le roi pourrait vouloir faire entre les deux villes en exécution de l’édit d’union ; on appellera sept ou huit des notables avec le conseil pour en délibérer ; — 11 mars; MM. de Fontenilles, lieutenant-général et le procureur du roi au bailliage donneront, ainsi qu’ils l’ont offert, déclaration qu’en signant aux échevins une quittance de désintéressement ils n’ont voulu en rien préjudicier aux droits de la ville ; — M. Pasturel, lieutenant particulier, déclarera de son côté, ainsi qu’il l’a offert, n’avoir point signé ladite quittance, et lesdites déclarations seront envoyées aux députés au cas où ladite quittance serait produite contre la ville; — 13 mars; un arrêt sur l’exécution de l’édit d’union a été donné au conseil, mais n’est point encore signé ; quelqu’un a offert de prêter aux consuls 30 sextiers de blé pour 19 liv, le sextier et l’intérêt; M. de Grandsaigne offre de prêter 2.000 liv., cette dernière offre est acceptée ; — 30 mars ; les députés en cour ont écrit...; ce procès-verbal est interrompu après quelques lignes, mais il se trouve au n° suivant.

              Dates extrêmes : Janvier-mars 1631
              Importance matérielle : 1 pièce
              Données techniques : papier

            • E-dépôt 113 II BB 57     Mars-juin 1631
              Présentation du contenu :

              — 30 mars; les consuls ont reçu diverses lettres des députés en cour : ceux-ci ont entre autres choses envoyé le résultat de l’arrêt donné au Conseil touchant le collège et le nom des commissaires pour le faire exécuter : ils devront prendre garde que le marché à établir entre les deux villes, avec le collège et le palais, ne nuise pas aux marchés existant dans la ville, et aussi plusieurs commissaires étant suspects à la ville, tâcher que le nombre en soit augmenté, afin que l’avis de ceux qui sont suspects ne puisse prévaloir ; les consuls ont reçu de M. le procureur général de Grandsaigne les 2,000 liv. que la ville lui a empruntées pour la nourriture des pauvres et autres affaires, ainsi que 3 liv. (?) pour le louage de la maison de ville et pour l’année commençant à la Saint-Jean prochaine ; le pont du Moûtier est en tel état que les chars n’y peuvent plus passer; le prieur s’offre à le faire rebâtir pour 60 liv. ou un peu plus : il sera prié de le faire pour ladite somme (sic) ; la maladie contagieuse règne à Clermont, principalement dans le faubourg des Gras : l’on s’informera de ce qu’il en est au juste et néanmoins les habitants de Montferrand seront avertis de ne point fréquenter les maisons suspectes de Clermont, et MM. des Aides priés de faire bonne et brève justice dans le procès contre MM. Roussel, Pascal et (Mangot?) afin, qu’il ne demeure suspendu par le malheur des temps; — 6 avril ; les six villes sont convoquées pour le lendemain afin de délibérer sur le fait des garni­sons envoyées par le prince en la province : M. Pasturel représentera la ville et en profitéra pour s’informer de la maladie; — 11 avril ; on a appris à l’assemblée des bonnes villes que la venue des régiments était contremandée ; s’étant informé de la maladie, M. Pasturel a reçu réponse qu’à Riom il y avait quelques fièvres, et à Clermont quelques malades de la contagion aux faubourgs des Gras, Juif et du Port mais non ailleurs et que les échevins faisaient bonne garde; depuis le bruit court que le mal augmente dans Clermont : il sera représenté aux échevins qu’il serait imprudent de tenir la foire de la Cène suivant leur intention; il sera toutefois permis à M11e Tailhandier, de Clermont, le mal n’étant pas encore bien grand, de se retirer avec sa famille dans la maison du verger (?) de M. le conseiller Roussel jusqu’à ce qu’il en soit autrement ordonné; l’aumône accoutumée être faite le mercredi saint, qui est la semaine prochaine, aura lieu; mais les pauvres étrangers n’entreront point dans la ville et la recevront au cimetière de Saint-Jean-de-Ségur : on donnera aux étrangers un pain de livre et à ceux de la ville seulement un pain et du potage « le surplus retranché pour l’année prochaine à cause de la cherté des vivres » ; — 16 avril; M. Pasturel, aâsisté de M. Antoine Vialette, a vu le premier échevin et l’a supplié de lui dire la vérité sur l’état de la santé de la ville : celui-ci a répondu qu’il y avait des malades dans.les faubourgs, mais que l’on y apportait si bon ordre qu’il n’y avait point à craindre que la contagion ne passe pas dans la ville, ceux qui viendront à la foire de la Cène ne seront pas refusés; M. Pasturel a répondu que l’on ne trouvât pas mauvais, si l’on n’admettait point dans Montferrand les gens de Clermont, sans passeport, sauf les personnes de condition (ce que le conseil de Clermont aurait trouvé bon); il est décidé que pour ne point scandaliser la ville de Clermont on ne ferait aucune défense publique d’aller à la foire, maisque ce jour-là on ouvrirait la porte de l’Hôpital seule, et que dès le matin on y mettrait des gardes qui tâcheront de dissuader d’aller à ladite foire ; — 24 avril ; divers habitants qui fréquentent Clermont disent que le mal contagieux s’allume dans la ville; M. Girard, avocat, a demandé à se retirer à Montferrand avec sa femme et sa famille : la ville de Clermont n’étant encore interdite, il pourra le faire sans toutefois apporter de meubles; il sera convoqué une assemblée générale pour savoir si Clermont doit être interdit; — 27 avril; nomination des asséeurs pour établir un rôle pour les 1,200 liv. levées pour les affaires de la ville et les 222 liv. du marc d’or; M. Pasturel que l’on voulait selon la coutume nommer premier asséeur, en tant que premier consul, refuse pour ne pas préjudicier au privilège de son office de conseiller référendaire à la Cour des aides ; l’aumône décidée dans l’assemblée générale du 24 décembre 1630 doit cesser le 1er mai : à cause de la cherté et des maladies elle sera continuée jusqu’au 1er juin et les consuls emprunteront pour la faire; il sera écrit aux députés pour obtenir le paiement des lettres d’assiette de 6,000 liv. à imposer en deux ans pour payer les sommes dépensées à ces aumônes ; on se plaint du dégât que font dans les champs les bêtes que l’on mène paître dans les chemins : il sera défendu de mener paître dans les chemins plus de dix moutons ou de deux vaches à la fois ; nomination de quatre commissaires des fruits pour y avoir l’œil ; sur leur rapport les juges de la police puniront les contrevenants ; le mal s’allumant dans la ville de Clermont, il sera interdit aux habitants de s’y rendre et à ceux de Clermont de venir dans la ville; toutefois cette ordonnance ne sortira son effet que le 30 avril, mercredi, jour de marché de Clermont ; les consuls et autres iront en prévenir les échevins et leur dire que les per­sonnes de condition de Clermont qui voudront se retirer à Montferrand y seront reçues; M. l’assesseur Enjobert, désirant se retirer dans ladite ville avec ses meubles, il est décidé que les meubles nécessaires des personnes de condition seront reçus sous certaines réserves; M. Vallenet expose que depuis l’insuccès de la députation contre l’union des deux villes les députés, et surtout lui, sont en but aux calomnies : on les accuse d’avoir consenti à l’union et pris de l’argent ; dernièrement il a été suivi par le peuple de la place des Taules à sa maison par le peuple l’appelant haut traître, meurtrier), vendeur de ville, et sans le refuge de sa porte on l’eût assassiné : l’assemblée tout d’une voix déclare qu’elle a été satisfaite de la manière dont les députés, et expressément le sr Vallenet, ont rempli leur charge ; — 29 avril ; les consuls ont reçu diverses lettres des députés en cour : ils seront priés de ne revenir que lorsque toutes les affaires seront terminées ; quant à la signification (de l’arrêt du conseil sur le collège ?) il serait peu séant de le signifier à l’évêque par sergent ; pour avoir son consentement on lui rappellera la parole qu’il donna à Mauzun; MM. des Aides en conséquence de la délibération de la ville de dimanche dernier ont résolu de ne plus entrer dans Clermont mais de siéger au Pont-du-Château ou ailleurs, et en attendant la volonté du roi, de siéger dès demain aux Récollets : ils seront vus en leurs maisons par les consuls qui leur offriront telle maison qu’ils voudront dans la ville, puisqu'elle est saine ; les Récollets ont demandé si à cause de la dureté des temps ils peuvent compter sur une aide extraordinaire ou s’ils doivent se réduire : à cause des charges de la ville ils seront priés de se réduire à huit, quatre pères et quatre frères ; pour avoir en cas de besoin toutes les denrées nécessaires les consuls feront provision de sel, seule denrée qui manque; — 30 avril; MM. Vigier, échevin, et Montorcier, élu, sont venus parler aux consuls dans le corps de garde de la porte de Bise et ont demandé une surséance de huit jours à l’interdiction de Clermont qui commence le lendemain : elle ne sera point accordée ; les bouchers de Clermont ayant parlé de venir à la Rodade malgré l’interdiction, le marché du bétail se tiendra jusqu’à nouvel ordre sur la place au-devant des Cordeliers qui est de facile défense et hors d’insulte; un capitaine de quartier a refusé l’entrée à M. Tissandier, marchand de Clermont, et à un marchand de Tours qui l’avaient obtenue des juges de la police : ils pourront, entrer en se présentant le jour même ; bien qu’il n’y ait encore dans la ville aucune maladie contagieuse, il est nommé huit commissaires de la santé ; pour le quartier de la Vacherie : MM. Jadon, jadis procureur du roi, et Jean Mallet ; pour le quartier des Moulins, MM. Victor de Fontenilles, avocat, et Jean Fouchier, marchand; pour le quartier des Môles : MM. Pierre Rolet, procureur et notaire, et François Beaufort, huissier de la Cour; pour le quartier de la Saunerie : MM. Michèl Goy, receveur et payeur des gages de la Cour des aides, et Martin Moranges, marchand; ils s’assembleront le lundi et le jeudi ; — 1er mai ; il sera publié sur la place des Taules qu’il est pour quarante jours interdit d’aller à Clermont et d’en fréquenter les habitants ; les commissaires de la santé, juges de la police et capitaines s’occuperont chacun de leur côté de la santé de la ville, les cas d’importance seront décidés en une réunion des trois corps avec les consuls) — 2 mai; M. Riquier, habitant de Clermont, après avoir habité quelque temps Montferrand, s’est, présenté mercredi soir aux portes de la ville avec sa femme et une charrette ; l’entrée lui ayant été réfusée, il a envoyé un sergent appelé le Violette avec un trompette de Clermont pour faire publier qu’il appelait au Conseil de ce refus, M. Dumas, capitaine,tant lui que le premier consul seront avoués de ce qu’ils ont fait en cette circonstance ; diverses personnes de marque de Clermont désirent se retirer dans là ville; l’interdiction de .Clermont ayant été prononcée, elles né seront point reçues ; il y a plusieurs plaintes contre certains mutins et séditieux qui troublent la ville : il sera fait exacte poursuitecontre eux, et s’il y a aucuns frais pour leur capture et punition, ils seront acquittés par la ville ; — 5 mai ; le lieu de Beaurepaire étant proche de Clermont, qui est interdit, et de Chamalières, qui est soupçonné, le premier président ne sera reçu qu’après quarantaine en lieu non suspect ; la porte de Bise sera seule ouverte, néanmoins le mercredi matin MM. des Aides pourront passer par celle de l’Hôpital pour aller aux Récollets, mais il y aura des soldats ; — 7 mai; les consuls ayant eu avis de la venue de M. le premier président aux Récollets ont convoqué un consulat pour savoir ce qu’il y avait à faire : les consuls iront l’y voir et lui représenteront qu’il ne peut être reçu dans la ville sans avoir fait quarantaine en lieu non suspect; néanmoins qu’en raison de sa qualité on la lui demandera de 15 jours seulement ; la porte de Bise et celle de l’Hôpital seront ouvertes alternativement, il y aura garde à la porte ouverte; règlement entre les commissaires de la santé et les capitaines au sujet des gardes des avenues de la ville : il semble que les commissaires doivent choisir les lieux où devront être les gardes, mais qu’ils doivent pour les placer demander l’aveu des capitaines qui placeront lesdits gardes ; — 7 mai au soir ; les consuls en vertu de la délibération prise le matin se sont transportés au couvent des Récollets et ont exposé au premier président les raisons qui empêchaient la ville de le recevoir : il a déclaré que Beaurepaire ne devait pas être suspect et leur a demandé si, lui continuant à tenir les séances de la cour aux Récollets, ils fermeraient les portes de la ville aux officiers de ladite cour qui viendraient siéger, ce à quoi ils n’ont osé répondre sans l’avis du conseil; il sera répondu que ledit sieur président est prié de venir faire sa résidence dans la ville dans un ou deux jours, le conseil supprimant le délai de quinzaine résolu le matin ; pendant l’assemblée du matin les échevins qui étaient venus présenter une requête à la Cour des aides touchant le lieu de ses séances, ont protesté par instrument contre l’interdiction de leur ville : il y sera répondu, et comme cet instrument contient des menaces, le marché au bétail, au lieu de se tenir devant le couvent des Cordeliers, se tiendra dans la ville à la place de Levdalline; en vertu d’une délibération du 2 mai, M. le premier consul assisté de M. le procureur du.roi, Jadon et autres ont été voir à Billom le père Gérald, recteur du collège, lequel les a renvoyés au père provincial : il a été écrit audit père; nouvelles des députés; Jean Pellegrin, huche et serviteur de la ville, aura 3 sous par jour au lieu de 2 pour la signification de la garde qu’il est obligé de faire à 25 ou 30 habitants;— 8 mai; les consuls ont rapporté à M. Je premier président ce qui avait été décidé à son égard : le président n’a point l’intention de quitter Beaurepaire, il désire savoir si les conseillers qui viendront siéger avec lui seront reçusà leur retour dans la ville : M. le premier consul ira le retrouver et déclarera que la ville s’en remet sur ce point à la prudence de la Cour et le suppliera encore de venir à Montferrand ; M. Pasturel a rédigé la réponse à l’instrument des échevins : il sera présenté requête à la Cour des aides pour avoir acte du contenu ét des protestations contre les menaces des échevins ; — 20 mai ; nouvelles des députés : ils seront priés de rester jusqu’à ce qu’ils aient obtenu les lettres des 4,000 liv. : le marché s’est tenu deux vendredis à la place de Leydaline, mais avec grande incommodité : on le rétablira à la Rodade; un capitaine y fera la garde ; il y aura des gardes sur les avenues de la ville et l’on ne laissera entrer.que ceux qui auront de bons et valables passeports ; le marché se terminera à 11 heures du matin et le capitaine fera alors fermer la porte. M. Viallette a acheté 60 (un blanc) quartes de sel : les consuls les garderont pour les cas de nécessité, toutefois il en sera donné deux quartes aux Récollets auxquels les administrateurs des pauvres, donneront aussi un sextier de blé dont il leur sera tenu compte ; la tranchée que l’on doit faire pour empêcher les habitants de Clermont de s’approcher sera faite entre la croix et le couvent des Récollets suivant la requête desdits pères ; M. Pascal, conseiller à la Cour des aides, et sa femme, seront reçus dans la ville en apportant ,une attestation des consuls de Chau..? comme quoi il y réside depuis vingt jours; — 29 mai; nouvelles des députés : une de leurs lettres contient une lettre du maréchal d’Effiat à M. le conseiller de Champflour sur l’exécution de l’arrêt du Conseil ; le P. Provincial a répondu à la lettre à lui adressée de Billom : il serait contraire à l’institut qu’il présentât requête à l’évêque, mais il pourrait lui écrire : la lettre adressée à M. de Champflour ne lui sera point remise encore, l’exécution de l’édit ne pouvant se faire à cause de la maladie ; le sr Pighon, maître d’école, demande une augmentation de gages à cause des enfants nouvellement retirés en la ville : il sera prié de se contenter de ceux qu’il a ; quand les capitaines quittent ’la garde, plusieurs personnes ,se mêlent d’y commander : ils seront priés d’être assidus, et quand ils quitteront, de laisser le commandement à d’honnêtes gens « discrets et pacifiques » ; 5 juin; Mlle Enjobert, veuve de M. l’assesseur Enjobert, décédé il y a huit ou dix jours à Thiers, demande à être reçue en la ville, M. Claude Fouchier déclare que son mari n’est point mort de la contagion : elle sera reçue en portant un certificat des médecins conformé à cette déclaration ; la veille, sur la nuit, les voûtes du château se sont effondrées de sorte qu’il n’y a plus de chambre où l’on puisse loger : les consuls verront le président de Bosredon le premier jour qu’il sera en la ville et le prieront de s’y transporter avec le lieutenant général et le procureur du roi pour dresser procès-verbal du dommage et y pourvoir; M. l’avocat général Gras demande que Mlle Poisson, sa bellesœur, demeurant à Pérignat-lez-Sarliève, qu’il a priée d’être marraine de son enfant, puisse entrer dans la ville avec son mari : cette demande est accordée, M. Poisson ayant déjà été reçu dans la ville; quelques habitants de Romagnat et Ceyrat ayant été refusés, les consuls ont demandé l’entrée pour eux : on recevra ceux qui seront des paysans, et qui viendront pour vendre ou acheter ou pour leurs affaires ; la fille d’Antoine Martin, ci-devant au service du sr Chauliaguet, procureur à Clermont, s’est réfugiée dans le jardin de son père près le pont de Lyon, d’où elle ne veut se retirer et demande à y faire sa quarantaine : elle sera expulsée; —; 12 juin; les habitants de Clermont se ortent à des violences extraordinaires de jour et de nuit contre les passants avec marchandises ou les habitants de la ville : pour éviter tout bruit, les consuls en écriront aux échevins; MM. des Aides seront compris comme de coutume au rôle des deniers communs, mais pour bonnes considérations ils seront diminués de manière à n’avoir sujet de se plaindre ; les paysans de Royat Venant pour affaires seront reçus; il sera défendu de louer aucun faucheur étranger sans permission des consuls ou juges de la santé qui donneront aux habitants une liste des hommes qui leur sera permis d’employer, à peine de 100 liv. d’amende aux contrevenants; — 19 juin; il doit y avoir le lendemain, vendredi, une procession semblable à celle qui a eu lieu le jour du présent conseil en l’honneur du Saint-Sacrement : comme elle va à la croix de la Rodade et qu’il est à craindre que quelques habitants de Clermont en profitent pour venir au marché, les consuls demandent s’il ne faut point changer le jour : attendu que cette procession est autorisée ce jour-là par bulle expresse du pape, la date ne sera point changée, mais il ne sera passé outre la porte de la Rodade, que le capitaine fera fermer quand les assemblées (?) commenceront à sonner; la procession d’Orcival aura lieu pour obtenir la préservation de la ville, mais il n’ira que le curé et le vicaire, deux consuls, le secrétaire et un sergent, et il sera défendu à toutes autres personnes de s’y rendre; le sr Strada est venu en la ville lever des manœuvres pour travailler à Sarliève; .comme il doit y avoir des gens de tout pays, il sera défendu à quiconque d’aller y travailler à peine d’amende et d’expulsion de la ville pour un mois ; les consuls de Chamalières demandent l’entrée pour leurs habitants ; elle leur sera entièrement refusée; M. l’élu Roussel sera reçu avec sa famille en considération de ce qu’il est natif de la ville, en apportant toutefois une attestation des consuls de Chanonat, constatant qu’il a fait sa résidence en ce lieu sans communication avec les endroits suspects; l’abbaye de Saint-Alyre demande à venir faire publier à Montferrand Pacense de ses dimes : quoique le village soit interdit, comme l’abbaye n’a aucune communication avec Clermont, ils pourront le faire, moyennant attestation de l’abbé et religieux du couvent constatant qu’il n’y a point de malades en l’abbaye; M. Pascal demande l’entrée pour Mme Desolias, sa sœur, habitant Chateaugay : elle est refusée; M. Bardin, avocat, qui fait sa quarantaine en son closdemande l’entrée de la ville : elle lui sera accordée de samedi prochain en huit; M. Dumas, conseiller au présidial, demeurant à présent dans la ville, pourra y revenir après avoir été siéger à Vic-le-Comte; il sera rétabli deux chasse-coquins pour faire partir les pauvres étrangers qui se tiennent autour des portes de Bise et l’Hôpital, et fréquentent l’église des Cordeliers : M. Ronat, capitaine du quartier des Môles demande un congé pour aller aux eaux de Vichy soigner une « sienne main » : attendu son indisposition notoire il sera pendant ce temps remplacé par M. Desplat, procureur.

              Dates extrêmes : mars-juin 1631
              Importance matérielle : 1 pièce
              Données techniques : papier

            • E-dépôt 113 II BB 58     Juin-juillet 1631
              Présentation du contenu :

              — 26 juin; le conseiller Pascal est venu de la part des échevins remercier la ville de son assistance et la prier de continuer, malgré les insolences de quelques habitants, priant, si quelques nouvelles violences se produisaient, de les réprimer ou d’en donner avis à Clermont pour en obtenir la punition : les habitants de Clermont ne cessent point leurs violences, venant en troupes et en armes dans la justice de la ville; les échevins seront priés d’envoyer copie des délibérations concernant les dépenses faites ou à faire contre lesdites violences, afin que pour le bien de la paix les consuls puissent continuer les secours donnés à Clermont ; huit hommes seront armés pour veiller à ce qu’il ne soit commis aucun excès et servir d’escorte aux marchands ; malgré les résolutions prises ceux de Clermont ne faisant que « goguenarder et bravader », on fera connaître aux échevins que les vendredis la com­munication sera permise à la tranchée de la Rodade aux bouchers et marchands jusqu’à 10 ou 11 heures, passé cette heure, la porte sera fermée et la communication se fera suivant les jours par la porte de Bise ou celle de l’Hôpital, excepté pour les affaires urgentes et importantes, où elle pourra se faire par la tranchée de la Rodade ; et il sera mis des gardes à ladite tranchée afin d’empêcher les habitants de Clermont de passer ; Ponson Rizot, maître d’école, demande à ce que la ville lui paye son loyer, vu le peu d’écoliers qu’il a à cause des circonstances, et aussi à ce qu’en cas de contagion la ville lui continue ses gages : vu le peu d’importance du loyer, qui n’est que de 14 ou 15 liv. la première portion de la requête est admise; M. Textoris, avocat, et sa famille venant du château de Villards, seront reçus dans la ville, en apportant une attestation passée devant notaire ; les coffres de Mlle de Champflour, venant de Pérignat-lèsSarliève, ne seront point reçus ; il sera défendu à toutes personnes de sortir la nuit pour garder leurs champs, sans la permission du capitaine de santé, et les cabanes construites pour ladite garde seront brûlées; — 29 juin; pouf éviter les oublis, les affaires seront d’abord communiquées à M. le premier consul Pasturel, qui fera convoquer les autres consuls par le secrétaire de la ville, afin d’en délibérer; en cas de désaccord ils prendront l’avis d’un ou deux des consuls antiques; il sera emprunté deniers pour réparer la muraille de la ville vers le palais et autres affaires urgentes; au prochain consulat on ouïra le rapport de MM. les députés de Fontenilles et Desplats; ce consulat sera ainsi que les suivants ouvert à 8 heures et demie et les portes fermées à 9 heures; — 2 juillet; les députés en cour présenteront au conseil les mémoires de ce qu’ils ont dépensé : les titres nécessaires au procès pour la conservation des privilèges des foires seront envoyés à Paris : touchant l’arrêt obtenu, confirmant l’établissement du collège, on enverra un exprès au P. Provincial, étant à craindre qu’il ne vienne point en Auvergne à cause de la contagion; il sera également présenté requête à l’évêque touchant le même objet; Billom et Volvic ayant été atteints de la contagion, défense a été faite aux habitants de venir dans la ville; cette défense sera maintenue jusqu’à ce qu’ils rapportent une attestation constatant que leurs voisins les laissent entrer; l’entrée est également interdite aux habitants de Cebazat et il est interdit à ceux de Montferrand d’aller audit Cebazat; l’entrée sera sous les conditions ordinaires accordée à Pascal, contrôleur (?) des tailles, demeurant à Chanat, et à M. Emolet (?), trésorier (ou visiteur) général, demeurant à Bromont-Lamothe; aucune permission d’entrée ne sera dorénavant accordée aux habitants de Clermont (?) ou autres lieux infects; il sera défendu d’aller glaner ou moissonner hors de la justice de la ville; les consuls paieront M. Beaufort ou s’obligeront envers lui pour tout ce qui lui sera dû pour le blé qu’il a distribué en vertu des délibérations de la ville ; — 10 juillet ; le sieur Chasle a appelé concussionnaire et larron le consul Portail , qui faisait la collecte des deniers communs : il sera délibéré sur sa punition au prochain conseil; les défenses de sortir la nuit seront renouvelées ; règlement pour la garde de la porte ouverte pendant les moissons; les habitants du Crest seront reçus; M. Perier, conseiller, s’étant présenté hier à la porte de Bise, venant du château de Lavaur avec un passeport d’Issoire, M. Portail a été contraint de lui refuser l’entrée : dorénavant, un capitaine et un consul pourront donner l’entrée aux personnes notables munies de passeports valables, sans en référer aux conseils; divers habitants sortent de la ville sous prétexte d’aller à Riom : ils ne pourront sortir désormais sans dire où ils vont, et sans rapporter au retour un passeport dudit lieu, et ce à peine de se voir refuser l’entrée; pour obtenir d’être préservé du fléau, il sera le dimanche dit une grand’messe en l’honneur de Notre-Dame immédiatement après matines, avec musique et orgues; il sera dit aussi deux messes basses à 4 heures du matin, l’une en l’honneur de saint Sébastien, le mardi suivant, l’autre en l’honneur de saint Roch le jeudi; sont approuvés les frais que seront obligés de faire les commissaires de la santé; — 17 juillet; l’insulte du sieur Chasle mériterait une punition extraordinaire, néanmoins, par considération particulière, il sera amené et admonesté en plein conseil, et condamné à 5 liv. d’amende; les consuls sont avoués d’un emprunt de 1,500 liv. fait au sieur de Sagnes (?), châtelain de Rochefort; les lettres du duc de Chevreuse contre ceux qui lèvent sous main des gens de guerre contre le service du roi sera remise au procureur du roi au bailliage; la procession de Manglieu aura lieu, mais un seul des consuls y assistera ; — 24 juillet; les grandes pluies ont entraîné le terrain sur la brèche de la muraille vers le palais vieux ; nomination de commissaires pour faire ladite réparation; les consuls pourront choisir deux nouveaux sergents pour aider ceux qui sont en charge.

              Dates extrêmes : juin-juillet 1631
              Importance matérielle : 1 pièce
              Données techniques : papier

            • E-dépôt 113 II BB 59     29 décembre 1631
              Présentation du contenu :

              — M. Pasturel expose que la ville ayant commencé sa quarantaine depuis le jour de Noël pour la finir le jour de la Purification, il a convoqué le présent consulat pour instruire ceux qui se sont retirés hors la ville tant de cette bonne nouvelle que de ce qui s’est fait pendant la contagion; lui et ses collègues ont emprunté plusieurs sommes de deniers dont ils ont acheté du vin et du blé dont une partie reste à payer; l’état du blé a été tenu par M. Joseph Laporte, celui du vin par M. Jean Mérindel; ils ont fait ouvrir diverses granges appartenant à des mineurs sans tuteurs ou à des décédés, et fait battre le blé qui s’y trouvait; ils ont mis les malades en certains clos hors de la ville, et fait couper les branches et autres choses nécessaires pour faire les cabanes; ils y ont établi des gardes pour empêcher les violences et pilleries si fréquentes aux autres villes; les capitaines et lieutenants ont été payés 20 s. et les gardes 15 s. ; lesdits consuls ont meublé le logement du confesseur, et des chirurgiens soignant les malades; le nombre des chirurgiens a été augmenté, et un cheval acheté à M. Hauzet, l’un d’eux; lesdits consuls ont également acheté des meubles pour les parfumeurs et fait des frais pour leur entretien ainsi que celui des corbeaux; ils ont acheté 9 ou 10 quintaux de parfums ; pour une partie ils ont fait ouvrir la boutique de feu M. Chambon; M. Pasturel demande d’être avoué de toutes ces dépenses, et autres faites par mandements tant de feu M. Portail que de lui, pour lesquels il demande des auditeurs; l’assemblée, après avoir loué et remercié Dieu d’avoir délivré la ville, et aussi remercié le sr Pasturel, avoue toutes les dépenses faites par lui ou les commissaires, par ceux nommés en conseil, comme par ceux nommés par le sr Pasturel seul, approuve son administration , notamment l’ouverture des granges et l’occupation des prés et terres faite pour les cabanes ; elle nomme des auditeurs des comptes ; « et sur ce qu’il a été exposé que voyant ledict sieur Pasturel que le mal continuait vifvement et jugeant que les remèdes temporels quoyque nécessaires estoyent néantmoins inutiles sans un particulier secours et assistance de Dieu, animé d’une sainete confiance il aurait eu recours aux suffrages de la sainete Vierge » ; il a, avec M. Portail, pris le rainage à N.-D. de Septembre moyennant 300 liv. de cire, et, après la mort do M. Portail, fait vœu d’aller pendant trois ans visiter l’église du Puy, et d’y faire célébrer une messe le jour de la Visitation, laquelle messe sera célébrée par un des chanoines de la ville, si ceux du Puy veulent le permettre, et à laquelle assisteront les consuls de l’année en cours avec un de ceux de la présente année 1631, et les trois années expirées de faire un présent honnête à l’église; le vœu approuvé par le conseil, M. Julien Fouchier fut envoyé au Puy, et le lendemain dimanche (sic) une grand’messe étant célébrée à N.-D., le sr Pasturel présent en robe consulaire, le vœu fut renouvelé par M. Metas, chanoine; ensuite sur le commencement du mois le mal ayant diminué, M. Pasturel s’est transporté avec un commissaire de la santé de chaque quartier à Orcivai pour remercier Dieu de cette faveur et en demander la continuation: l’assemblée confime la prise des reinages et le vœu, avoue le prix des voyages et décide que le présent à N.-D. du Puy sera une lampe d’argent de 200 liv. auxquelles on ajoutera 400 liv. pour l’entretien de son huile ; afin d’éviter la convocation d’un nouveau consulat, il est procédé à la nomination des nouveaux consuls ; M. Goy proteste contre son élection, déclarant que son état de payeur des gages de la Cour des aides est incompatible avec la quarantaine de la ville; M. Pasturel restera en fonctions jusqu’au 1er janvier; les nouveaux consuls emprunteront les sommes nécessaires pour payer les charges restantes de 1631 ;, sont approuvés les conseils de ladite année signés ou non, ainsi que la nomination d’un nouveau portier à la Rodade; M. Pasturel est chargé de la levée des deniers restant dus sur son année, et Me Pierre Belletier nommé collecteur.

              Dates extrêmes : 29 décembre 1631
              Importance matérielle : 1 pièce
              Données techniques : papier