Présentation du contenu : — s. d. ; mémoire des consuls au bailli des montagnes, commissaire en cette partie, pour lui demander d’entériner certaines lettres royales en réintégration (Paris, 30 décembre 1511) par eux obtenues: ils exposent qu’ils sont en possession de jouir de la rivière de Tiretaine, naissant au lieu de Fontanas, et des sources tombant en icelle, notamment de la fontaine appelée « la petile crotte », sise à Royat, en une saussaie, au terroir de la Crotte du Monteil, joignant la saussaie de Guilleaume Cohendy et la muraille de Royat, laquelle tombe dans la rivière et descend au lieu du « partidor », justice de Chamalières, au-dessous du moulin à papier d’Hugues Savaron et de Blondel, où la rivière se divise, les deux tiers passant à Montferrand et un tiers à Herbet, laquelle source ceux de Clermont ont murée pour conduire où bon leur semble, diminuant d’un sixième ou plus le débit de la rivière; ils demandent donc la remise des choses en leur ancien état ; — mémoire de ceux de Clermont : la ville étant privée d’eaux douces, les habitants sont contraints d’en envoyer chercher, par leurs femmes, chambrières, serviteurs, à des fontaines lointaines nommées font Giesve, font Bourgong et la font Rabanasses, d’où sont résultés plusieurs excès, et aussi lesdits serviteurs et chambrières, après avoir passé leur temps dissolument, portent de l’eau de la rivière à leurs maîtres ; pour obvier à tous ces inconvénients, ils ont délibéré de faire conduire en leur ville la source de la petite grotte étant dans l’héritage d’Antoine Truant (?) et Catherine Tornadre, sa femme, s’étant munis de l’autorisation du sgr justicier de Royat (l’abbé de Mozac) et du duc de Bourbon, à cause de Chamalières; alors les consuls de Montferrand voulant empêcher lesdits exposants de jouir de l’eau de ladite fontaine « qu’est l’ung des quatre eslémens nécessaires à la vie de l’homme », ont obtenu les lettres dont il est question, lesquelles ne leur peuvent servir, car elles ne parlent que des sources de Fontanas; que s’il y a eu composition pour le partage au partidor, elle a eu lieu entre ceux de Montferrand et de Clermont et ne saurait obliger ceux de Royat et les empêcher de vendre leur eau ; ainsi moyennant certains cens les sgrs de Royat ont vendu une partie de leurs eaux aux habitants de Villars pour arroser leurs prés; voici les moulins alimentés par les eaux de la Tiretaine dans le territoire de Chamalières, qu’énumère ledit mémoire de ceux de Clermont : le moulin à blé de Michel Arnaud, le moulin à papier de Blondel Savaron (sic), au-dessus du lieu appelé le partidor et au-dessous dudit lieu (sur le bras qui, depuis, passe à Montferrand), le moulin à « harnois » des hoirs d’Antoine Gendarme, le moulin deshoirs de Jean Joachim, le moulin à « harnoys » de Jean Fredot, le moulin (à blé ?) d’Antoine Robin et un autre moulin du même à « harnoys », le moulin à papier de feu François Redon, le moulin à papier d’Antoine Rode, le moulin à papier d’Étienne Pheloux, le moulin à blé de Simon Brousses, le moulin à papier de Benoit Monteil, le moulin à blé de Pierre Robert et le moulin à blé de Colin Aubiat; sur le bras qui, de Chamalières va à Clermont et Herbet, .sont le moulin à harnois de Conches, le moulin « Rapu » (?) de M. de Brion, le moulin à papier d’Étienne Pheloux, le moulin à blé de Bonnet Rauflin, le moulin à papier de Marc Savaron et le moulin à papier de Blondel; dans la justice de Clermont, sur le bras gauche de ladite rivière, sont les moulins suivants : le moulin des hoirs de Jean Lalie, le moulin de Chaulier, le moulin du chapitre de 1a cathédrale, le moulin de Pierre Baudinault, le moulin des hoirs d’Antoine Bagneau (?), le moulin de Jean Tersset; dans la justice de St-Alyre, le moulin de Vincent Parges, le moulin de l’abbaye de Saint-Alyre, le moulin de Margat Blondel ; dans la justice de Clermont, où la rivière rentre en sortant de la justice de Saint-Allyre, sont les moulins de la Place, de Lessalyne, de Bien-Assis, de Montadre, de Bernard Goyon, de Jean Bodet le jeune, de Jacques de Riom, de Pierre Giradon (?) et de Simon Gistel ; sur le bras droit de la rivière sont les moulins d’Étienne et Jean de Riom, de P. Faydit, d’Etienne Richard, du chapitre de N.-D. du Port et de Guynot Abrial ; dans les justices de Clermont et. St-Alyre, il n’v a que des moulins à blé ; — Aurillac, 30 janvier, 17 mars, 28 juin, 10 et 17 août ; lettres d’Antoine Passafont, avocat à Aurillac, procureur des consuls en cette affaire; — pièces de procédure; — cote en parchemin desdites pièces, de l’inventaire achevé en 1583; le fontainier de Clermont se nommait Pierre Denis; etc.