État général des fonds

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Clermont-Ferrand. Archives communales déposées

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Inventaire

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  •    Fonds de Montferrand
    Présentation du contenu :

    Série AA : charte de coutumes ; privilèges octroyés par les rois ; translation de sièges ; relations avec les Etats provinciaux ; union avec Clermont ; correspondance avec les officiers et commissaires royaux, le gouverneur ou les consuls d’autres villes.

    Série BB : délibérations du consulat et correspondance générale des consuls.

    Série CC : impositions ; dettes de la ville ; rôles de taille ; registres de compte des consuls et pièces justificatives des comptes ; procès concernant des matières fiscales.

    Série DD : pacages de la ville ; bâtiments publics et urbanisme ; limites de la ville.

    Série EE : ban et arrière-ban ; garnisons ; salpêtre ; guerres de religion en Auvergne (siège d’Issoire…) ; prisonniers espagnols faits aux batailles de Rocroi et Lens.

    Série FF : quelques registres du bailliage de Montferrand et d’Usson ainsi que les documents au sujet du siège du bailliage ; registres et procédures du tribunal de la Purge ; tribunal de la police ; pièces de procédure de nombreux procès soutenus par les consuls.

    Série GG : registres de baptême, mariage, sépulture de la paroisse Saint-Robert de Montferrand ; religieux ; protestants ; pauvres ; collège.

    Série HH : procès relatifs aux foires de Montferrand, Clermont et Riom ; documents relatifs au commerce et aux denrées.

    Série II : anciens inventaires et documents relatifs aux archives de la ville ; documents divers, notamment concernant des habitants de Montferrand ou des étrangers à la ville.


      •    Guerres de religion
        Dates extrêmes : 1566/1614

        •    Frais de guerre
          Dates extrêmes : 1577/1614

          • E-dépôt 113 II EE 11     Frais pour l'armée qui vint assiéger Issoire
            Présentation du contenu :

            1577. — Frais pour l’armée qui vint assiéger Issoire.— Riom, 11 avril ; Christophe Moreau, trésorier de France, et F. Dallemaigne, général des finances à Riom, commissaires sur le fait des blés et vins pour le camp de la Charité, mandent aux consuls de Montferrand de lever le plus promptement possible 180 sextiers de conseigle, mesure de Riom, pour leur part des 1,950 sextiers, valant 150 muids de Paris, qu’il faut promptement conduire au port de Maringues, puis au camp de la Charité, et une fois ledit blé levé, de le faire conduire à Maringues pour être remis à Louis Bruslé, commis pour recevoir ledit blé, et le faire voiturer par rivière à la Charité ; après quoi les consuls vien dront trouver à Riom lesdits commissaires, portant le récépissé dudit Bruslé et un acte ou attestation sous serment de la valeur du blé aux derniers marchés pour qu’il leur soit fait taxe de leurs frais ; — 2 (?) juin ; à Berthon Duc, Martin et Devaulx pour avoir « suyvy » divers cultivateurs pour leur ordonner de fournir les 10 paires de bœufs que la ville devait par commission d’Enjobert pour conduire l’artillerie de l’armée du duc d’Anjou jusqu’à Clermont, 9 s. ; au dos, note donnant les noms de ceux qui furent avertis de faire ce service et le nombre de paires de bœufs qu’ils durent fournir ; — 27 novembre ; extrait de consulat ; MM. Chancellade et Martin, marchand, sont commis pour vérifier la valeur du blé fourni pour la munition du camp d’Issoire par les consuls boulangers et autres ; — (cahier) 14 décembre ; blé pris par mandement de Gervais Servolle pour faire le pain de munition pour la gendarmerie étant devant Issoire, suivant la commission envoyée par les commissaires des vivres, pour être converti en pain, à 190 pains par sextier, pesant chaque pain 14 onces en pâte et 12 onces cuit ; il est passé 12 s. pour la cuisson d’un sextier ; Michel Grégoire, boulanger, a reçu 4 sextiers de conseigle ; il a fait 1,200 pains pesant 11 onces et 600 pains pesant 12 onces ; il lui est donc dû, à 190 pains le sextier, 5 sextiers 2 quartes, moins la valeur de 5 pains ; Gilbert Roux-Mondilhier doit 2 quartes et la valeur de 5 pains, soit 4 liv. 15 s., etc. ; les frais de cuisson sont portés dans des apostilles en marge ; — 26 décembre ; dépenses faites chez Antoine Paris par l’armée d’Issoire, tant à l’aller qu’au retour ; dépense faite par MM. Martin, Valenson et Jean Armand, délégués pour aller à Monton supplier M. de Brion, maréchal de camp, de tenir la promesse faite pour le passage de l’artillerie, 4 liv. ; le 27 mai ; pour le souper d’un homme qui vint à 8 heures du soir, portes fermées, portant, une lettre de M. Gassot avertissant les consuls de faire apporter en diligence les pains préparés pour le camp, 8 s. ; m. j. ; dîners de MM. Depreix. Chaudessolle, du consul Servolle, du serviteur de la ville et de deux laboureurs, quand on porta à Cebazat le présent de fromage fait au colonel de l’artillerie, 30 s. ; 30 mai ; dîner de deux commis de M. de Forges, garde général des vivres, et de M. Gassot, commissaire des vivres, avec l’un des consuls et le serviteur de la ville, 25 s, ; — ni. j. ; un pot de vin de 7 quartes, à 7 s. la quarte, pris par la femme du consul Acquarin pour la collation de M. d’Achy, du colonel de l’artillerie et du commissaire général des chevaux et train d’artillerie et autres, 49 s. ; — 31 décembre ; dépense faite par Catherine Corail, hôtesse du Cygne, parle commandement de M. le lieutenant général Dalmas et des consuls pour M. d’Achy, maréchal de camp de l’armée du roi, le colonel des lansquenets, le fourrier de l’artillerie, le prévôt Canelle et autres, du 19 au 22 mai ; dans le corps du mémoire est encore nommé le capitaine Lagault du régiment du comte de Brissac ; total, 33 liv. 1 s.

            Dates extrêmes : 1577
            Importance matérielle : 6
            Données techniques : papier

          • E-dépôt 113 II EE 13     1589-1590
            Présentation du contenu :

            1589-1590. — Frais de guerre. — 1589, 12 février ; 2 rôles de soldats qui gardèrent la ville pendant la foire des Provisions ; l’un comprend 40 noms, l’autre 27 noms ; ces soldats furent payés chacun 30 s. par jour et demeurèrent 3 jours ; la quittance de leur solde est donnée aux consuls par Jadon, capitaine de la garde de la ville ; du 12 mars au 4 mai ; extraits du papier des certificats des armes prises au magasin de la ville ; — Clermont, mardi, 11 heures du soir (probablement 11 avril); lettre signée Alégre, Fleurât, Rivoire, de Blot, et Barmontet ; ils ont eu avertissement que l’ennemi a passé du côté de Gerzat et d’Aulnat et a envie de « nous venir voir de­main » ; en conséquence les consuls devront occuper et fortifier Saint-Jean de Ségur dès le lendemain matin ; — 17 avril ; les consuls pour la sûreté de la ville demandent au bailli de pourvoir à la défense de la connnanderie de Ségur ; 18 avril ; le procu­reur du roi, cette requête lui ayant été renvoyée, décide que le commandeur en la personne de ses fermiers sera tenu de mettre six bons soldats dans ladite commanderie ; 19 avril ; M. Potière, lieute­nant, ordonne que lesdits fermiers devront dès le lendemain exécuter ladite décision ; m. j. ; MM.Montorcier et Daugeneys, les fermiers en question, répondent qu’ils payent leur ferme aux trésoriers de la Religion, à Lyon, le commandeur étant débiteur envers le trésor de la religion, qu’ils ne doivent rien de ladite ferme et n’ont rien en leurs mains ; la requête doit être signifiée au commandeur à La Ronzière, près Neschers ; — 21 avril (date de l’avis du lieutenant du bailli) ; Guillaume Faulcemosnier et neuf autres soldats demandent que comme ils sont en garnison à Ségur depuis le dimanche 16 avril, le commandeur, ou ses fermiers, les gage et paie de 10 écus par homme pour un mois de garnison commençant ledit 16 avril ; après diverses réponses des fermiers, 24 avril ; ordonnance de M. Potière ; le comman­deur mettra aux mains des consuls 33 écus 1/3 pour la solde de six soldats placés pour un mois à la commanderie, au paiement desquels il sera con­traint par toutes voies et moyens, et par provision, vu la nécessité, ladite somme sera donnée aux con­suls des deniers consignés entre les mains de M. Étienne Benoid, provenant de la vente des biens de feu Jean Servolle, débiteur dudit commandeur ; — s. d. ; requête des consuls à la Cour des aides pour obtenir que ledit Benoid délivre ladite somme aux consuls ; 4 mai ; décision conforme de la Cour ; — frais de guerre (pièces attachées ensemble) : 21 avril ; dépense faite chez Jean Pouzergues, sergent royal, par Jacques Servolle et plusieurs autres sortis de la ville les nuits du 17 et du 18 avril pour empêcher que l’ennemi ne se sai­sisse de Saint-Jean de Ségur, 1 écu 1/2 ; — 22 avril ; à Guillaume Faulcemosnier et à huit autres pour avoir couché dans Ségur, 1 écu ; — 24 avril ; G. Faulcemosnier et six autres s’engagent à se mettre en garnison pour un mois dans l’église et lieu de Ségur ; ils ne quitteront ledit lieu ni de jour ni de nuit ; ils feront la sentinelle à deux ; ils avi­seront au tour des murailles et faubourgs de la ville ; pour leur mois commençant aujourd’hui ils auront chacun 4 écus dont ils ont reçu la moitié ; les quit­tances de paiement pour ce vont jusqu’au 15 juillet, mais une partie des soldats changea depuis l’engage­ment du 24 avril ; — (cahier), copie des pièces sus­dites, vidimus du 22 novembre ; — 7 juin ; rôle de la montre faite en l’absence des commissaires et contrô­leurs des guerres par MM. Potière, lieutenant gé­néral, et Chabreyras, procureur du roi au bailliage de Montferrand, et Fouchier, premier consul de la ville, de la compagnie de René Faure, sgr de la Chassaigne, trésorier de France en la généralité d’Auvergne, ayant charge de lever 200 arquebu­siers : M. Chéneteay était lieutenant, M. Eynard. enseigne, Jacques Bernard et G. Faulcemosnier, ser­gents ; en outre il y a 68 soldats ; lesquels ayant été trouvés bien armés, les commissaires ont ordonné qu’ils seraient payés pour un mois au taux suivant ; pour le capitaine néant, ayant déclaré vouloir servir le roi sans solde ; au lieutenant, 12 écus, à l’en­seigne, 10 écus ; à chaque sergent, 6 écus ; à 4 capo­raux, à chacun, 5 écus ; à 4lances pessades, à chacun, 4 écus 2/3 ; à un tambour et un fifre, à chacun, 4 écus ; à 8 mousquetaires, à chacun, 4 écus 2/3 ; à 50 arquebusiers ou hallebardiers, à chacun, 3 écus 1/3 ; 60 mousquetaires, arquebusiers et hal­lebardiers, servant comme volontaires, néant, le capitaine s’étant réservé de les gratifier (les noms de ces volontaires ne figurent pas sur la montre) ; lesdites sommes ont été payées par ledit Pierre Fouchier (2 exemplaires) ; il y a une autre montre du 15 juillet ; — 15 juin ; état de ce qui a été fourni par les consuls pour la garnison du Moutier ; 18 tonneaux pour faire des barricades á 12 s. pièce ; 20 cordes de bois à 20 s. la corde ; 3 charrettes de fagots à 1 écu la charrette ; 2 lin­ceuls pour coudre les 2 soldats tués, et pour les frais de leur sépulture, 1 écu 20 s. ; — 27 juin ; montre et revue de la compagnie de 45 arquebu­siers à cheval de M. des Miniers, faite à Clermont, par ledit des Miniers, Gilbert Constant, sgr de Nantilliat, commissaire ordinaire des guerres, et Barthélemy Perdrix, contrôleur extraordinaire des guerres, au lieu du contrôleur ordinaire, Baptiste Roussel ; le porte-cornette se nommait Jean de Langlars ; le trompette, Antoine Vigeral ; les noms des soldats paraissent du pays, Pellet, Courteix, Ro­chette, Vernière, Bayard, Bidon, etc. ; pour un mois commençant à la date des présentes, le capi­taine reçut 40 écus, le porte-cornette, 20 écus, le fourrier, les 2 sergents et le trompette, 12 écus, 30 s., chaque soldat, 7 écus, pour un mois com­mençant ce jour-là ; — 2 juillet ; mémoire de vin donné aux soldats; le 26 et le 30 mai, aux soldats tant de Clermont que de Montferrand, venus aux escarmouches cesdits jours ; le 8 juin, à des soldats des troupes venant d’Aulnat aux portes de l’Hôpital et de la Poterne ; le 15 juin, aux troupes de M. de La Fin et aux capitaines venant de Cebazat qui passèrent tout proche de la ville ; — du 9 au 15 juillet ; quittances des soldats qui ont fait sentinelle aux Cordeliers de la nuit du 7 au 8 juillet à celle du 14 au 15 juillet ; la garde est faite tantôt la nuit seulement, tantôt la nuit et le jour ; le 10 juillet, la garde de nuit est payée 7 s. ; le 11 juillet, la garde de 24 heures est payée 15 s. ; la garnison est de 10 hommes en général ; vidimus du 22 novembre ; — (cahier) du 19 juillet au 7 août ; dépenses faites pour divers soldats ; 19juillet ; dépenses chez Gabrielle Merindel, veuve de Jean Laporte, de trente-deux soldats de M. de La Fin qui furent en garnison dans la ville du samedi soir (15 juillet) au lundi matin, 8 écus ; 16 juillet ; à Jean Guespin, hôte de la ville, pour le coucher de la compagnie de M. de La Fin la nuit précédente, 4 écus 56 s. 6 den. ; 18 juillet ; à Guillaume My­thon, boulanger et hôte de Montferrand, pour la dépense de 12 ou 15 soldats de M. de La Fin, le dimanche précédent, 1 écu 10 s. ; 20 juillet ; à Guil­laume Guespin pour le souper de 34 soldats, le 18 juillet, 48 miches, 28 s. ; 18 quartes et 1 pinte de vin, 2 écus 1 s. ; 7 membres de mouton, 2 pièces de bœuf et 4 liv. de fourme, 1 écu 30 s. ; plus le souper de 6 soldats qui soupèrent avant les autres pour aller coucher dehors, 50 s. 6 den. ; il y a des dépenses de même nature jusqu’au 27 juillet sans interruption, toutefois pour une portion seulement, semble-t-il, de la compagnie ; en outre il y a une autre dépense du 7 août pour 27 soldats, du 15 juil­let au 6 janvier 1590 ; — pièces attachées ensemble ; 15 juillet, montre et revue de la compagnie de René Faure, faite en armes devant MM. Potière et Chabreyras en l’absence des commissaires ; — 15 octo­bre ; à Claude Madur, femme d’Amable Montorcier, procureur à la Cour des aides, vin vendu pour M. de La Fin, 26 écus 40 s. ; — 28 octobre ; 2 chars de foin pour les chevaux de M. de La Fin, 4 écus ; 6 décembre ; 22 cordes de bois pour M. de La Fin, 11 écus ; — 18 décembre ; 39 aiguillons de toile de canevas pour faire les paillasses des soldats logés aux Cordeliers, 2 écus 36 s. 6 den. ; — 19 décembre (date de la taxation) ; mémoire de ce qui est dû à Gabrielle Merindel pour avoir logé M. de La Fin et ses gens pendant les quatre mois qu’il fut dans la ville avec sa compagnie pour le service du roi ; lesdits quatre mois allant du 10 août au 9 décembre ; ladite Merindel dit avoir fourni 8 lits pendant lesdits 4 mois en donnant des draps blancs toutes les semaines ; elle réclame 60 serviettes, 2 draps, 2 nappes « perdues ou rom­pues », pour ce, 60 écus ; 5 grands chandeliers taxés 2 écus ; 2 landiers, 3 pots de fer, 2 cuillères, une pelle de fer, une poêle à frire, 2 paulées (?), un grand pérol à faire lessive également rompus, etc. ; total, 120 écus ; — (cahier) 31 décembre ; mé­moire de la chandelle de toute l’armée, 105 écus 9 s. 4 den. ; elle coûte 4 s. 6 den. la liv. ; — m. j. ; bois brûlé pour la garde, 90 écus 27 s. ; jusqu’au 14 avril la corde, 25 s., et depuis le 23 nov. où reprend la fourniture, 32 s. 6 den. ; — m. j. ; prix des coups de canon (poudre et balles) tirés aux escarmouches autour de la ville depuis le 1er août ; premièrement le 17 août, 3 coups ; pour chacun, 2 livres de poudre et une balle, 2 écus 20 s. ; les autres coups de canon furent tirés les 22 et 25 août les 4, 12 et 22 septembre et le 10 octobre ; s. d. ; sommes fournies par Ant. Ronat, mar­chand de Montferrand, pour secourir les soldats blessés au mois de (en blanc), et les faire enseve­lir ; pour avoir soigné un mois un pauvre soldat nommé Châteaugay, blessé de quatre coups de cou­telas, dépouillé et laissé pour mort, sans compter les aumônes des gens de bien, 6 écus ; pour avoir soigné et enterré, ou enterré seulement, les soldats nommés Fagot, La Plante, La Plume, La Prade, La Vigne, La Polvre (?) et un autre non nommé, 9 écus 21 s. ; — 1590, 4 janvier (date de la certification de la sincérité du mémoire ci-dessous donné par les consuls de 1589) ; mémoire des médi­caments fournis aux gens de guerre du 4 juillet au 31 octobre 1589, par Jean Délaval, apothicaire ; pour Bonnot Cheminat, blessé d’une arquebusade : 4 juillet ; poudres astringentes ordonnées pour sa jambe par Me Tournelles, chirurgien, où entre du mastic, de la myrrhe, du sang de dragon, 27 s. 6 den. ; une demi-livre d’un liniment composé et défensif où entre de la terre sigillée, préparée et autres choses, 17 s. 6 den. ; une boite d’égyptiacum, de 4 onces, 6 s. ; 2 suppositoires laxatifs, 3 s. ; une grande bouteille de julep alexandrin, contenant 2 liv. à user toutes les heures, 27 s. 6 den. ; pour Pierre Gilmond (Girmond?), blessé d’un coutelas, une boite digestive composée de terb... de Venise, safran et autres choses, etc. ; pour Biaise Chauchignat, blessé d’une arquebusade, une bouteille d’huile rosat de 4 onces, 7 s. 6 den. ; etc. ; pour Châteaugay, soldat blessé, un digestif appliqué à la tète, 22 s. 6 den. ; une demi-liv. d’emplâtre de bethonica, dissous dans de l’huile rosat et de narthe, etc. ; pour Étienne Serpollet, soldat blessé à la tête, une boite basilicon, 6 s., etc. ; pour Banière, soldat blessé, un cérat composé où entre de la myrrhe et de l’aloès, 10 s., etc. ; pour Sulpice Géraud, soldat, un premier apprêt pour une arquebusade, où entre sang de dragon, narthe, bol préparé et autres choses, 15 s., etc. ; pour le neveu de M. Dabin, une huile composée de plusieurs huiles comme huile de philosophe et « costin » (ailleurs costo), 8 onces, 20 s. ; pour le capitaine Labaume, blessé d’une arquebusade, une quarte de tisane aromatisée de canelle, 7 s. 6 den., etc, ; les cataplasmes composés et anodins et les clystères sont en outre très employés.

            Dates extrêmes : 1589-1590
            Importance matérielle : 60
            Données techniques : parchemin

          • E-dépôt 113 II EE 14     Procès-verbal de l'enquête faite par Joseph Neyron, élu en l'élection de Clermont, sur les pertes subies par Montferrand en 1589 pour se maintenir en l'obéissance du roi
            Présentation du contenu :

            1589. — Procès-verbal de l’enquête faite par Joseph Neyron, élu en l’élec­tion de Clermont, sur les pertes subies par Montferrand en 1589 pour se main­tenir en l’obéissance du roi. — Le lundi 6 novembre, les consuls de Montferrand avec André Samoël, leur procureur, sont comparus devant ledit J. Neyron et lui ont remontré qu’ayant ci devant présenté requête pour qu’il leur fût donné commissaire pour vérifier les ravages faits par les ennemis, brûlements de do­maines, prises de bétail, coupements de grains, emprisonnements d’hommes, morts pendant le soutènement des assauts, lui Joseph Neyron a été commis à ce faire, en conséquence de quoi ils le requièrent de se transporter en la ville de Montferrand pour y procéder à vérifier les pertes mentionnées en ladite requête et en certains articles à lui remis, dont la teneur s’ensuit : le comte de Randan vu l’importance de la ville a par tous moyens tâché de l’attirer au parti de la Ligue, tant par admonestemens aux consuls que par lettres et articles envoyés à la ville ; n’ayant pu y réussir, la nuit du dimanche de Quasimodo 1589, qui était le 9 avril, il envoya de 800 à 1,000 hommes de pied ou de cheval sous la conduite de son frère, M. de St-Martin, les seigneurs de Blanzat, de Sailhens, le capitaine Chaslus, Charnien (ou Cliarnan) et autres qui se portèrent jusqu’aux fossés de la ville pour la sur­prendre par pétards et autres engins de guerre et l’intelligence d’un habitant de la ville dont il y a procès criminel ; n’ayant pu exécuter leur intention, le sr de St-Martin et autres en se retirant enle­vèrent le bétail chevalin qu’ils trouvèrent dans le « maretz » et justice de la ville, à savoir : à feu Jean Martin 25 ou 30 juments ou che­vaux de la valeur de 500 à 600 écus ; à Jacques Mealyan, 12 juments et leurs suivants, des va­ches et la plus grande partie de son foin, soit pour le tout, 200 écus ; à Léger et Jean Tellier (?), 20 vaches, 7 à 8 juments, plus leur foin, soit 200 écus ; à Jean Bernard Chandezon, 12 juments ou chevaux, « ung nombre » de vaches, en outre les blés semés et les fruits perdus, soit 300 écus ; à Blaise Bernard, 6 ju­ments et leurs suivants, 12 vaches et leurs sui­vants, plus ses blés, soit 200 écus ; ledit sr de Randan après ladite entreprise s’étant retiré à Riom, où les habitants tiennent son parti, mit ses compagnies tant en ladite ville qu’à Cebazat, Gerzat, Aulnat, Cournon, Lempdes et Aubière du consentement du seigneur dudit lieu (faudrait-il le pluriel?), villages tous fort proches de Montferrand ; et depuis les rebelles livrèrent tant de jour que de nuit plusieurs autres assauts à la ville, et un jour environnèrent René Faure et sa compagnie dans le moulin de Marsat, où ils mirent le feu ; tou­tefois par sa défense et l’aide de M. de La Fin ledit Faure fut dégagé ; les ennemis ne pouvant entrer dans la ville prirent presque tout le bétail des habitants ; entre autres à Biaise Chatard 25 chevalines et 80 vaches, lequel bétail fut mené, partie à Riom (les chevalines) où il fut vendu, et les vaches à la montagne et le tout divisé par MM. de Chalus et de Montfan et ledit Chatard fut battu et « exédé », et emmené à Riom, et ayant payé rançon il revint à Montferrand où il mourut de ses blessures, les biens perdus par lui étant évalués à 5,000 ou 6,000 livres ; François Goy a perdu 20 juments et envi­ron 30 vaches, soit 600 écus ; Gabriel Hébrard a perdu 50 ou 60 vaches et 20 à 25 chevalines et, mené prisonnier à Aulnat, a payé rançon de 25 écus, de sorte qu’il est « en voye de mandier sa vie », tout son bien consistant en ce bétail, qui était de la valeur de 4,000 à 5,000 liv. ; Antoine Gandy a perdu 25 vaches et 7 à 8 ju­ments ou chevaux, valant 300 écus ; Guillaume Tournadre, dit le Broc, a perdu 60 ou 70 vaches plus 25 ou 30 chevaux ou juments, formant tout son bien et valant plus de 5,000 liv. ; An­toine Mabru a perdu environ 40 vaches et 10 ou 12 juments, soit 300 écus ; Pierre Pimparel a perdu environ 40 vaches et plusieurs juments, soit 500 à 600 écus, plus 2 paires de bœufs et 25 ou 30 sextiers de froment ; Antoine Moranges Perinad (?) a perdu un grand nombre de chevaux, juments, vaches, bœufs, arants et fromages, soit 400 écus ; Blaise Pezant, un grand nombre de vaches, juments, moutons, agneaux et pourceaux, soit 300 écus ; Georges Pons, 2 paires de bœufs et 2 vaches, soit 60 écus ; Amable Ardaillon, 6 vaches et leurs suivants, soit 100 écus ; Étienne Chossel, 3 vaches, soit 30 écus ; Jean et Laurent Thuel, plusieurs bêtes bovines, moutons et brebis, soit 200 écus ; François Ber­nard Freydeyre, « plusieur bétail bovin », à l’occa­sion de quoi il a quitté la ville ; Léger Sudre, 10 à 12 vaches, 4 juments et 2 paires de bœufs, soit 200 écus ; Antoine Chevynier, toutes ses vaches, soit 25, de la valeur de (en blanc) ; Cazan, tout son bétail soit 100 écus, et il s’est enfui ; Guil­laume Tournadre, dit Saucanyé, 40 ou 50 vaches et toutes ses juments, soit 600 écus ; Me Étienne Benoit a eu deux métairies ravagées, l’une à Olby, l’autre à Bravans, et on lui a dérobé 45 vaches, 6 paires de bœufs, 600 moutons ou brebis et 19 juments, valant le tout 1,200 écus ; Pierre Barreyre a perdu tout son bétail, soit 200 écus, lequel fut amené à Riom ; Jean Verdier- Larmillon, tout son bétail, soit 3 paires de bœufs, une jument et des vaches valant 100 écus et il s’est enfui ; Maffron (?) Tourreix, tout son bétail et au­tres fruits (sans évaluation), et il est mendiant ; Georges Hebrard, 10 vaches et suivants, soit 33 écus 1/3 ; Antoine Veysset, des vaches, une paire de bœufs arants et 2 juments, soit 200 écus ; MeClaude Bournon, 18 ou 20 chevaux ou juments, soit 500 écus ; plus les fruits et revenu des biens qu'il avait chez lui et en outre une paire de bœufs et 2 ju­ments ; Me Pierre Fouchier a eu une métairie et une grange brûlées, et on lui a emporté de 60 à 80 sextiers de blé de sa métairie de St-Beauzire, soit 500 écus ; François Comte a perdu 2 paires de bœufs et ses blés au terroir de la Sarre, éva­lués à 25 ou 30 sextiers que les gens d’Aubière ont emporté ; Sébastien Vigier, 5 ou 6 paires de bœufs, ses vaches, le vin et le blé et autres biens qu’il avait à Lempdes, en tout plus de 1,000 écus ; Antoine Ronat, 2 paires de bœufs, 4 va­ches et sa métairie composée de maison et grange que les ennemis ont brûlé ; en tout, 333 écus 1/3 ; Me François Depreix, 2 paires de bœufs, environ 30 ou 35 sextiers de blé, soit 150 écus ; Antoine Roux-Garaulde, 2 paires de bœufs, 4 vaches et une jument, soit 100 écus ; Pierre Roux, 5 gran­des juments , un beau et grand cheval et 4 pou­liches, plus son mobilier dans la métairie de M. de Redonchal, soit 300 écus ; à Me Jean Audin on a coupé ses foins et blés en vert et emporté les blés mûrs, on lui a brûlé le bâtiment neuf qu’il avait fait bâtir à l’Hôpital-Gautier qui lui re- venait à plus de 200 écus, on lui a démoli une grange couverte de tuiles, « laquelle grange ils ont emporté au lieu d’Aulnat» ; laquelle valait 400 écus et était située près dudit lieu ; toutes ces pertes lui reviennent à 900 ou 1,000 écus ; à Me Victor Lelluau on a brûlé une métairie en la justice de Montferrand valant 200 écus, la­quelle était acensée à Maffre Tourreix ; à Jean Soubre on a brûlé le bâtiment de sa métairie de Beaulieu, et il a perdu environ 100 sextiers de blé ; il est prisonnier et on lui demande 1,000 écus de rançon ; Pierre Lachaize, consul, a perdu 64 bêtes, vaches, bœufs, moutons, agneaux, soit 200 écus ; Gabriel Daugeneix a perdu en juments, bœufs et vaches, 100 écus ; il est prisonnier à Riom et on lui demande sembla­ble rançon qu’à J. Soubre., et en outre il a per­du 100 sextiers de blé au territoire de Beaulieu ; MeAmable Montorcier a fait semblables pertes ; il est prisonnier à Riom et on lui demande 1.000 écus de rançon ; et les trois prisonniers ont perdu leurs chevaux et hardes qui sont de la valeur de 200 écus ; Georges Ronat a perdu plusieurs vaches, des moutons et brebis, soit 200 écus ; de plus les ennemis ont brûlé le moulin de Marsat appartenant au secrétaire Malet, la métai­rie de Beaulieu aux enfants mineurs de feu Gas­pard Dumas, consistant en une grande maison et autres édifices de la valeur de 300 écus, le colom­bier du chanoine Ardier à l’Hôpital-Gautier, de la valeur de 100 écus ; ils ont démoli la grange de Me Jean Fouchier ; chez les enfants de feu sire Michel Gras ils ont pris un grand nombre de juments, les unes vendues à Riom, les autres (emmenées ?) à la montagne, beaucoup de brebis et moutons ; ils ont démoli un édifice et un moulin dans une métairie, pris 25 ou 30 poinçons de vin à Mezel, 200 ou 300 quintaux de fromage, enlevé les blés et foins ; et de plus, lesdits mi­neurs ont perdu 4,000 écus de dettes et leur perte totale est de 5,000 écus ; les autres habitants de Montferrand qui ont des biens dans les villages (occupés par les Ligueurs) et des dettes qui leur sont dues les ont perdus ainsi que leurs foins ; et l’esti­mation des pertes causées par les ennemis qui sont à Riom et MM. d’Aubière, Sailhens, Chaslus, Chevance et autres est de 25,000 à 30,000 écus ; et de ce non contents M. de Randan et autres des siens ont fait couper les blés et foinsdela justice de Montferrand par 200 ou 300 fau­cheurs armés ; la perte est de plus de 1,000 sextiers de blé ; les habitants par le fait de la guerre ont perdu 2,000 chars de foin, tant pour n’avoir pu les faucher que de n’avoir pu les charrier par suite de la prise de leurs bœufs, plus de cinquante ou soixante paires, et pour la même cause leurs biens sont en friche et « hermes; » enfin les habitants de Riom, Cebazat et autres villages circonvoisins ont pris les revenus que ceux de Montferrand avaient en leurs territoires ; ouï lesdits articles ledit Neyron s’est transporté à Montferrand pour entendre les témoins produits à leur appui ; et ont com­paru puissant seigneur Jacques de La Fin et de Montboissier, sgr et baron desdits lieux, Aubusson, Boissonnelle, Moutade, Vaulmade et la Tour du Souchier (ailleurs : du Soleil) ; dom Geoffroy de La Roche, chevalier de St-Jean de Jérusalem, seigneur en partie de Cebazat, depuis août à Montferrand avec M. de La Fin ; Bar­thélemy de Boulémont, sgr de la Baulme, capi­taine d’une compagnie d’arquebusiers à cheval, et Roland Darrot, sgr de la Vergette, homme d’armes de la compagnie de M. de La Fin ; noble René Faure, trésorier de France, établi à Cler­mont ; honorable homme François du Johannel, habitant à Clermont ; messires Pierre Mercier, Jean Bonhomme, Bertrand Anglerez, Pierre Lamourat, chantre et chanoines de l’église de Notre-Dame de Montferrand ; Antoine Groslier, sous-chantre et Antoine Chastras, curé ; Guil­laume Tournayre, chirurgien ; Guynot Bohet, mar­chand ; Pierre Barthesche, apothicaire ; Claude Bonnefont et Georges Gayte, bourgeois, tous de Clermont ; Geoffroy Guillaume, natif et habitant de Murat-le-Quaire ; Jean Bonnaigue, natif de la Queuille, en service à Montferrand, et un grand nombre d’artisans et vachers, habitant presque tous Montferrand, mais originaires d’autres lieux comme les autres témoins, sauf peut-être quelques mem­bres du chapitre ; les dépositions n’ajoutent pour ainsi dire aucuns détails à l’exposé des consuls ; M. de La Fin, arrivé au mois d’avril pour la dé­fense de Clermont et de Montferrand, a mis au mois d'août ses troupes en cette dernière ville ; il con­firme les plaintes des consuls et ajoute que les habitants sont toujours fermes et stables dans leur fidélité au roi et qu’ils reçoivent plus d’assauts et d’inconvénients des ligueurs que toute autre place de la province ; ces deux observations se retrouvent dans presque toutes les dépositions ; Geoffroy de La Roche ajoute que les habitants se sont conservés dans la religion catholique ; Barthélemy de Boulémont, blessé au bras droit, n’a pu signer sa déposition ; dans la déposition des membres du clergé il est dit que les rebelles ont pris la plus grande partie du bétail des habitants, le­quel « est en bon nombre, pour estre le plus grand trafficq que lesdits habitans facent et du­quel ils tirent plustôt proffict » ; le témoignage de chaque gentilhomme est donné à part, ceux des membres du clergé ensemble, ceux des quatre bour­geois de Clermont ensemble, ceux des artisans et laboureurs ensemble ; les témoignages étant reçus, ledit élu Neyron se transporte vers les bâ­timents dont on lui a indiqué l’incendie et en constate la destruction. 

            Dates extrêmes : 1589
            Importance matérielle : 1
            Données techniques : papier

          • E-dépôt 113 II EE 15     1590
            Présentation du contenu :

            1590 ; Frais de guerre. — A partir du 20 septembre ; vente de blé pour la munition du camp du grand-prieur ; le sextier de blé conseigle, 2écus 30 s. ; — 25 septembre ; Faulconnet, prévôt de l’artillerie du grand-prieur, et Daubrazet, contre-garde, certifient qu’ils ont pris un char et une paire de bœufs pour le siège de Marsat et l’ont gardé jusqu’à la prise de la place, soit 4 jours, et taxent la dépense à 30 s. par jour ; — 17 octobre (attachée à la pièce précédente) ; les mêmes certifient qu’ils ont logé pendant 2 jours dans la grange de Gabriel Daugeneys 5 paires de bœufs venant de Romagnat et leurs bouviers, lesquels y ont été nourris et qu’ils ont taxé la dépense à 10 s. par jour par paire de bœufs et à 15 s. par jour par bouvier ; — 29 sept., conseigle, le sextier, 2 écus 30 s. et 2 écus 40 s. ; une partie au moins fut envoyée aux Martres-d’Artières ; — 14 octobre ; avis d’avoir à fournir le lendemain pour midi six paires de bœufs et quatre charrettes pour conduire l’ar­tillerie et munitions au camp du comte (d’Au­vergne) ; — 15 octobre ; extrait du département de 120 pionniers ordonnés par le grand-prieur de France, comte d’Auvergne et de Clermont, être envoyés à Clermont pour le service du roi avec leurs pelles, pics et hoyaux pour 6 jours seulement, attendant qu’il y soit autrement pourvu, par les échevins et consuls des villes et paroisses y déclarées : Montferrand, 6 pionniers ; en cette pièce Charles de Valois se fait appeler : « Mon­seigneur le grand-prieur de France, compte d’Au­vergne, de Clermont et de Loraguez, gouver­neur et lieutenent général et comandant pour le service du roy en ses peys de Lyonois, Fourez, Bajollès (sic), Auvergne, Bourbonnoys, baillhaige de Saint-Pierre le Moustier, Combrailhe, haulte et basse Marche, capitaine de cent hommes d’ar­mes et coulloner général de la cavallerie légière de France » ; — 24 octobre ; conseigle, le sex­tier, 3 écus ; — 27 octobre ; dépense d’un garde de l’artillerie et autres officiers pendant 2 jours chez Jean Bacquelin, à l’Écu de France ; — 5 novembre ; à Michel Grégoire, boulanger, cuis­son de 2 sextiers de conseigle, 20 s. ; — 10 no­vembre ; à Guillaume Miton, boulanger, 65 pains, 10 den. Pièce ; — 9 décembre : extrait de consulat ; les consuls paieront à Pierre Ayat, Michel Lhostut, Jean Fournier et Jean Macharault les journées de leurs charrettes à juments et chars à bœufs qui furent pris par les officiers d’artillerie pour le camp de Vichy, et aussi les dépenses pour les bœufs et les hommes allant audit camp faites par Jean Bacquelin, François Renoux, commissaire à la réparation des chemins d’Auvergne, et Daugeneix ; il y a un mandat du 17 octobre pour une dépense de ce genre chez François Renoux, mais non suivi de quittance ; etc.

            Dates extrêmes : 1590
            Importance matérielle : 28
            Données techniques : papier

          • E-dépôt 113 II EE 16     1590-1591
            Présentation du contenu :

            1590-1591.— Frais de guerre. — Pièces de compte mises en ordre et attachées par chapitres pour en obtenir le remboursement ; — 7 janv. 1590 ; extrait de conseil : les consuls sont avoués d’avoir donné et de donner jusqu’à changement une quarte de vin à chacun à M. de Cebazat et aux capi­taines Labaume et du Johannel ; — 22 janvier ; 57 quartes de vin du 2 janvier audit jour pour la cause susdite, 7 écus 36 s. ; — autres quittances de même nature ; le vin fut fourni jusqu’au 1er juillet ; il n’y est question que du chevalier de Cebazat ; — 15 janvier ; réparation de la lan­terne qui sert à la sentinelle et corps de garde des Taules, 38 s. 4 den. ; — 17 janvier ; 2 lan­ternes de fer-blanc avec les feuilles de corne pour la garde, 1 écu 11 s. ; — 12 août ; une corde pour tenir la grande lanterne qui est place des Taules, servant au corps de garde pour la nuit, 7 s. ; — du 15 janvier au 31 décembre ; four­niture de la chandelle pour le corps de garde ; mémoires, quittances, sentence du bailliage ; le prix de la chandelle est de 4 s. la livre et 4 s. 6 den. depuis le 2 jusqu’au 11 janvier, où elle fut fournie par A. Anglarez ; le 1er janvier et le reste de l’année elle le fut par P. Lachèze ;— du 29 janv. au 16 déc. ; sentinelle au clocher ; elle fut faite toute l’année jusqu’à la fin de décembre par Antoine Manebit ; A. Manebit reçut pour ce service 3 écus 40 s. par mois jusqu’en juillet, et depuis le mois d’août inclusivement 4 écus 40 s. ; — du 16 janvier au 19 septembre ; fournitures pour l’artillerie ; 16 jan­vier ; 34 liv. de plomb, 1 écu 42 s. ; — 13 février ; 55 livres de poudre, 15 écus 35 s. ; — 10 mai, serrures pour mettre à la bouche des 4 gros canons, 2 écus 21 s. ; — 19 septembre ; 27 livres de fer mises en œuvre et employées à faire 9 « saus­sons », 20 clavettes, 20 virolles et une grande bande, 2 écus 42 s., le tout pour l’artillerie ; — du 5 février au 31 décembre ; sentinelles mises hors la ville pendant la nuit « sur les advenues de l’ennemy » ; il en fut placé : de la nuit du 4 au février à celle du 18 au 19 février ; la nuit du 14 au 15 mars ; de la nuit du 13 au 14 avril à celle du 18 au 19 avril ; de la nuit du samedi, 16 juin, à celle du mardi, 19 juin, inclusivement (parce que les délégués de la ville avaient eu aver­tissement que les rebelles la voulaient surpendre) ; la nuit du 31 juillet à celle du 1er août ; celles du mardi et du mercredi, 7 (?) et 8 août ; depuis la nuit du 15 au 16 août jusqu’à celle entre le 16 et le 17 septembre (la nuit du 15 au 16 août, la garde fut faite à cause du passage près de la ville des troupes du marquis qui allaient à Riom) ; de la nuit entre le 5 et le 6 octobre à la nuit du dimanche avant le 15 octobre ; de la nuit entre le 24 et le 25 octobre à celle entre le 28 et le 29 novembre, sauf peut-être celle entre le 14 et 15 octobre (du moins la quit­tance manque) ; celle du 22 au 23 décembre ; enfin probablement celle du 30 au 31 décembre ; les sentinelles perdues sont payées 11 s. 2 den., 8s. 6 den., 7 s., 9 s. 7 den. 1/2, 13 s. ; avec ces pièces sont attachées 7 quittances ayant pour objet des dépenses similaires ; — 7 mars ; lettre des échevins renouvelant la demande faite le matin par M. d’Effiat, d’envoyer à Clermont le plus de chevaux pos­sible soit avec des charrettes, soit avec des bâts et y ajoutant la demande de 3 ou 4 paires de bœufs (cette lettre est mêlée à des quittances concernant l’artil­lerie) ; — 19 avril ; à 8 personnages pour avoir ledit jour monté la garde à la porte de l’Hôpital, la plupart des habitants étant à la foire à Clermont, 1 écu 20 s. (il semble qu’il y ait une erreur de date, la foire de Clermont étant cette année le 17 avril) ; — 26, 27, 28 et 29 septembre ; à ceux qui gardèrent la nuit précédant chaque quittance, l’artillerie étant dans la barrière de la porte de Bise ; par homme, 10 s. ; — du 2 février au 5 avril ; gîte de soldats ; 2 février ; à Jeanne Eschevidre, pour avoir logé 10 soldats pendant le mois de janvier, 1 écu 40 s. ; — du 8 février au 21 novembre ; journées pour faire une tranchée vers la porte de Bise ; 8 fé­vrier ; à quatre personnages pour deux journées mises par chacun d’eux à creuser une tranchée près la porte de Bise entre la barrière de ladite porte et le jardin de feu honorable homme Fran­çois Jadon, 1 écu 12 s. ; le lendemain la journée est de 8 s. 4 den. ; le 12 février, de 9 s. 4 den. ; — du 20 février au 28 décembre ; gages de Cirgues Viallard, pour battre le tambour soir et matin dans la ville, par mois, 1 écu 40 s. ; ce service dura toute l’année ; — du 11 février au 5 juillet ; paiements à André Mérindel, Jacques Rabat et Biaise Lardarel pour avoir fait des boulets, nettoyé l’artillerie, l’avoir fait tirer au feu de joie (quit­tance du 14 avril) ; — Clermont, 15 juin ; extrait des délibérations du conseil du Roi ; pour assister MM. de la Noblesse étant à la suite de l’armée de M. de Châtillon, outre le trésorier général qui sera choisi par ses collègues, Clermont nommera pour suivre l’armée 4 personnages et Montferrand en nommera deux ; — du 15 juin au 15 novembre ; dépense pour la garnison de Monsieur de Châtillon et de Montgon ; Clermont, 24 juin ; M. de Châ­tillon écrit aux consuls de Montferrand, que sa com­pagnie étant de cent maîtres ne saurait loger à un seul endroit sans le ruiner « du tout » ; il les prie d’en recevoir la moitié le jour d’huy et le lende­main ; — Clermont, 26 juin ; autre lettre du même ; les affaires générales de la province ne lui permet­tant de partir que le lendemain après dîner, il prie les consuls de nourrir jusqu’à ce moment les 25 gen­darmes de sa compagnie qu’ils ont en garnison ; — s. d. ; rôle des gendarmes mis en garnison à Montferrand, par M. de Châtillon, conduisant son armée au service du roi, les 24, 25, 26 et 27 juin ; il y en a 28, dont quatre ont été ajoutés à la liste primitive ; — 31 juillet ; taxes faites par les délégués pour ce aux hôtes qui ont logé lesdits gendarmes ; la dépense d’un homme à cheval pour son entretien, son logis et celui de son cheval est évaluée à 45 s. par jour ; pour le foin et l’avoine seuls, 15 s. ; la dé­pense d’un homme à pied est évaluée à 25 s. ; — quittances des intéressés, etc. ; — du 29 juin au 11 décembre ; gages de Pierre Maisonneuve, cordon­nier, pour avoir fait la garde sur les portes de la ville depuis le 22 mai jusqu’à la fin de l’année ; en juillet (du 17 Au 31) il remplaça Pierre Manebit au clocher quand ce dernier fut malade ; en juin et juillet il reçut de gages 3 écus 40 s. chaque mois ; depuis, 4 écus ; — du 16 juillet au 24 décembre ; frais pour la conduite de l’artillerie de M. de Châtillon à Monton et à Issoire ; 16 juillet ; à Annet Moranges, Pierre Meteix, Gabriel Tournadre et Annet Mioche, pour leurs journées em­ployées à la conduite de ladite artillerie au siège de Monton, y compris leur boire, 4 écus 20 s. ; — 11 septembre ; état des frais faits par divers habitants de Montferrand, pour conduire à Issoire et Monton, alors occupés par les ennemis, une partie de l’artillerie de M. de Châtillon ; il est dressé par MM. Antoine Fontfreyde, Saulnier, Tailhandier et Mège ; la journée de charrette est comptée 30 s. ; il en est compté cinq pour le voyage d’Issoire, il en était réclamé six ; la journée de paire de bœufs (il n’y en a que pour aller à Monton) est comptée 25 s. ; il en était réclamé 30 ; perte d’une grosse corde, 15 s. ; perte d’une charrette dont les roues étaient ferrées, 2 écus ; il était demandé 6 écus ; total de la dépense, 57 écus 15 s. ; les frais payés le 16 juillet n’y sont pas compris ; — du 9 septembre au 14 décembre ; frais pour avoir des­cendu les canons qui étaient sur les tours de la ville et la porte de l’Hôpital, les avoir rhabillé, nettoyé, monté et tiré à la porte de la Rodade le 16 septembre à l’entrée du grand prieur qui vint par la porte de Bise ; il y en avait 10 dont 4 sur la porte de l’hôpital ; semble qu’après l’entrée du grand prieur ils furent amenés d’abord dans l’auditoire, puis dans la mai­son de la Charité ; 14 décembre ; à Jacques Lenoir, pour ses vacations pour avoir descendu lesdites piè­ces d’artillerie, avoir prêté ses cordages qui furent presque tous rompus et avoir plusieurs fois réparé le pont de la porte de Bise, pour le passage de l’ar­tillerie du grand prieur, 1 écu 10 s. ; — du 13 sep­tembre au 13 décembre ; frais des délégués de la ville qui allèrent à Moulins, au devant du grand prieur ; le voyage dura 19 jours ; journée de servi­teur, 10 s. ; 13 septembre ; à Pierre Durif, pour être allé trouver lesdits délégués à l’armée du grand prieur à Aigueperse, 50 s. ; — 13 décembre ; à Antoine Dupeil, 23 journées de son cheval, tant pour le voyage au devant du grand prieur que pour l’aller trouver au Pont-du-Chàteau, à l’assem­blée des pourparlers de la trêve, la journée, 12 s. 6 den. ; — du 17 septembre au 26 décembre ; muni­tions pour l’armée du grand prieur ; Clermont, 17 septembre ; Charles d’Orléans, grand prieur de France, comte d’Auvergne, etc., mande aux offi­ciers de justice et principaux habitants de Montferrand, de fournir 6,000 pains de munitions et poinçons de vin qu’ils devront mener à l’ar­mée où il leur sera mandé ; — 19 septembre ; Fran­çois Carmoy, commis du garde général des vivres de l’armée du grand prieur, reconnaît avoir reçu des consuls de Montferrand 1,900 pains de mu­nition ; — 20 septembre ; à Jean Rogeron, huis­sier de la Cour des aides, pour avoir fait conduire lesdits 1,900 pains au camp des Martres d’Artières, par les charrettes de la dame Gras et de sire Pierre Lachèze, 60 s. ; — Clermont, 21 septembre ; lettre signée d’Huysseau commis aux vivres ; il prie les consuls de parfaire la fourniture du pain qu’ils doivent donner ; — Clermont, 23 septem- bre ; lettre de Petremol, commissaire général des vivres ; par la lettre des consuls à M. d’Huysseau et celle dudit d’Huysseau à lui-même il a vu leur peu de diligence à fournir le pain que leur a de­mandé le grand prieur ; ils n’ont aujourd’hui fourni que 700 pains (760 exactement) ; « qui est à vray dire se moquer des mandemens de mondit sei­gneur» ; il leur rappelle qu’on ne leur demande qu’une avance sur la cote qui sera faite sur toutes les villes ; il attendait aujourd’hui 2,000 pains au moins : « si le soldat n’a du pain, je vous laisse à penser quelles plainctes et quel ravage il fera ; » — Clermont, 13 octobre ; les élus du bas Auvergne établis à Clermont, vu la commission du gouverneur donnée à Aigueperse, le 13 septembre, leur com­mandant d’imposer sur tout le bas Auvergne, y com­pris les lieux éclipsés étant en l’élection de Gannat, 5,000 sextiers de blé, mesure de Clermont, deux tiers froment, un tiers seigle, 2,000 sextiers d’avoine et 1,200 charges de vin, mesure de Clermont, la charge faisant environ 400 pintes de Paris, mandent aux consuls de Montferrand de fournir pour leur part 40 sextiers 2 quartes de blé, 14 sextiers, 1 quarte 4 coupes d’avoine et 10 charges 5 pots de vin, lesquels devront être livrés à l’un des maga­sins qui seront dressés à Clermont, Montferrand, Maringues, Vic-le-Comte, Issoire, Saint-Amant, Tallende, Chanonat ou ailleurs, il sera avisé ; — Clermont, 15 octobre ; Petremol prie les consuls de lui délivrer au plus tôt le blé auxquels ils ont été taxés ; — 16 octobre ; à Jacques et Martin Mignot, de Ceyssat, paroisse d’Allagnat, pour 3 sextiers 4 quartes d’avoine, 3 écus 49 s. 2 den. ; — 25 octo­bre ; à Pierre Lachèze, marchand, Jean Brunei, vacher, et Annet Moranges, de Montferrand, pour avoir amené à Clermont, avec leurs char­rettes 8 sextiers de blé conseigle, 55 s. ; — du 24 septembre au 29 décembre ; vin pour la grosse artillerie du grand prieur ; 29décembre ; 4 tonneaux poinçons pris le 24 septembre, pour envoyer à Marsat, 12 liv. 5 s. ; — du 26 septembre au 5 novem­bre ; dépense pour le passage de l’artillerie du grand- prieur ; 26 septembre ; le prévôt de l’artillerie, dé­clare avoir fait marché avec Jeanne Eschevidre, hôtesse du Sauvage, pour 10 s. par chaque paire de bœufs qui ont couché chez elle, lesquelles ont été au nombre de 33 ; — 7 octobre ; à Jean Bacquelin, hôte de l’Écu de France, pour le souper, coucher et dîner de 11 hommes, de la suite des officiers de l’artillerie du grand-prieur à 18 s. par homme, et de 7 chevaux à 10 s. par cheval, 4 écus 28 s. ; le passage à Montferrand eut lieu le 26 septembre ; — du 26 octobre au 20 décembre ; artillerie prêtée par Montferrand à l’armée du grand prieur ; 26 octobre ; Jean de Martineau, intendant des finances du roi, en son armée de présent en Auvergne, certifie que les consuls de Montferrand lui ont délivré 2 mor­tiers ou pétards de fonte, rosette et autre métal pesant 514 livres, poids du roi, lesquels il a pro­mis de rendre à leur première réquisition ; — 28 octobre ; le même réclame lesdits deux mortiers laissés à Montferrand, « à cause que nous les voullons emploier à quelque afaire qui depuis nous est survenue » ; — 20 décembre (date de l’apostille) ; les consuls de Montferrand avertis que lesdits pétards ont été perdus ou adirés, réclament pour leur valeur 200 écus au gouver­neur ; leur valeur sera inscrite en la prochaine assiette générale ; — 3 décembre ; sentence arbitrale de François de Redonchal, conseiller en la Cour des aides, estimant à 7 écus 1/2 une charrette de Pierre Lachèze, perdue en portant la munition au secours d’Issoire ; au bas, quittance du 20 décembre ; — 21 décembre ; état de la dépense faite par Bernard Potière, conseiller à la Cour des aides, Antoine Mazoiras, consul, et Jean Rogeron, huissier, pen­dant leur voyage à Moulins, au-devant du grand prieur, gouverneur d’Auvergne, lequel dura dix- neuf jours ; ils partirent, le 28 août en compagnie des gentilshommes se rendant pareillement auprès du grand prieur ; ils passèrent par Maringues et couchèrent à Pagnan, mais revinrent dîner à Maringues le lendemain matin ; de là ils allèrent à Gannat et leur logis leur fut donné à Saulzet ; le 3e jour, ils couchèrent à Paray-sous-Briaille. le 4e, à Saint-Pourçain et le 5e, à Moulins ; la dépense à Moulins est comptée 1 écu par jour, par homme et cheval ; le 4 septembre, les délégués partirent de Moulins pour s’en retourner et couchè­rent à Saint-Pourçain ; le lendemain, 5 septembre, ils couchèrent à Ussel ; le 6 septembre, ils couchè­rent à Vermas, paroisse de Vicq près Ébreuil, et y attendirent 4 jours le gouverneur ; le 10 septembre, ils couchèrent à Gannat et le lendemain à Aigue- perse, où ils demeurèrent jusqu’au 13 septembre, où ils allèrent coucher au village de Bicon près Artonne ; ils y séjournèrent deux jours et rentrè­rent à Montferrand, contournant sans doute Riom, sous la protection de l’armée du gouverneur ; dès le lendemain, il fut avisé d’envoyer un homme au Pont- du-Château, où était ledit gouverneur ; — 31 dé­cembre ; frais des délégués de Montferrand, aux assemblées du Tiers-État des deux partis, 11 écus ; — m. j. ; les capitaines de la ville certifient que pour le chauffage des habitants et de la garnison étrangère qui ont fait la garde, il a été dépensé 105 écus dans les cinq corps de garde ; les corps de garde furent chauffés du 1er janvier au 6 avril et du 5 au dernier décembre ; — 1591, 24 février ; à Pierre Ayat et trois autres habi­tants de Montferrand, pour les journées de leurs chevaux et charrettes, employées à la conduite de la munition du camp de Vichy, 8 écus ; etc. 

            Dates extrêmes : 1590-1591
            Importance matérielle : 253
            Données techniques : papier

          • E-dépôt 113 II EE 18     1591-1592
            Présentation du contenu :

             1591-1592.— Frais de guerre. — Les pièces sont en général attachées par nature de dépense ; du 31 janv. au 19 déc. ; quittances de Pierre Maisonneuve, cordonnier, pour faire la sentinelle au-dessus des portes de la ville ; la garde dura toute l’année, il était payé 4 écus par mois ; — garde des avenues pendant les foires, sentinelles perdues ; 23 février ; à Pierre Bagnol et Claude Plaigne pour deux journées vaquées sur les routes du côté d’Issoire et Cournon pour faire venir les marchandises à la foire des Provisions, 1 écu 40 s. ; — 20 mars ; à Étienne Ladevie et à deux autres pour leurs journées dudit jour employées sur les avenues du lac de Sarliève à Montferrand pour veiller à ce que personne n’empêche d’amener les marchandises à la foire (de la mi-carême), 1 écu ; — 23 août ; dépense de A. Buxière et Jean Guespin pour avoir été à Mezel par commandement des consuls, 26 s. ; — 28 septembre ; à Jean Leoty et Simon Lenvers pour avoir les trois nuits précédentes fait la gayte sur les chemins, 46 s. ; — ler octobre ; à Étienne Ladevie et à sept autres pour la garde des chevaux (des sous nommés ?) et pour avoir accompagné à Clermont MM. Roussel, Potière, Jean Montorcier, Antoine Dupeil, consul, et Gabriel Pasturel, quand ils allèrent à Clermont voir le comte d’Auvergne (Ch. de Valois est maintenant désigné sous ce titre, non celui de grand prieur), 405 ;21 octobre ; à 3 personnages pour avoir fait la garde pendant la nuit hors la ville, les 3 nuits dernièrement passées, 1 écu 30 s. ; ils la firent probablement aussi la nuit du 21 au 22 octobre ;17 novembre ; à Jean Couderc et Claude Alauze pour avoir pendant les vendanges fait 9 jours la gayte à Crouelle et à Ségur pendant que ceux du parti contraire étaient à Cournon, 1 écu ; — décembre ; à Guillaume Gayne pour ses journées d’avoir été vers l’armée de M. de Nemours, lorsqu’elle était au-devant de Neschers, 30 s. ;on fit également la sentinelle hors la ville de la nuit du 12 au 13 décembre à celle du 1er au 2 janvier ; — 26 février ; rôle des soldats engagés par Jadon, capitaine de la ville pour la garde pendant la foire des Provisions ; il y en a 30 ; quittance de 25 écus pour leur paiement ; — quittances d’Antoine Manebit, gayte au clocher pendant les 12 mois de l’année ; il est payé 4 écus 40 s. par mois ; — quittances de Cirgues Viallard pour avoir battu le tambour le soir et le matin pendant toute l’année ; il est payé 1 écu 40 s. par mois ; — 21 mars ; les capitaines et lieutenants de la ville reconnaissent avoir reçu des consuls tout le bois nécessaire pour les corps de garde de la ville, du 2 janvier au 12 mars, signé : de Fontenilles, Savaron, M. Gaschier ; à la suite deux autres quittances pour du bois fourni les 14, 15 et 16 mars, et les 1er, 2 et 3 avril à cause du grand froid ;quittances de Jean Delaval, apothicaire ; 8 juillet, en vertu d’une sentence arbitrale du 1er juin pour drogues fournies à divers soldats blessés en 1590, 8 écus, 30 s. ; — 14 décembre ; pour un soldat blessé de la compagnie de M. de Chappes, logé chez M. Benoid : une fiole de sirop acéteux pesant 6 onces, s. ; une fiole d’huile rosat pesant 6 onces, 5 s. ; un 1/2 quart (de livre ?) de sucre fin, 3 s. 9 den. ; total, 1 écu ; — 29 juin ; à Merindel et Jacques Rabot pour avoir démonté et nettoyé les pièces d’artillerie, les avoir remises en place et chargées à plomb toutes prêtes à tirer, 40 s. ; — du 9 juillet au 11 décembre ; quittances des gardes des barrières ; la garde commença le 8 juillet et dura jusqu’à la fin de l’année ; il y a deux groupes de deux gardes, chaque groupe, payé 4 écus pour 15 jours ; probablement deux portes restaient seules ouvertes ; — 14 juillet ; à Annet des Issarts, Jean Durand et Berton Bellonet, charpentiers, pour avoir fait l’alepan au-dessus de la porte Poterle « pour couvrir les pièces » et en fournissant le bois nécessaire, avoir accoutré la barrière de l’Hôpital du côté de Clermont, etc., 8 écus ; — pièces attachées ensemble ; 15 juillet ; à Persignat et à deux autres journaliers pour cette journée et une grande partie de la nuit précédente passée à faire la palissade et tranchée près le moulin d’Assolent et à couper et aider à apporter le bois nécessaire, 45 s. ; — 25 juillet ; un chêne pour faire la palissade, sur le ruisseau du côté de la Poterle et à l’issue de l’eau, 1 écu, 21 s. : — 26 juillet ; à A. des Issarts, J. Durand et B. Bellonet, 5 journées et une nuit pour couper le bois nécessaire à la palissade mise à l’issue du ruisseau, pour la manœuvre qui les a aidés à faire les échafauds pour lever ladite palissade, pour ceux qui ont aidé à charger et décharger l’arbre susdit, etc., 4 écus 2/3 ; — pièces attachées ensemble ; 21 juillet ; à Jean Doreyre, meunier, pour avoir rapporté sur sa charrette quatre soldats de M. de Chappes tués par ceux de la Ligue au petit pâtural faisant la limite de la justice de Montferrand avec celle de Gerzat, 26 s. ; — 8 août ; aux Cordeliers pour avoir fait charitablement la sépulture de 5 soldats de M. de Chappes tués près de Gerzat, par ceux de la Ligue, fait le service divin et autres suffrages, 1 écu ; — pièces attachées ensemble ; du 10 octobre au 16 décembre ; achats de poudre ; 4 novembre ; les commissaires sur le fait des poudres certifient que le jour de l’escarmouche contre le sr Dumayne il fut donné 20 livres de poudre aux soldats ; — 16 décembre ; 60 livres de poudre menue, 18 écus ; — 3 pièces attachées ensemble cotées sous le nom d’ « espions » ; 10 octobre ; à un nommé Leborgne pour avoir été du côté d’Issoire voir où était l’armée du duc de Nemours, 38 s. ; — 26 décembre ; à Étienne Gouy et Thomas Guillot pour avoir été diverses fois vers l’armée du duc de Nemours dans la plaine de Saint-Germain-Lembron et au camp posé en la ville de Neschers, 2 écus ; — 28 décembre ; à Gabriel Tournadre pour avoir été pour les affaires de la ville à Thiers et Châteldon, 1 écu ; — 15 oct. ; à Gabrielle Mérindel pour le souper de M. de Blot et de ses gens le jour qu’il arriva pour tenir garnison en la ville, 5 écus 48 s. ; — 6 novembre; à Jean du Clou, canonnier du comte d’Auvergne, pour le prix fait d’avoir monté les 4 pièces de fer de la ville, 6 écus 2/3 ; — 2 pièces attachées ensemble ; 11 novembre ; à Étienne Paris, fondeur de Clermont, pour la façon de 185 balles de fonte, 10 écus 52 s. 6 den. ; — 17 décembre ; à Blaise Lardarel pour avoir employé 44 livres de plomb à couvrir les carreaux de fer pour faire 43 balles d’artillerie, plus pour diverses fournitures concernant son métier de serrurier, 4 écus, 25 s. ; 4 pièces attachées ensemble ; du 25 nov. au 31 déc. ; louage de la maison de Gabrielle Mérindel pour M. de Blot depuis le mois d’oct. ; en 3 quittances, 35 écus qui paraissent la somme totale ; — 15 déc. ; les commissaires députés à la construction d’un éperon à la place de la Rodade, hors la ville, ordonné être fait par le comte d’Auvergne comme contrebatterie à l’armée du duc de Nemours, déclarent qu’il y a été dépensé 50 écus y compris le salaire du maître maçon, conducteur de l’œuvre ; pièces attachées ensemble ; chandelles dépensées surtout pour la garde ; jusqu’au 30 septembre inclusivement, la livre coûte 5 s. ; au mois d’octobre, elle coûte 5 s. 6 den. ; au mois de novembre, 7 s. ; 24 décembre ; à Michelle Faydit, ve de Jean Eschevidre, pour toute la chandelle fournie depuis le 1er août et à fournir jusqu’au 1er janvier, 68 écus 19 s. ; — 30 décembre ; à Gras pour toute la chandelle fournie de janvier à juillet inclusivement, 63 écus 36 s. ; — 31 décembre ; les capitaines nommés en janvier dernier pour la garde de la ville déclarent qu’il a été fourni pour le chauffage de la garde, du 1er janvier au 3 avril compris, et du 22 novembre au 31 décembre, pour 108 écus de bois ; — m. d. ; à Jean Dubois, hôte de Montferrand, pour avoir pendant 4 mois logé et fourni de bois et chandelle 5 hommes d’armes de la compagnie de M. de Blot et leurs valets, 20 écus ; — 1592, 4 mars ; à M. de Blot, 8 écus, pour ses meubles et ustensiles dans la maison de ville qui lui a été donnée pour logement ; la présidente de Combes qui l’occupait avait été priée de s’en retirer par délibération d’un conseil tenu le 24 novembre ; — (cahier) s. d. ; compte rendu par Jean Soubre, commissaire à ce nommé, de l’emploi de 75 écus 26 s. pour démolir les maisons et jardins situés autour de la ville qui étaient nuisibles à sa défense ; 1591, 8 octobre, achat de 2 filières de sapin pour faire « ung tour pour lever le moton à desmolir », 30 s. ; une filière de chêne et un pointier pour faire le mouton, 40 s. ; à Blaise Lardarel pour ferrer ledit mouton, 3 écus 10 s. ; le 9 octobre ; 49 manœuvres à 7 s. 6 den., 6 écus, 7 s. 6 den. ; le dimanche, 19 octobre ; à Jacques Lenoir (maçon) et Jean Durand, charpentier, pour descendre la cloche de Saint-Jean de Ségur et la porter à l’Hôtel-Dieu, 35 s. ; 20 octobre ; 12 demi- journées pour la démolition aux Cordeliers, 36 s. ; 26 octobre ; 3 bigots de fer pour dresser la plateforme de l’Hôpital, 20 s. ; 5 novembre ; à Jacques Lenoir pour journées à l’éperon, 1 écu ; 16 décembre ; journées pour terrasser la tour de Berton Duc « estant à la Rodade », 2 écus 45 s. (on y travailla jusqu’au 24 décembre) ; etc.

            Dates extrêmes : 1591-1592
            Importance matérielle : 101
            Données techniques : papier

          • E-dépôt 113 II EE 19     1591-1592
            Présentation du contenu :

            1591-1592. Frais de guerre. Pièces de procédure entre Jean Duboys, Pierre Paris et Jean Bacquelin d’une part et les consuls de 1591 et ceux de 1592, ces derniers appelés en garantie, d’autre part, pour le paiement de la dépense de 62 écus et 22écus de dommages pour la dépense du capitaine de Burgues et autres gens de guerre mis chez eux en garnison ; les consuls déclaraient que cette garnison n’avait eu lieu en vertu d’aucun délibératoire de la ville, voulant sans aucun doute faire payer cette dépense par le conseil du roi de Clermont ; — 1591, 6 décembre ; (date de l’apostille) ; supplique des demandeurs au comte d’Auvergne pour faire payer cette dépense par les consuls ; Charles de Valois, comte d’Auvergne, au pied de ladite requête, ordonne que les consuls seront contraints de payer ladite somme malgré toutes oppositions et appellations quelconques dont il réserve la connaissance à son conseil ; — 1592, 13 mai (date de l’apostille) ; requête des demandeurs au comte d’Auvergne ; il renvoie les parties devant la Cour des aides à laquelle il certifie que ladite garnison a été mise à la demande du premier consul ; — 23 juillet ; François de Redonchal, conseiller à la Cour des aides commissaire sur ce, appointe les parties àproduire tout ce que bon leur semblera et trois jours après (?) à donner leurs contredits et après seront forclos et sera fait droit ; etc. ; — 14 août ; supplique ; Jean Duboys et Pierre Paris ayant produit leurs pièces suivant l’appointement donné en cette affaire et les consuls défendeurs ne l’ayant point fait demandent que lesdits consuls soient forclos ; « forclos et sera fet droict et soict signiffié et fet le XIIIe aoust 1592 » (néanmoins le procès ne parait pas finir là) ; etc.

            Dates extrêmes : 1591-1592
            Importance matérielle : 54
            Données techniques : parchemin

          • E-dépôt 113 II EE 22     1589-1614
            Présentation du contenu :

            1589-1614. — Frais de guerre. — (Cahier.)

            « Second estat » des frais faits par les consuls de Montferrand en l’année 1589, pour se maintenir en l’obéissance du roi ; ces frais, pour la plupart, ne se retrouvent pas dans l’état général de 1589 à 1594 analysé plus bas ; « premièrement » pour soldats soudoyés pour la foire des Provisions, 100 écus ; envoi auprès du roi de Blaise d’Albiat, s de la Combaude. et d’Amable Montorcier, pour savoir si l’on devait encore entendre aux commandements de M. de Randan qui ne s’était encore déclaré pour la Ligue, tout en ayant tenu des assemblées des gens de ce parti, et faire à Sa Majesté « plusieurs autres remonstrances deppendans de son obeyssance », 299 écus ; à Jean Rogeron, député par la ville pour assister M. de Barmontel, envoyé en mai auprès du roi par la ville de Clermont, pour faire entendre audit seigneur l'affection de la ville, auquel voyage ledit Rogeron fut fait prisonnier par M. de La Guerche, 97 écus ; pour les soldats mis en garnison aux Cordeliers du 13 mai au 15 juillet, 38 écus 50 s. 3 den. ; sentinelles perdues mises au mois de mai, 5 écus 3 s ; bois et journées pour faire « les barricades de la garnison du capitaine Carron au lieu et monastaire de Sainct-Robert, aultrement dict le Moustier », 15 écus 7 s. ; frais pour les soldats du capitaine Carron mis en garnison à St-Jean de Segur (Cf. plus-haut) ; 2 lits, bois gros et menu pour lesdits capitaine et soldats, 15 écus 21 s. ; gros bois, ferrements et journées d’ouvriers pour faire des contre-barrières aux portes de l’Hôpital et de Bise, 20 écus 58 s. ; bois et façon d’une halle et de 2 gabions pour loger la garde à couvert hors la porte de l’Hôpital, 32 écus 8 s.; pierre, chaux, sable et journées pour hausser les murettes du pont-levis de la porte de l’Hôpital, 8 écus 25 s, ; pour faire des tranchées, etc., devant le corps de garde de ladite porte pour que l’ennemi ne pût y aborder à cheval, 9 écus 10 s. ; cabane ou halle hors la porte de Bise, dans le ravelin d’icelle, pour mettre à couvert le corps de garde des soldats étrangers mis en garnison dans la ville, le jour que la porte s’ouvre, 10 écus 30 s. ; pour faire bâtir à chaux, pierre, sable et fascine les portes Poterle, de la Rodade et de l’Hôpital que l’ennemi pensait avoir par pétards, 12 écus 47 s. ; vu les avertissements reçus que l’ennemi voulait s’emparer de la ville soit par le côté de la tour de la Grue, soit par celui de la tour du Borrel, pour mettre lesdites tours en état de résister, il fut décidé de les hausser et de les couvrir ; pour les réparations de la tour de la Grue, 34 écus 17 s. ; pour celles de la tour du Borrel, 8 écus 6 s. 6 den. ; il est indiqué que les acquits de ces deux réparations vont du 19 avril au 14 décembre ; pour dresser le corps de garde pour la nuit à la porte de Bise, 21 écus 21 s. ; pour réparations aux autres tours de la ville ou pour faire un reposoir au corps de garde du milieu de la ville, 9 écus 56 s. ; entretien de 8 soldats à St-Jean de Sêgur, du 21 avril au 15 juillet, 33 écus 40 s. ; guérites et barricades audit lieu, 20 écus ; pour découvrir les approches de l’ennemi qui venait jusqu’au pied des murailles de la ville, il fut mis une sentinelle « au plus hault » du clocher pendant un an entier commençant le 8 février et finissant le 31 décembre (sic), 40 écus ; pour dresser « les passevolans » et autres pièces de canons à roues et les faire monter sur les tours de la ville, 25 écus ; salaire de 3 canonniers, 30 écus ; comme dans les sorties que les habitants faisaient contre les ennemis, ils ne se trouvaient les plus forts et étaient contraints de se retirer, aucuns restant sur le terrain et d’autres rentrant blessés, pour les ensevelissements des morts et le pansement des blessés, il fut dépensé 100 écus ; voyant que seuls ils ne pouvaient se garantir, les habitants firent venir la compagnie de M. de La Fin, composée de 25 chevaux et 60 piétons ; les dépenses pour cette cause se retrouvent au moins en partie dans l’état de 1589 à 1594 (voir plus loin) ; Bernard Potière, lieutenant-général au bailliage de Montferrand, intendant sur la garde ordinaire des habitants de ladite ville, et Geoffroy de la Roche, chevalier de Cebazat, commandant en l’absence de M. de La Fin, certifient ledit état (2 exemplaires) ; — à l’un des deux exemplaires sont attachées les 3 pièces suivantes : 1590, 17 novembre et 28 décembre (même pièce), sommations des consuls de Montferrand à M. Claude Pascal, s de Mons, échevin en 1589, d’avoir à faire vérifier ledit second état de frais pour que la ville de Montferrand en puisse obtenir le paiement ; — 1591, 9 novembre ; semblable sommation au même ; il répond que depuis longtemps il a remis le cahier général des frais faits en 1589 par le Tiers-État, pour la défense de la province, à M. des Martineaux, commis à vérifier lesdits frais, ce que vu les troubles qui sont notoires, ce dernier n’a encore pu faire ; — s. d. ; note portant que ledit des Martineaux ne peut approuver ni vérifier les parties que les trésoriers de France ont rayées en 1589, vu qu’étant sur les lieux, ils savent mieux les dépenses qui ont été faites que lui qui était absent ; une partie au moins de ce second état, sinon l’état tout entier, était fait de parties rayées d’un premier état ; — s. d. ; état des indictions des habitants de Montferrand, qui ont été ravagés en 1589 ; le total est de 252 écus 51 s. ; « oultre les dessus nommés les aultres habitans ont perdu beaucoup de biens et fruicts » ... — 1590, 17 nov. ; instrument notarié ; sommation aux échevins pour le paiement des frais dus par le Pays à Montferrand ; — s. d. ; état des dépenses faites en 1590 pour la défense de la ville ; il est dans le titre annoncé qu’à la fin les parties rayées des dépenses de 1589 seront reprises, mais sauf à l’article 1, où sont comptés les gages de la gayte au clocher, tant en 1589 qu’en 1590, on ne voit pas figurer de dépen­ses de 1589 ; — 1590 ; autre état (2 exemplaires) des dépenses de la même année ; les auditeurs ont commencé à vérifier sur l’un d’eux puis l’ont aban­donné et ont accompli leur travail sur l’autre ; ils réduisent beaucoup plus les chiffres portés par les consuls qu’il n’a été fait dans l’état définitif ; — 1591, 15 mars ; sommation faite par les consuls de Montferrand aux échevins de 1590 d’avoir à payer un cahier de frais faits par ladite ville de Montferrand , en 1590, pour sa conservation et en conséquence celle de tout le pays ; les échevins répondent qu’ils ne peuvent faire aucun paiement de cette nature sans qu’il le soit ordonné par le conseil du roi, siégeant à Clermont ; il faudrait aussi que les gens qui désirent tels remboursements contribuassent aux frais de ladite vérification ; — 1592 (après le 7 septembre) ; frais faits la présente année par les consuls de Montferrand pour arriver à des trêves avec ceux de la Ligue ; ledit cahier présenté pour être vérifié suivant une délibération de l’assemblée du Tiers-État du 7 septembre ; en marge sont les décisions des auditeurs ; — s. d. ; état des frais faits par les consuls de Montferrand, en 1593, pour la défense du pays ; — (cahier) 1595, 20 juin (date de la vérification par les trésoriers généraux) ; « état particulier » des frais faits par la ville de Montferrand pour se défendre contre les ennemis du roi, de 1589 à 1594 ; vidimus du 6 août 1614 ; frais faitspour M. de La Fin et sa compagnie de gens de pied et de cheval, du 10 août au 9 décembre 1589 ; au mois de septembre de ladite année, M. de Randan, assisté de MM. de Châteaucloux, Chaslus, Montfans, Canillac et Rouzat, s’étant efforcé de surprendre la ville par force ou par le couvent des Cordeliers, il y eut plusieurs escarmouches où furent tués 10 ou 12 hommes du côté de Montferrand, pour faire enterrer les morts, 6 écus (rayés par les auditeurs, mais ils passèrent les frais de chirurgiens et les médicaments) ; frais de la compagnie de M. de La Chassaigne (René Faure), 284 écus 2/3 ; 1590 ; entretien de M. de Cebazat que M. de La Fin laissa à Montferrand quand il quitta la ville ; du 1 janvier au Ier juillet, logement, vin et ustensile, 70écus ; outre la solde, aux hôtes qui logèrent les soldats, 7 écus 25 s. ; lanternes pour lesdits soldats étranger pour faire les rondes et patrouilles ou se retirer en leurs logis, 2 écus 23 s. 4 den. ; tranchées faites aux avenues de Montferrand, par ordonnance, du Conseil du roi de Clermont, 2 écus 48 s. ; sentinelle sur la porte qui s’ouvrait chaque jour, pour prendre garde à ceux qui entraient, du 22 mai au 31 décembre, 28 écus 18 s. ; charroi pour l’armée de MM. de Curton, de Messillac et de Chazeron qui marchèrent contre l’armée de M. de Randan, lequel voulait reprendre Issoire, pris, moins la citadelle, par les capitaines Chappes et Basset, 70 écus 30 s. ; dépenses du 16 au 18 juin des députés de la ville à Monton, dont M. de Châtillon se rendant auprès du roi, fit le siège et s’empara, 7 écus 37 s. ; dépense des cinquante maîtres de la compagnie dudit seigneur, faisant 100 hommes à cheval, plus leurs serviteurs et laquais, quand ils logèrent à Montferrand, 189 écus, 59 s. 10 den. ; frais de la députation envoyée à Moulins, au-devant du comte d’Auvergne, gouverneur du pays, 49 écus 23 s. ; dépense aux faubourgs de la ville de l’artillerie dudit comte se rendant au siège de Vichy, 30 écus 46 s. ; fûts de poinçon donnés aux officiers d’artillerie pour faire barricades, 3 écus 20 s. ; taxe de la ville pour les munitions de l’armée qui fit ledit siège, 89 écus 10 s. 8 den. ; procès contre Chèneteau que les ennemis avaient saisi de deux grands pétards pour poser à l’endroit de la muraille joignant à l’issue de l’eau, afin de surprendre la ville, y compris l’épuisement du puits de la maison dudit Chèneteau pour retirer lesdits pétards qu’il y avait jetés, 70 écus ; 1591; à M. le conseiller Roussel et au consul Dupeilh, députés aux conférences pour une trêve, tenues le 6 septembre (1590 ?) et les 13 et 18 février 1591, 8 écus 39 s. ; à cause d’avertissements que la ville recevait journellement d’une surprise, il fut tenu continuellement deux soldats extraordinaires aux barrières de la ville, du 23 juin au 31 décembre, 82 écus 30 s. ; pour 30 soldats entretenus les 16, 17 et 18 février pour la même cause, 25 écus ; à Thomas Guillet, Étienne Gonin et Gabriel (en blanc) envoyés comme espions au mois d’octobre (avant le 10), savoir quel chemin prenait l’armée du duc de Nemours, 3 écus 38 s. ; avertie par lesdits espions que le duc venait en Auvergne avec une forte armée et 2 canons, la ville de Montferrand eut recours au gouverneur, qui lui envoya en garnison la compagnie de M. de Blot ; pour le logement et ustensile de M. de Blot et de sa suite, du 1octobre au 5 janvier 1592, 35 écus ; sur l’avis que M. de Nemours voulait prendre la ville à force et pour ce faisait approcher son canon, de l’ordonnance du comte on démolit les faubourgs de la ville, pour ce travail, 60 écus ; les consuls avaient porté pour les pertes causées ainsi aux habitants 6,450 écus, mais les auditeurs rayèrent cet article les renvoyant au roi ; en outre, l’église des Cordeliers, au faubourg de Bise, fut démolie jusqu’à la voûte et depuis bâtie à plomb, chaux et ciment ; pour cette réparation, 110 écus ; au même temps d’oc­tobre et de l’avis du comte d’Auvergne, il fut dressé un éperon hors la ville, sur la place de la Rodade, pour y mettre des pièces d’artillerie, 50 écus ; pour se préparer contre le duc de Nemours descendu en Auvergne et près des villes de Clermont et Montferrand, ladite ville de Montferrand employa le canonnier dudit comte pour dresser et monter certaines grosses pièces d’artillerie, 8 écus 30 s. ; pour la poudre employée aux pièces d’artillerie, pour les tirer quand l’ennemi se présenta devant la ville, ou qui fut donnée aux soldats pour les sorties, 83 écus ; balles de fonte ou de plomb pour les mêmes objets, 15 écus 13 s. 6 den. ; à Blaise Lardarel et Jacques Rabais, maîtres canonniers, pour le temps par eux employé à tirer lesdites pièces, 1 écu 40 s. ; pour enterrer 5 soldats de la compagnie de M. de Chappes, quifurent tués dans lesdites escarmouches ou pour aller chercher leur corps au lieu du combat, 1 écu 26 s. ; pour avoir fait dresser une palissade à la sortie du ruisseau de la ville, par quittances des 15, 25 et 26 juillet, 6 écus 46 s. ; les auditeurs n’admirent pas cette dépense parce qu’elle avait été faite au profit de la ville ; pour avoir fait une salle sur la porte de la Poterle pour tirer les pièces d’artillerie à couvert, 8 écus ; somme ordonnée par le gouverneur être payée à M. de Blot sur les deniers du taillon, ce que le receveur n’accepta pas, mais poursuivit les consuls, 200 écus ; les auditeurs n’acceptèrent pas la dépense, les consuls ne justifiant point avoir payé autres deniers pour le taillon ; 1592 ; pour l’entretien et ustensile de M. de Blot, en garnison dans la ville, par ses acquits des 4 et 25 juillet, 24 écus ; à Mathieu Coste, pour être allé prier le capitaine Gras d’amasser 50 soldats et de les faire rendre en la ville pour résister aux troupes de M. de Nemours, 1 écu 42 s. 6 den. , et à Étienne Gonin pour avoir été à la suite de l’armée de M. de Nemours découvrir quel chemin elle prenait, 1 écu 11s. ; à Annet Moranges et Gabriel Tournadre, envoyés au mois de novembre 1592 vers M. de Blot le supplier de venir pourvoir à la garde de la ville à cause de l’entrée de M. de Nemours en la province, 1 écu 20 s. ; à 3 soldats extraordinaires pour la garde de la porte ouverte, outre la garde des habitants, 39 écus 10 s. ; sentinelles perdues mises hors la ville pendant diverses nuits à cause d’avis que l’on voulait la surprendre, 1 écu ; à 22 arquebusiers qui sortirent la nuit du 21 novembre pour donner la charge à l’ennemi passant près de la ville, 1 écu 30 s. ; dépenses des officiers d’artillerie quand ils assemblèrent le charroi pour la conduite de l’artillerie, 6 écus 40 s. ; à Pierre Paris, dépense en son logis des messagers gentilshommes qui, pendant l’année, vinrent donner des avertissements de ce qui se passait, 1 écu 4 s. ; pour la négociation des trêves, entre le 9 janvier et le 15 mars, où la première trêve fut conclue, 27messagers envoyés à Riom, payés 30 s. par voyage à cause des périls de la guerre, 13 écus 30 s. ; au consul Jean Soubre pour avoir, du 26 au 28 mars, été á Issoire pour les échevins et les consuls de Montferrand, représentant le Tiers-État, vers feu M. d’Allègre pour le prier d’entendre aux trêves, 5 écus ; au même qui alla avec Amable Dumas, bourgeois de Clermont, vers le roi le prier d’avoir pour agréable lesdites suspensions d’armes et permettre de les continuer pour 42 jours, 139 écus ; « pour l’estonnement » des pièces d’artillerie tirées des tours, il tomba un pan de muraille d’environ 20 brasses de long sur 10 de haut, que les consuls firent réparer, 149 écus 19 s. 10 den. ; non passés par les auditeurs ; 1593 ; à M. de Blot, requis de se tenir en ladite ville avec un certain nombre de gens de guerre pour résister aux entreprises de M. de Nemours qui avait pris pour retraite Riom, Brioude et T.... (?) en ladite année, comme gratification, parce que pour ce il avait quitté sa famille et maison, 200 écus ; pour son entretien et ustensile pour 11 mois finissant le 30 novembre, 66 écus ; à un soldat nommé Manebit, qui se tint d’ordinaire aux premières barrières de la porte ouverte pour renforcer la garde, et ce pendant 8 mois, 24 écus ; en poudre, balles et autres munitions pour tirer les pièces de campagne de la ville contre les ennemis qui se sont présentés, 20 écus ; à cause des avertissements que l’on eut que l’ennemi voulait surprendre la ville le 24 avril, elle se munit de 25 soldats étrangers qui, n’ayant, pas d’autre solde, reçurent ensemble 6 écus 10 s. ; comme on eut avis que l’ennemi faisait retraite dans une métairie proche de la ville pour faire quelque surprise, il fut fait une sortie la nuit du 16 mai, avec 40 ou 50 soldats auxquels fut donné 1 écu 40 s. ; 5,575 pains et 2 charges 5 pots de vin pour la munition de l’armée du gouverneur, 113 écus 5 s. 6 den. ; pour voiturer ladite munition, 2 écus ; journées de bouviers et charretiers pour la conduite de l’artillerie dudit gouverneur, 10 écus ; la nuit du vendredi (saint), les ennemis, au nombre de sept ou huit cents, s’emparèrent du couvent des Cordeliers pour surprendre la ville à l’ouverture de porte, mais « descouverts » (signalés à la ville) par les religieux qui sonnèrent le tocsin, ils s’enfuirent non sans inconvénient pour le frère Jean Dedier, lequel blessé d’une arquebusade, fut en danger de mort et malade six mois ; pour le soigner, 110 écus ; 1594 ; ce sont les mêmes frais ordinaires que les années précédentes : sentinelles au clocher, sur la porte ouverte, pendant toute l’année et à diverses reprises, hors les murs, gages d’A. Manebit pendant les mois de février et mars ; dépense du prévôt des maréchaux et de ses archers quand ils vinrent à Montferrand en juillet pour « fortiffier » le siège de Tournoël, 12 écus ; il n’est fait mention d’aucun fait de guerre autour de la ville ; 1595, 20 juin ; les trésoriers de Riom arrêtent le présent état à 4,448 écus 40 s. ; le total des consuls était de 11,618 écus 46 s. ; la grosse différence vient de la suppression par les auditeurs de 6,450 écus demandés par la ville pour indemniser les habitants dont les maisons hors la ville avaient été rasées à l’approche du duc de Nemours, qui pour ce renvoyèrent les consuls au roi ; 1603, 28 juillet ; M. Fayet, vérificateur des dettes du Pays, vu que plusieurs des dépenses portées audit cahier ont été faites pour la conservation de la ville et non pour le bien du pays, réduit les dépenses à 3,248 écus 30 s. ; Riom ; 9 avril ; mention que ledit état est déchargé de 1,500 liv. par 2 quittances montant à ladite somme, données à M. Christophe de Murat, commis à la recette et dépense des deniers levés pour l’acquittement des dettes du pays, par M. Jean Verdier père, syndic des Cordeliers de Montferrand ; ce cahier est une copie collationnée du 6 août 1614 ; — pièces relatives au paiement desdits frais de guerre ; — 1595, 4 janvier ; fragments du compte rendu des dépenses faites par les consuls de Montferrand pour le siège de Tournoël ; le compte est rendu devant des auditeurs nommés par la ville ; le total des dépenses est de 164 écus 55 s. ; la date est celle de l’arrêt du compte ; — 1614, 18 février , arrêt de la Cour des aides de Montferrand, portant qu’il sera fait commandement à Christophe de Murat de payer aux consuls de Montferrand la somme de 10,649 liv. 2 s. 4 den. qui leur reste due par le Pays ; — 6 août ; quittance de 240 liv. 14 s. s. 6 den. donnée par les consuls de Montferrand à M. Christophe de Murat, pour le paiement de 2 obligations montant originairement ensemble à 427 écus 1 s. 2 den. et réduites à cette somme par l’état de vérification des dettes du Pays, consenties par M. Antoine Anthoine et les autres échevins de 1591 à Claude Pascal, sgr de Mons, et transférées aux consuls le 27 décembre 1596 ; — m. j. ; copie dudit transport ; — m j. ; copie d’une quittance de 6,408 liv. 7 s. 10 den. donnée par lesdits consuls à M. Christophe de Murat, pour final paiement de 11,908 liv. 7 s. 10 den, montant des dettes du Pays envers la ville de Montferrand, d’après l’état de vérification desdites dettes.

            Dates extrêmes : 1589-1614
            Importance matérielle : 19
            Données techniques : parchemin

          • E-dépôt 113 II EE 23     1595-1596
            Présentation du contenu :

            1595-1596. — Frais de guerre. — 1595, 12 janvier ; 100 gerbes de broude, 1 écu 10 s. ; — 3 mars ; 100 grosses gerbes de broude, 1 écu 31 s. ; — 6 mars ; dépense fournie par les consuls tant pour la solde de certains soldats envoyés par la ville, suivant le mandement du comte d’Auvergne, au camp dressé par lui devant Mozat et commandés par les capitaines de Rebours et Mazoiras, commandant cette année les quartiers des Moulins et des Molles, que pour autres dépenses faites par lesdits capitaines, leurs sergents et soldats qui les ont volontairement suivis sous l’enseigne « d’étendare » de la ville ; suivant la charge à eux donnée par le conseil du 26 février, lesdits capitaines firent « sonner » le tambour pour « inviter les bons compaignons et gens d’honneur et de libere volonté, aymans Dieu, le roy et la ville », à accompagner le canon du comte ; il s’en trouva environ soixante à qui fut donné un banquet dans la maison de Jean Guespin avant leur départ qui fut le 27 février, 6 écus ; lesdits soldats ayant conduit avec ceux de Clermont, Gerzat et Cebazat le canon du comte jusqu'à Riom pensaient y loger ou revenir à Montferrand, mais le comte les plaça à la campagne, près de Mozat, au péril de leurs vies et avec défenses de bouger sous peine de la vie ; à environ 10 heures du soir, ils furent obligés d’envoyer aucuns de leurs capitaines et gens quérir des vivres à Riom, accompagnés d’un homme, donné par le comte et du consul Jail ; pour la dépense dudit soir, 2 écus 20 s., sans y comprendre du pain bis et du vin « rebully » et très mauvais qui leur fut baillé et qui ne se put boire ; quelques soldats ne pensant demeurer n’ avaient apporté suffisantes munitions de guerre, de sorte que ledit soir le consul Jail acheta de la mèche à Riom, pour ce, 5 s. ; le lendemain, les capitaines et ledit consul demandèrent au comte de s’en retourner, parce qu’il les avait seulement invités à l’accompagner en son chemin, mais il refusa de les laisser partir ;pour la dépense dudit jour, non compris la munition de pain bis donnée à certains soldats, 3 écus 42 s. ; dépense du 1er mars, 3 écus 1/2 ; dépense du 2 mars, 1 écu 20 s. ; 12 brasses de corde à mèche, 24 s. ; le comte d’Auvergne ayant décidé que Montferrand fournirait 25 hommes soudoyés et garnis de toute munition de guerre (au lieu des volontaires), le consul Depreys, lors à Riom, renvoya MM. Jail et Mazoiras le 1er mars au soir audit Montferrand pour en donner avertissement et aussi Me Étienne Dumont, cordonnier, l’un des sergents, et un nommé Vigan pour recouvrer plus promptement lesdits soldats et ledit jour par conseil il fut résolu d’entretenir 11 soldats (dont sept étaient sans doute déjà au camp, peut-être parmi les volontaires) et le lendemain pour parfaire le nombre quatre soldats partirent pour le camp ; pour leur dépense avant le départ, 1 écu 15 s. ; ledit jeudi lesdits quatre soldats étant arrivés au camp, le capitaine de Rebours, Antoine Belletier qui avait charge de l’enseigne de la ville et le consul Jail qui avait conduit lesdits quatre soldats rentrèrent à Montferrand (sans doute avec les volontaires), tandis que le sergent Dumont restait pour commander au camp tous les soldats de la ville, auxquels fut payé à chacun un écu (il en est nommé douze), et audit Dumont, 2 écus 12 ;— Artonne, 16 mars ; M. Savaron, commis aux vivres, reconnaît avoir reçu des consuls de Montferrand 1,100 pains de 10 onces et 2 poinçons de vin en déduction de ce qu’ils doivent fournir pour l’armée ; — 7 mai ; les capitaines de la ville reconnaissent que du 2 janvier au 27 avril les consuls de Montferrand ont fourni pour le chauffage des cinq corps de garde de la ville 4,380 gerbes de broude et 7,000 fagots de Lezoux ; — 4 juin ; date de la vérification ; état des frais faits pour les bœufs qui ont amené la poudre au camp de Chaptuzat, pour la munition et vivres dudit camp, et pour autres dépenses ; le 13 mars les consuls furent contraints de fournir 5 paires de bœufs pour conduire au camp de Chaptuzat les poudres amenées de Brioude, lesquelles avaient couché la nuit du dimanche en la ville ; dépense des 9 bouviers avant de partir, 1 écu 15 s. ; voyant que les bœufs ne revenaient pas, le lendemain le consul Jail fut à Riom et ne pouvant avoir relachance desdits bœufs, lesquels n’avaient pas mangé depuis le départ de Montferrand, il leur acheta du foin, 50 s. ; ils ne revinrent à Montferrand que le 8e jour ; par chaque bouvier et paire de bœufs pour lesdits 8 jours, 3 écus 20 s. ; il semble que 5 bouviers seulement firent le voyage ; les consuls demandèrent en outre 1 écu 1 tiers pour les gens de pied envoyés à Chaptuzat pendant le séjour desdits bœufs afin de tâcher de les ramener, mais les auditeurs ne leur passèrent rien ; les consuls devaient fournir pour le camp 10.000 pains et 20 poinçons de vin ; le 12 mars MM. Benoit et Jail allèrent à Clermont où était M. Charretier pour tâcher d’être quittes de la munition pour « quelque pièce d’argent » mais ils ne purent y réussir, 20 s. ; 6 sextiers de blé tant froment que conseigle à 6 liv. 10 s., 13 écus ; pour en faire 1,200 pains, 1 écu 12 s. ; 2 poinçons de vin 16 écus ; la ville ne paraît pas avoir fourni autre chose ; 7 ais pour mettre au char qui emporta le pain et 3 quarterons de clous pour les attacher, 1 écu ; à Chaptuzat le 19 mars le commissaire de l’Artillerie retint les 2 paires de bœufs qui avaient conduit la munition et leurs bouviers, malgré le passeport du comte d’Auvergne, ils revinrent le lendemain, 20 mars, comme ceux, semble-t-il, qui avaient mené l’artillerie, 7 journées à chacun des deux bouviers, taxées chacune 30 s., parce qu’ils avaient fourni les chars, 7 écus ; les consuls portaient en compte la valeur d’un char dérobé au camp sans en fixer la valeur, mais les auditeurs n’allouèrent, rien : « atandu qu’il n’en conste » ; — Clermont, 11 juillet ; le comte de Chasteauneuf, commandant au bas Auvergne en l’absence du comte d’Auvergne, mande aux consuls de Montferrand de fournir à l’armée qui fait le siège de Tournoël 35 sextiers de conseigle, 15 poinçons de vins, mesure de Clermont, 780 liv. de viande de mouton et 780 liv. de viande de bœuf, qui devront être livrés à M. Pierre Savaron, commis à la garde des vivres à Cebazat ; — attachées avec la pièce précédente : Cebazat, 18 juillet ; quittance de 13 sextiers conseigle, convertis en 2,400 pain mi-blanc et de 5 poinçons de vin ; — Clermont (?) 16 août ; quittances de 3 poinçons de vin et 1,000 pains portés à Volvic ; les 2 quittances signées Savaron ; — Montferrand, en la rue de la Rodade, 31 juillet ; à Simon Monnet deux journées pour avoir apporté avec ses bœufs la munition au siège de Tournoël, 1 écu 10 s. ; — 19 août ; un poinçon de vin pour envoyer à Tournoël, 7 écus ; — 30 août ; transaction entre les consuls de Montferrand et Jean Matherand, d’Herbet ; « en mil Ve quatre vintz » et [dix], les consuls alors en charge lui auraient pris une paire de bœufs, un char avec sa corde et tout son attelage pour conduire de la munition au siège de Vichy, et étant arrivés au camp le tout lui fut dérobé par des conducteurs de l’artillerie ; pour tous dommages et intérêts ledit Matherand reçoit 25 écus et les parties se désistent de tout procès ; — 18 septembre ; un poinçon de vin pour le siège de Tournoël, 6 écus 40 s. ; — 24 octobre ; 2 sextiers de blé conseigle pour ledit siège, 4 écus ; — 8 novembre ; à Jean Rogeron, huissier à la Cour des aides, pour partie des frais de son voyage à Lyon en septembre et octobre, qui dura 40 jours ; il avait été député avec M. de la Combaude pour voir le roi pour les affaires de Montferrand, 6 écus 2/3 ; le reste, soit 26 écus 2/3, lui avait déjà été payé par M. de la Combaude ; — 1589-1595 ; liste des capitaines et lieutenants des quartiers de Montferrand ; 1589; 1° la Vacherie, capitaine, Jean Andin, lieutenant, Jean Loste ; 2° les Moulins ; Jacques Servolle, Jean Eschevidre ; 3° Les Molles ; Amable Montorcier, Victor de la Grellière ; 4° la Sonnerie ; Etienne Benoit, François Chastanier ; 1590 ; 1° le général Faure, Guy Dedier ; 2° Antoine de Rebours, Guillaume Fouchier ; 3° François Dumas, Michel Ronat ; 4° Antoine Dupeilh, Georges Ronat ; 1591 ; 1° Michel Gaschier, Gabriel Daugeneix ; 2° Jean de Fontenilles, Robert Tiolier ; 3° Victor de la Grellière, Pierre Ronat ; 4° Jean Savaron, Hugues Chabreyras ; 1592 ; 1° Bernard Potière, Martin Fouchier ; 2° du Chassaing, Victor Servolle ; 3° de Vendégre, Michel Ronat ; 4° de la Combaude, Georges Ronat ; 1593 ; 1° Jean Soubre, Étienne Viallette ; 2° Pierre Mannat, Victor Belletier ; 3° Jacques Devaux (?), Tanot (?) Audin ; 4° Pierre Fouchier, Blaise Dalmas ; 1594 ; 1° Guy Dedier, Antoine Marcheny,2° Martin Fouchier, François Depreys ; 3° Victor Tiolier, François Valenson ; 4° Pierre Crozier, Jean Pasturel ; 1595 ; 1° Pierre Chancelade, Jean Verdier ; 2° Antoine de Rebours, Jean Lachaize ; 3° Antoine Mazoiras, Jean Lecoq ; 4° Robert Fouchier ; Antoine Aragonez ; — 1596, 8 juillet ; mémoire (date de la quittance) de toute la chandelle fournie aux consuls pendant l’année 1595 ; 4 janvier (?) ; pour chanter aux Taules le Te Deum laudamus, 1/2 liv., 2 s. 9 den ; 8 janvier ; au « revelheur » 1 chandelle, 12 den. ; jusqu’au 5 octobre inclusivement la livre de chandelle est comptée 5 s. 6 den. ; depuis, 6 s. ; etc.

            Dates extrêmes : 1595-1596
            Importance matérielle : 29
            Données techniques : papier