État général des fonds

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Clermont-Ferrand. Archives communales déposées

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Inventaire

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  •    Fonds de Montferrand
    Présentation du contenu :

    Série AA : charte de coutumes ; privilèges octroyés par les rois ; translation de sièges ; relations avec les Etats provinciaux ; union avec Clermont ; correspondance avec les officiers et commissaires royaux, le gouverneur ou les consuls d’autres villes.

    Série BB : délibérations du consulat et correspondance générale des consuls.

    Série CC : impositions ; dettes de la ville ; rôles de taille ; registres de compte des consuls et pièces justificatives des comptes ; procès concernant des matières fiscales.

    Série DD : pacages de la ville ; bâtiments publics et urbanisme ; limites de la ville.

    Série EE : ban et arrière-ban ; garnisons ; salpêtre ; guerres de religion en Auvergne (siège d’Issoire…) ; prisonniers espagnols faits aux batailles de Rocroi et Lens.

    Série FF : quelques registres du bailliage de Montferrand et d’Usson ainsi que les documents au sujet du siège du bailliage ; registres et procédures du tribunal de la Purge ; tribunal de la police ; pièces de procédure de nombreux procès soutenus par les consuls.

    Série GG : registres de baptême, mariage, sépulture de la paroisse Saint-Robert de Montferrand ; religieux ; protestants ; pauvres ; collège.

    Série HH : procès relatifs aux foires de Montferrand, Clermont et Riom ; documents relatifs au commerce et aux denrées.

    Série II : anciens inventaires et documents relatifs aux archives de la ville ; documents divers, notamment concernant des habitants de Montferrand ou des étrangers à la ville.


        • E-dépôt 113 II FF 12     Bailliage ; châtellenie ; nomination d'officiers
          Présentation du contenu :

          1418-1515. — Bailliage ; Châtellenie ; Nomination d’officiers.— Pièces attachées ensemble ; au dos d’une souscription du notaire Gerela : « Chastellenye de Montferrand, pour le roy, an M IIIIe XVIII », titre indiquant, sans doute, pourquoi les pièces ci-jointes ont été conservées ; — 15 décembre 1418 ; Géraud Solassat, lieutenant de Guillaume du Bez, chevalier, châtelain de Montferrand, mande au premier sergent sur ce requis, d’ajourner devant ledit châtelain, l’abbé de Saint-Alyre, pour entendre de Jamet Mazoer, notaire, la déclaration de guerpissement d’une terre, sise terroir de Pont-Gautier, contenant une septerée de terre, qu’il tient de l’abbaye, au cens annuel d’un sextier de froment, laquelle il ne peut plus exploiter qu’à son grand préjudice ;— m. j. ; relation de Guillaume Duval, sergent royal ; en vertu des lettres précédentes il a ajourné devant le châtelain, au samedi avant Noël, les religieux de St-Alyre, parlant à l'abbé, Louis de Neysson, et au doyen qu’il a rencontrés dans le cloître ; au dos mention de divers renvois et, 26 janvier 1419 (n. st.), défaut donné contre l’abbé de St-Alyre ; — 1432, l juillet ; Poncet de la Roche, écuyer, sgr de Chabreughol, châtelain de Montferrand, nomme Jacques Mazuer, son lieutenant (cette pièce est signée Poncet de Rochefort, qui est le vrai nom) ; — Amboise, 17 juillet 1432 ; Charles VII ayant mis hors du duché d’Auvergne Montferrand, Usson et leurs dépendances, et y ayant, établi un bailli, qui doit avoir la connaissance des ressorts et exemptions d’Auvergne, y nomme pour son avocat Guillaume Reboul, afin de défendre ses droits conjointement avec son procureur, aux gages qui seront taxés par les gens des comptes ; vidimus de Michel Gaschier, tenant le sceau royal à Montferrand, du 13 mai 1452, vidimé lui-même par Guy Moranges, aussi tenant le sceau royal à Montferrand, le 25 novembre 1543 ; — Paris, 24 septembre 1461 ; Louis XI nomme Michel Saligot, procureur au Parlement, procureur du roi au bailliage de Montferrand, à la place d’Antoine du Puy, et aux gages de 20 livres et émoluments accoutumés : «comme par le trespas de notre très chier seigneur et père que Dieu pardoint la couronne et seigneurie de notre royaulme nous soient par ladite grâce advenuz ; en tesmoing de ce nous avons fait mettre notrel seel ordonné, en l’absence du grand seel » ; 25 sept. (sans doute de Paris) ; Estevenot de Thalauresse, seigneur d’Aussemont, bailli de Montferrand, après avoir pris le serment de Michel Saligot, en vertu des lettres précédentes, l’institue en la possession et saisine dudit office de procureur du roi ; « en tesmoing de ce nous avons seellé ces présentes de notre seel en l’absence d’icelluy dudit bailliage » (copie) ; — Le Mans, 6 janvier 1468 (n. st.) ; Louis XI mande au châtelain de Montferrand de réintégrer en sa charge de second lieutenant au bailliage, Etienne Pradal, nommé à ladite charge par le bailli, Pons de Rivière, quelque temps avant son départ pour Jérusalem, à la place duquel, profitant de l'absence dudit bailli, le premier lieutenant Martin Chevillon avait nommé Antoine Dohet, alléguant que ledit Pradal était lieutenant du bailli de Velay ; il lui mande aussi d’annuler une amende de 2101iv. en laquelle ledit Dohet avait condamné ledit Pradal pour ses tentatives de reprendre sa charge ;— 7 mai ; sentence de Jean Lancemant, lieutenant de Jean Poulard, seigneur de Chardenay, pannetier du roi et châtelain de Montferrand, entérinant les lettres précédentes, rétablissant É. Pradal en sa charge et annulant les amendes prononcées contre lui ; cette sentence contient les lettres (9 février 1465 n. st.) de Pons de Rivière, sgrde Chastel- apchier, bailli de Montferrand, nominant E. Pradal son second lieutenant ; mais il avait déjà été lieutenant sous E. de Thaularesse ; il ressort également de la sentence qu’E. Pradal attribuait la haine que lui portait M. Chevillon à ce qu'il avait corrige une de ses sentences et qu’il était bien réellement lieutenant général du Velay, mais les assises ne se tenant qu’une fois par an, au Puy, et pouvant se faire représenter par un substitut, il disait pouvoir exercer les deux charges ; — 1477, 22 juin ; Antoine de Mohet, sgr de Vilaines et de Lavaugarde, bailli de Montferrand, nomme Etienne Pradal, son lieutenant ; — La Motte d’Esguy, 30 juillet 1284 ; Louis XI augmente de 300 liv. les appointements de Jean du Puy, son procureur général au bailliage de Montferrand, lesquelles s’ajouteront aux 135 liv. qu’il avait déjà et qui seront prises sur les profits des cours dudit bailliage ; — 3 août ; lettres d’attache des trésoriers de France ; — 1515, 21 mai ; Paquet de la Grelière, juge ordinaire et garde de la prévôté des exempts d’Auvergne, à Montferrand, fait savoir que le jour de la date des présentes sont comparus devant lui, en l’auditoire des causes, Me Antoine Dubourg, lieutenant général en la châtellenie de Nonette, Michel d’Olby, Jean Forest, Guy Deydier, Michel Bcraigne, Guillaume Goulefer, Guillaume de Calma (?), avocats et conseillers en la cour du bailliage de Montferrand, Victor Choderon, procureur du roi audit siège, Jean Charrier et autres procureurs audit siège (il y en a 22 de nommés), lesquels ont tous concordablemcnt déclaré que pour remplacer feu Blaise Maurel, lieutenant général audit bailliage, « plus ydoine et » souffisant » que Jean Pradal qui est le plus ancien des conseillers audit siège et est l’avocat du roi depuis 22 ans ou plus, « et opulent autant ou mieulx fondé en biens que nul autre de la ville » (minute).

          Dates extrêmes : 1418-1515
          Importance matérielle : 12 pièces

        • E-dépôt 113 II FF 13     Législation ; juridiction
          Présentation du contenu :

          1425-1555. — Législation — Juridiction. _ (Cahier) 11 et 12 octobre 1425; procès-verbal de Jean de Beaune, garde du sceau du roi en la prévôté de Saint-Pierre-le-Moutier ; en présence de Guillaume Saligot, clerc juré du roi et dudit sceau, notaire, et des témoins nommés ci-dessous, M° Jean Labize, procureur général au pays de Bourbonnais, ayant en sa compagnie M° Chatard de Bonne, son lieutenant général en la sénéchaussée d’Auvergne, Guillaume Mareschier, procureur général d’Auvergne, Jean Outresailh, notaire, etc., il s'est transporté sur la place publique de Mauriac et là, en présence d’Etienne et Jean Rabier, célérier et prieur dudit lieu, etc., d’Huguet de La Jarrige, écuyer, etc., il a lu à haute voix les lettres du roi, de Vierzon, 4 juin 1425, confirmant à Jean duc de Bourbon, la possession du duché d’Auvergne donné en apanage à Jean duc de Berri et à ses hoirs mâles, en considération de son mariage avec Marie, fille dudit duc décédé sans hoir mâle ; et aussi a lu à haute voix d'autres lettres dudit seigneur le roi, de Poitiers, 18 juillet 1425, nommant son lieutenant général au pays d’Auvergne ledit duc de Bourbon et en son absence, vu que depuis Azincourt il est détenu en Angleterre, son fils, Charles de Bourbon ; lesquelles lectures faites, il a commandé audit M° Jean Outresailh. baile de ladite ville de Mauriac, au couvent, en la personne des dessus nommés, et aux habitants en la personne de leurs syndics et procureurs, d’être bons et vrais sujets du duc et de la duchesse, de leurs juges, etc., tant en cas de ressort qu’autrement ; lesquels ont répondu qu’ils étaient prêts à le faire et obéir, et cela fait, il institua officiers au bailliage des Montagnes, à savoir M Jean Outresailh, comme procureur, M G. Laborie, Géraud Clare, notaires, et autres, comme sergents ; le même jour, ledit Labize se transporta au lieu de St-Martin-lez- (Valmeroux) et au-dessous du château et forteresse de Crèvecœur, principale place dudit bailliage des Montagnes, duquel lieu est accoutumé se tenir la juridiction dudit bailliage, et là, en la place publique devant l’église, en présence des officiers susdits de la sénéchaussée et aussi de messire Pierre Ribyer, chevalier, capitaine dudit château de Crèvecœur, Guillaume de Laborie, bailli dudit lieu pour l’évêque deClermont, fit les mêmes publications que dessus, et après fit plaquer les panonceaux du duc de Bourbon en la place de l’auditoire où l'on a coutume de tenir la cour ; et le même jour ledit Labize se transporta à Salers, où c'était jour de marché, et en la place publique, en présence de Pierre de Salers, Béraud Bardet, Olivier de Fontanges, Bertrand Boccard, écuyers, de M Guillaume Olivier, notaire, etc., fit les mêmes publications, et ce fait institua ledit Olivier greffier dudit bailliage et reçut son serment ; le lendemain, 12 octobre, Jean Jehannète, sergent, mit en la main dudit Labize la prévôté de Mauriac affermée certaine somme d’argent, « à quoy il le receut. », et pareillement Bézian de Cluzes mit à ferme la prévôté du pont de Bredon, puis ledit Labize institua MJean de Beaune, bachelier in utroque jure,lieutenant général du bailliage des Montagnes, dont il reçut le serment et donna les sceaux de la chancellerie du bailliage à MPierre Marion, demeurant à St-Martin ; vidimus d' Hugues de Grolet, bailli de Mâcon, sénéchal de Lyon, 30 mars 1434, après Pâques ; copie extraite des registres de la Chambre des comptes du 17 mars 1534 (n. st.), à la requête (insérée en tête) du procureur du bailliage des Montagnes et des habitants de Saint-Martin-Valmeroux et Salers pour leur servir contre les habitants d’Au- rillac demandant la suppression dudit bailliage ; — 1499, 17 octobre ; procès-verbal de Pierre de Fougerolles, substitut général du procureur du roi à Montferrand ; étant à Paris pour les affaires du siège, lui furent baillées certaines lettres missives de la partie de l’avocat et procureur du roi au Parlement, adressantes aux officiers dudit bailliage de Montferrand, pour besoigner au fait des coutumes d’Auvergne en toute diligence avec les officiers du conseil du duc de Bourbon, lesquels officiers du bailliage, lesdites lettres vues, envoyèrent ledit Fougerolles à Riom, où il trouva Mes Jacques de Viry, lieutenant général, Jean Gay, avocat, et Henri Michette, procureur du duc de Bourbon en ladite sénéchaussée, lesquels, lecture faite desdites lettres missives, dirent qu’il faudrait voir les lettrespatentes de commission, qu’ils ne viendraient point à Montferrand, le duché étant de plus grande étendue que le bailliage et que le duc aurait commission du roi de son côté pour faire les coutumes de son pays, et ledit Fougerolles leur remontrant qu’autrefois l’assemblée pour ledit fait s’était tenue à Clermont, ils persistèrent à dire qu’ils feraient leurs coutumes de leur côté ; et depuis par le trépas de M. de Viry, Jacques de Lolm étant devenu lieutenant général à Riom et les officiers du bailliage de Montferrand ayant eu de nouvelles lettres des gens du roi à Paris et des commissaires généraux au fait des coutumes, ledit Fougerolles se transporta de nouveau à Riom pour montrer lesdites lettres aux officiers de la sénéchaussée et leur dire de venir vaquer à la rédaction desdites coutumes en l’église des Jacobins, à Clermont, lieu neutre, ou autre lieu qu’il serait avisé, à quoi ledit s de Lolm répondit que le duc avait des lettres du roi adressantes à ses officiers pour faire procéder au fait des coutumes de ses pays, et que déjà il avait fait besoigner auxdites coutumes en son pays de Bourbonnais sans appeler les officiers du roi au bailliage de Saint- Pierre-le-Moutier, et qu’il ferait pareillement en son pays d’Auvergne ; à quoi ledit Fougerolles a remontré qu’il fallait qu’au pays d’Auvergne les coutumes fussent « toutes unes et conformes » (dans les terres du duc et dans celles du roi), et que l’autorité de les faire appartient au roi ; et à ce ledit de Lolm n’a fait aucune autre réponse, dont ledit Fougerolles a protesté pour que les officiers du bailliage ne fussent repris de négligence ; — Fontainebleau, 23 mai 1555 ; Henri II, attendu que son procureur au siège présidial de Riom lui a fait entendre que plusieurs des lieutenants, conseillers et magistrats dudict siège « plus curieulx de leur proffict particulier que de l'honneur et dignité qu’ilz doibvent garder à leursdicts estatz tiennent offices de judicature et consultent ordinairement pour les parties privées au mespris de l’entretennement de la justice », défend qu’ils puissent tenir état ou pensions de seigneurs hauts justiciers de leur ressort, ni plaider ou consulter pour les parties privées, et pour que l’on puisse connaître les infracteurs à ses règles, ordonne qu’à certain jour lesdits lieutenants, conseillers, magistrats et ses procureurs et avocats (pour lesquels il avait déjà édicté semblablesdéfenses) se réunissent pour savoir si aucun d’eux a malversé, et par forme de mercuriale faire corriger les abus, s’il s’en trouve ; Villers-Cotterets, 13 novembre 1555 ; Henri II mande au Parlement de procéder à la vérification et publication desdites lettres, bien que par omission elles ne lui soient adressées ; les lieutenant particulier et conseillers dudit siège avaient procédé par récusation contre le lieutenant civil chargé de la publication, et aussi contre les avocats et procureurs du roi, « requérant volontiers » la publication par le Parlement ; copies (les lettres du 13 novembre sont en tête) ; — Villers-Cotterets, 6 novembre 1555 ; Henri II, sur la requête de son procureur au bailliage de Montferrand, mande au Parlement de faire exécuter les articles XIV, XVII et XVIII de l’édit de Crémieu, (19 juin 1536), portant que « noz juges présidiaulx cognoistront des exécutions que seront intentées et conduictes en vertu de la submission faicte précisément en la juridiction et cohertion seulle de noz baillifz et seneschaulx, et où la submission seroit indiférente à toutes courtz ou à plusieurs noz juridictions seroit au choix du créancier de poursuyvre l’exécution par devant l’ung des juges nomméz en ladicte obligation et submission, baillifz, seneschaulx, prévostz, chastellains et autres juges. Que les parties qui auroient obtenu de nous commission par lettres expédiées en noz chancelleries de noz courtz de Parlement, Requestes du palais, prévosté de Paris et autres, adressans à noz plus prochains juges pourroient présenter lesdictes commissions à nosdictz baillifz, seneschaulx, prévostz et autres noz juges à leur choix et élection ; et cognoistront aussi nosdictz baillifz, seneschaulx, prévostz et autres juges des matières de rescision, nullité, restitution en entier, et de toutes lettres obtenues en noz chancelleries selon l’adresse que leur en seroit faicte » ; toutefois lesdits baillis, sénéchaux, prévôts et autres juges y contreviennent journellement, sous couleur que les obligés et autres parties poursuivies en vertu des commissions obtenues suivant ledit édit sont de leur ressort et non du juge qui a connu de la matière, et ils suscitent nos procureurs en leurs auditoires à requérir le renvoi par devant eux.

          Dates extrêmes : 1425-1555

        • E-dépôt 113 II FF 14     Bailliage, châtellenie : législation et juridiction
          Présentation du contenu :

          XVe siècle, 1548. — Bailliage ; Châtellenie ; Législation ; Juridiction. — S. d. ;requête des consuls de Montferrand à la Chambre des comptes ; par l’usage commun du bas pays d'Auvergne il est permis à ceux qui trouvent du bétail, faisant dommage dans leurs héritages, de le prendre ou faire prendre par les gàtiers, et de le tenir en prison un jour naturel, puis de le relâcher sans prendre aucun dommage, et en ce cas la justice n’en doit prendre profit ; de plus lesdits suppliants ont coutume d’être présents quand le châtelain taxe les amendes (pour les faire modérer suivant la richesse de chacun) « pour ce qu’ilz scevent la puissance des gens du pays mieulx que nul autre » ; en outre quand les habitants appelant du châtelain ou de ses officiers renoncent à leurs appellations dans huitaine, ils ne doivent pas avoir d’amende, et ils ne doivent rien non plus pour les ajournements faits par les sergents du châtelain de partie à partie, et de tout ce ont de beaux privilèges du roi et de ses prédécesseurs ; néanmoins le châtelain lève 3 s. sur le propriétaire des bêtes qui ont fait le dommage ; il n’appelle pas les consuls pour taxer les amendes ; il veut prendre 5 s. sur chaque appelant renonçant à son appel, et 15 den. pour chaque ajournement fait de partie à partie ; ce pourquoi lesdits consuls supplient les gens de ladite Chambre des comptes de mander au bailli de Montferrand de les maintenir en leurs privilèges ; au dos : fragment d’un avertissement pour le duc de Bretagne contre le sire de Rezay ; — s. d. (vers 1450 d’après le texte) ; pièce paraissant postérieure à la précédente et se rapportant à la même affaire ; requête au roi des consuls et habitants de Montferrand ; par les privilèges de la ville et la coutume générale du pays d’Auvergne ils ne sont tenus de payer aucune amende, à cause du bétail faisant dommage à autrui, sinon que la partie endommagée en fasse doléance devant le châtelain, comme aussi ils ont le droit de tenir chacun en son hôtel poids et mesures, de telle mesure et pesanteur que bon leursemble, et aussi ont autres franchises et privilèges, pour lesquels ils paient chaque année un marc d’or depuis 230 ans, et dont ils ont joui au vu et su de M Julien Garnier, receveur ordinaire du roi en ladite ville ; néanmoins ledit Garnier, depuis dix ans environ, à l’occasion de ce qui a été indit aux tailles et de ce que les habitants ont affermé le scel des contrats au greffier du bailliage moyennant 70 francs, fit tant qu'au nom du procureur du bailliage il obtint certaines lettres royales, en vertu desquelles il s’efforça empêcher les suppliants de tenir poids et mesures en leur maison, et qui plus est ledit Garnier et M Jean Chambon, soi-disant châtelain, mais qui réside à Clermont, par semblable haine, a (sic) condamné plusieurs bourgeois à de grandes et excessives sommes à cause du bétail « prins en dommaige ou dangier d’aultruy sans doléance », pour lesquelles il fait journellement des exécutions et lesdits Garnier, Chambon et leurs complices font encore de nouvelles exactions pour lesquelles faire cesser et en obtenir réparations, procès est déjà pendant au Parlement, et les suppliants ont obtenu du roi lettres pour faire examen de témoins qu'ils ont présentés à M Jean Bailhet, conseiller en ladite cour, par devant lequel ils ont produit de 100 à 120 témoins, tant sur ce qui est exposé ci-dessus que sur les franchises et privilèges de la ville ; en outre plusieurs titres sont devant le Parlement, néanmoins ils n’ont pu obtenir aucune provision ni réparation ; en conséquence qu’il plaise au roi d’octroyer aux suppliants lettres mandant aux seigneurs du Parlement que, appelés les présidents et conseillers de la Chambre des comptes, ils visitent l’examen de témoins et anciens titres et pourvoient (à maintenir) lesdits suppliants en leurs privilèges, en faisant cesser les exactions desdits Garnier, Chambon et leurs complices et en procédant à la punition des délinquants ; au revers et d’une autre écriture : « requeste bailhée par les Jadons sur les amandes que on leur demandoit et se aydent des prevyléeges de Montferrand par lesquieulx lesdits habitans ne doyvent avoir esmande » ; — Abbeville, 21 septembre 1464 ; Louis XI mande au bailli et au châtelain de Montferrand de renouveler les défenses faites aux ecclésiastiques de connaître les actions réelles et personnelles et aussi des actions personnelles entre laïcs ; — (cahier). 1494 ; 8 octobre -14 novembre ; procès-verbal de Jean Malingre, conseiller au Parlement, de l’exécution à lui commise d’un arrêt de ladite cour, par lequel une sentence du bailli de Montferrand, portant que les appels des officiers de l’évêque à Mauzun, Billom, Courpière, Lezoux, Vertaizon, Beauregard, Cornon et Lempdes, seraient portés devant lui et non devant le gouverneur et juge d’appeaux de Clermont, est mise à néant, « et les parties appoinctées contraires et enqueste, et la provision adjugée audit seigneur de Clermont » (l’exécutoire de l’arrêt est du 21 juillet 1494) ; J. Malingre reçut sa commission le 8 octobre ; il partit de Paris le 21 et arriva à Montferrand le 30 du même mois ; le 31 il se rendit à Mauzun où lors était l’évêque à l’instance de qui le procureur du roi au bailliage de Montferrand fut ajourné à Montferrand au 5 novembre à 9 heures du matin ; auxdits jour et heure ayant comparu l’évêque par son procureur, MEustache Mauguin, et par Pierre Husson, son conseiller et avocat, et le procureur du roi en personne, ledit Pierre Husson exposa que depuis 200 ans les appels des juges de l’évêque dans ses diverses châtellenies étaient relevés devant le gouverneur et juge d’appeaux de Clermont, mais que depuis 12 ou 15 ans le bailli de Montferrand avait reçu des appels des sujets de l’évêque, omisso mediodu gouverneur (pour les habitants de Clermont l’appel direct au bailli ne paraît pas contesté, sans doute parce qu’il n’y avait pas une juridiction inférieure à celle du gouverneur), etc. ; et le lendemain, 6 novembre, à 3 heures de l’après-midi, le procureur du roi, assisté de l’avocat, Jean Pradal, a dit qu’il ne voulait empêcher l’exécution de l’arrêt en question, mais que la justice de Courpière dépendait non de l’évêque mais de la prieure et du couvent dudit lieu, quoique depuis quelque temps elle y eût associé l’évêque, aussi que Mauzun n’était pas du patrimoine de l’évêque, mais lui avait été « ja piéçça » donné en garde par le roi et que sur ce il se porterait pour appelant, mais il ne le faisait pas en ce moment, où il s’agissait seulement d’un arrêt de provision ; J. Malingre après ces protestations défendit audit procureur du roi de troubler l’évêque de Clermont en son ressort et défendit aussique les causes d’appel de ses sujets (sauf ceux de Clermont), fussent portées omisso mediodu gouverneur de Clermont devant le bailli de Montferrand, et fit semblables défenses à Antoine Duprat, lieutenant général audit bailliage ; et le 8 novembre il alla publier ledit arrêt de Parlement à Beauregard et à Lezoux ; le 9 novembre il alla à Courpière, où il publia l’arrêt le lendemain et de là, le même jour, alla à Mauzun et à Billom où il fit la même chose ; enfin le 11 novembre il accomplit sa commission à Vertaizon, Cornon et Lempdes et revint à Clermont ; et le 14 après avoir grossoyé et collationé son procès-verbal il quitta Clermont ; — Montferrand, 26 mai 1498 ; Claude de Montfaucon, bailli de Montferrand, à la requête du procureur du roi au bailliage, commet Pierre de Fougerolles, notaire royal, pour signifier à l’official de Clermont, à l’abbé de Chantoing et autres juges d’église et vice-gérants, qu’ils ne s’entremettent des actions réelles, mixtes ou autres dont la connaissance appartient aux juges du roi et de publier lesdites dépenses aux lieux où il verra être à faire ; — Paris, 23 août 1498 ; acte du Parlement ; mandement au bailli de Montferrand de faire publier aux assises et autres lieux accoutumés du bailliage que les jours dudit bailliage, au prochain Parlement, sont assignés au 3 juin, auquel jour il devra envoyer par un scribe ou un clerc de sa cour tous les procès jugés par lui dont il aura été appelé ; — 1526, 13 juin ; instrument notarié, dressé par Jean Châle, sous le sceau de Jacques du Puy, garde du sceau royal à Montferrand ; Antoine Andin, substitut du procureur du roi au bailliage de Montferrand, accompagné de Jean Châle, s’étant présenté devant la porte de la Bade, à Riom, a rencontré Guillaume Godemel, procureur en l'a sénéchaussée dudit Riom, et lui a remontré qu’à tort on lui avait fermé la porte, car il y avait trois semaines ou quinze jours qu’il avait quitté Montferrand, à cause du danger de peste, et que ne pouvant entrer il était nécessaire qu’il parlât au sénéchal ou à son lieutenant, en présence de Julien Marlhat, procureur audit duché, pour faire certaines remontrances et interjeter appel dudit sénéchal, ainsi qu’il était contenu en certaine feuille depapier qu’il tenait à la main, dont il a commencé lecture ; mais ledit Godemel a déclaré ne vouloir ouïr le contenu en icelle, toutefois que volontiers il informerait les officiers de la requête dudit Audin, et de fait un demi-quart d’heure après il est revenu disant n’avoir trouvé aucun desdits officiers, et de nouveau ledit Audin voulut faire lecture audit Godemel et à Jean Duclaux, capitaine de Riom, et le leur bailler, mais ni l’un ni l’autre ne le voulut prendre, ce pourquoi, en présence desdits Godemel et Duclaux, de Jean de Golas, garde de la porte, et Jamet Abut (?), boulanger à Riom, il déclara qu’il le plaquerait à l’une des principales portes de la ville ; et de fait au moyen de quatre clous plaqua sur ladite porte, du côté de Montferrand, ladite feuille de papier, dont la teneur s’ensuit : le procureur du roi du bailliage de Montferrand remontre au sénéchal qu’à cause de l’inconvénient de peste survenu en la ville de Montferrand, les officiers du roi audit bailliage, pour que justice fût donnée, ont établi leur siège au Pont-du-Château, comme autrefois a été fait, et comme il a été accordé par le comte d’Alez et les consuls dudit lieu ; et pour ce que le lieutenant, l'avocat et le procureur au siège ducal de Riom, usurpateurs du siège royal de Montferrand, et plus que parties formelles auraient tâché d’empêcher le vouloir du seigneur et consuls du Pont-du-Château, par grosses menaces, s’ils recevaient les officiers dudit bailliage, combien qu’ils soient les seuls juges royaux en Auvergne et qu'ils aient juridiction sur tout le territoire pour les cas royaux et privilégiés, dont est le cas en question, et qu’ils aient déclaré aux officiers de Riom ne vouloir connaître de leurs causes, mais seulement résider au Pont-du-Château ; et parce que le sénéchal n’ayant pu empêcher cela (l’établissement du bailliage au Pont-du-Château), quoiqu’il se soit efforcé de décerner une commission pour empêcher « les logis » dudit siège et officiers, Gabriel Lascoux, sergent audit duché, malgré l’appel interjeté de lui par le procureur du bailliage ou son substitut, a donné assignation aux consuls et officiers locaux du Pont-du-Château, en conséquence, lui, le procureur du roi s’est déclaré appelant ; — 1526,18 juin ; Jean Pradal, lieutenant général au bailliage de Montferrand, tenant, à cause de la peste, les assises du baillage au Pont-du-Château, par permission de Jacques de Beaufort, comte d’Alez, déclare à François Vidal, châtelain dudit Pont-du-Château, et à Jean Dayes, procureur d’office, qu’ils n’entend par cette permission acquérir aucun droit sur la justice dudit lieu du Pont-du-Château ni sur les droits du duché d’Auvergne ; le même jour, vers l’heure de vêpres, Balthazar Le Mareschal, soi-disant substitut du procureur du duché d’Auvergne, se présenta dans une chambre du château où ledit Pradal était retiré et appela de lui et de ce qu’il ferait au Pont-du-Château, à quoi ledit Pradal répondit qu’il ne tenait juridiction audit lieu que comme lieu emprunté, « dont ledict Mareschal se cuida contenter, mais à la fin se tint à son dict appel comme soy disant avoir charge de le faire » ; 22 juin ; nouvelle déclaration de J. Pradal de ne vouloir entreprendre sur la juridiction de Pont-du-Château, ni sur la juridiction ressortable du duché d’Auvergne ; aucun officier du duché n’intervient ce jour-là ; — Paris, 30 juin 1526 ; François I mande au premier huissier de Parlement ou sergent sur ce requis d’ajourner devant le Parlement le lieutenant général du sénéchal d’Auvergne, Jean de la Motte, et autres qui se sont efforcés d’empêcher le comte d’Alez de prêter le Pont-du-Château pour y tenir le cour du bailliage de Montferrand, pendant que la peste était en cette ville et lui avaient signifié inhibitions de le faire ; — 17 et 19 juillet ; relations de Pezant (?), sergent royal ; en vertu des lettres royales (probablement ci-dessus) il a ajourné devant le Parlement, au 1 août, Jean de la Motte, et Gabriel de Lacoste, sergent en la sénéchaussée d’Auvergne ; — (cahier) ; Paris, 4 juillet 1526 ; François I, à la requête de son procureur en la sénéchaussée de Riom, mande au premier huissier de Parlement ou sergent sur ce requis d’ajourner devant le Parlement , J. Pradal, lieutenant général au bailliage de Montferrand, qui, bien que le Pont-du-Château ait été de tout temps et soit de la sénéchaussée, y tient la juridiction du bailliage, sous ombre d’un congé que lui aurait donné le comte d’Alez, seigneur dudit lieu, et à cause du danger de peste, et défend de rien attempter contre l’appel qu’a porté le procureur du roi à Riom de cet empiètement sur ses droits, et comme malgré l’appel interjeté ledit Pradal continue à tenir sa juridiction audit lieu, le­dit sergent devra aussi, un notaire appelé avec lui, informer sur lesdits attentats (copie) ; 15 juillet ; relation d’Étienne Angouelle (ou Augouelle), sergent royal ; s’étant transporté au Pont-du-Château, il a ajourné Antoine Veronat, licencié en loix, lieutenant siégeant en la cour du bailliage, en l’absence du lieutenant général et particulier, qui a répondu n’avoir aucune charge de Jean Pradal, qui avait domicile en Auvergne, et de là au même lieu ledit Angouelle a ajourné, parlant à sa femme, Antoine Andin, substitut au bailliage de Montferrand ; — 1538, 12 juin ; les consuls déclarent avoir reçu et vouloir exécuter le plus diligemment possible des lettres royales, datées de Romans le 9 mai dernier, lesquelles leur a présentées Jean Chalvet, lieutenant particulier au bailliage ; — 1548, avant le 21 mai : consultation signée J. (?) Seguier, A. Dullac et Riant (?) touchant l’édit exemptant des charges municipales les officiers de robe longue : une requête des consuls pour obtenir que cet édit ne soit pas applicable à Montferrand, vu que les officiers du bailliage sont nombreux et que lesdites charges, en cas de l’exécution de l’édit, retomberaient sur un petit nombre de bourgeois, ne serait point recevable, l’édit étant général et la raison étant que les gens de justice sont moins entendus au maniement des deniers ; et néanmoins on ne pourra empêcher que lesdits officiers de robe longue n’assistent au département des tailles qui est un acte où tous ont intérêt, et d’ailleurs l’importance n’est pas considérable, car ils n’en tirent aucun droit sur le maniement des deniers, et de tous temps les consuls ont eu le droit de faire « les égallements des tailles » en appelant les consuls seulement précédents et un « supernumérère » (et restent en possession de ce droit ?) ; et quant aux deniers qui se lèvent pour les affaires de la ville il est raison que lesdits officiers y donnent leur consentement, mais ils n’ont aucun maniement de deniers ; au-dessous des signatures : jour de la Pentecôte, 21 mai 1548 : la présente consultation a été montrée à M. Coutel, maître des requêtes du roi, qui l’a trouvée bonne et a dit qu’aucune requête (à l’encontre de l’édit) ne serait reçue, mais que la ville pouvait toujours mettre quatre consuls à la manière accoutumée, pourvu qu’il n’y en n’ait point de robe longue.

          [Pièce n°14 en déficit].

          Dates extrêmes : Xve siècle-1548

        • E-dépôt 113 II FF 16     Grands Jours
          Présentation du contenu :

          1456-1538. — Grands Jours. — Gannat, 16 septembre 1456. Charles VII ajourne devant les Grands Jours, à Montferrand, le bailli de Saint-Pierre-le-Moutier, ainsi que Jean de Robert et Jean Grangiot, sergents loyaux, lesquels sergents s’étaient efforcés de tirer des prisons du roi, à Montferrand, Pierre Pareau, de Clermont, plège de Jean Johannel, sergent du petit scel de Montpellier, condamné à 30 liv. d’amende pour abus dans sa charge, reconnus par lui ; lesdits Johannel et Pareau en faisant entendre à faux que ledit Pareau était prisonnier de l’évêque, avaient obtenu lettres adressantes au bailli de Saint-Pierre, portant qu’ils le fassent remettre en liberté, pourvu qu’il fournit de gage la main du roi ; — 11 octobre ; Montferrand sous le sceau des Grands Jours; acte des Grands Jours ; peut-être énumération des causes portées en appel au Parlement dont la décision leur a été remise ; vidimus du 13 novembre (année illisible), par Michel Gaschier tenant le sceau royal, à Montferrand ; pièce fortement tachée ; — Au Plessis du parc lez Tours, 25 juillet 1481; Louis XI mande au Parlement que, comme pour l'abréviation des procès, il a résolu de tenir les Grands Jours en plusieurs parties de son royaume et que comme il lui a été remontré qu’il y a grand besoin de les tenir en la ville de Montferrand, a ordonné y envoyer un président du Parlement, douze conseillers, à savoir un maître des requêtes de l’hôtel, quatre conseillers clercs et sept conseillers lais, un de ses avocats, un substitut du procureur général, un greffier, deux huissiers et deux notaires de son audience pour expédier les causes de tous les pays d’Auvergne haut et bas, Bourbonnais, Nivernais, Forez, Beaujolais, bailliage de Saint- Pierre-le-Moutier, de Montferrand, des montagnes d’Auvergne, de Lyonnais, de Combraille, de la Marche et ressorts d’iceux, pour tenir lesdits Grands Jours du 1er septembre au dernier octobre ; ils connaîtront des causes en matières réelles et possessoires jusqu’à 600 liv. de rente ou 10.000 liv. de dettes payables en une fois, de toutes causes en matière d’appel, de sentences et jugements interlocutoires, de toutes exécutions du Parlement et autres juges, aussi de tous abus, crimes et délits commis par les officiers royaux et toutes autres personnes ; ils corrigeront les usages, styles et autres choses qu’ils verront être déraisonnables ; leurs jugements vaudront ceux de la cour de Parlement ; en conséquence il mande au Parlement de faire publier ledit arrêt — (cahier), copie des lettres précédentes et (même date) copies des commissions de Mathieu de Manthodoro, président au Parlement, Thibaud Bailhet, maitre des requêtes de l’hôtel, et Jean Henriz, conseiller au Parlement, désignés pour lesdits Grands Jours (ces commissions sont en latin) ; —s. d. ; commission non datée confiant à (le nom en blanc), le sceau des Grands Jours d’Auvergne, avec la copie des lettres précédentes de Louis XI ; — du 2 au 7 août ; publication desdites lettres (avec leur copie), parJean Poughade, notaire royal et substitut de Jean du Puy, procureur du roi au bailliage de Montferrand, à Aigueperse, Menat, Montaigut-en-Combraille, Évaux, Chanereilhes (Chénerailles), Aubusson, Bellegarde, Anzances, Saint- Gervais et Blot-l’Église ; — s. d. (probablement même époque) ; fragment d’une copie des lettres précédentes de Louis XI ; — 8 octobre ; arrêt des Grands Jours ; entre Louis Pons, écuyer, seigneur d’Aignat, appelant du bailli de Montferrand et demandant l’entérinement de certaines lettres royales, d’une part, et Guillaume Basset, prêtre, anticipant ; appointé est en entérinant lesdites lettres que l’appellation est mise à néant sans amende, les parties sont renvoyées à huitaine devant le bailli, l’appelant est condamné aux dépens de l’appel et à 60 s. d’amende « en euvres pitéables » ; s. d. (très probablement 1537 ou 1538) ; requête des habitants de Montferrand au roi pour que les Grands Jours se tiennent cette année-là en leur ville comme en 1481 et 1520 ; — 1538, « mémoires et instructions pour le procureur du roi au bailliage de Montferrand et d’Usson pour pourvoir et faire playder ès causes d’appel pendans à la cour de Parlement, intergectées depuys le premier jour de juing mil cinq cens trente-sept jusques à ces présans grandz jours d’Auvergne de l’an mil cinq cens trente-huict, desquelles appellations roolle a esté faict et envoyé à Monseigneur le procureur général, à Paris, par Monsieur le fourrier de Monseigneur le dauphin, maistre Godefroy Chêneteau », etc.

          Dates extrêmes : 1456-1538

        • E-dépôt 113 II FF 21     Revenus du bailliage de Montferrand
          Présentation du contenu :

          1492-1508. — Revenus du roi dans le bailliage de Montferrand; 1492, Revenus du bailliage. — « Cy amprès s’ensuyvent les baulz des fermes et adcenses du baillaige et domaine de Montferrand pour deux années començans le XXV jour de juing, lendemain de la feste Nativité Sainct Jehan Baptiste, l’an mil IIII IIII et douze et finissans à semblable feste l’an mil IIII IIII et quatorze aux proufitz et charges deuz et acoustumés » ; à la suite des enchères vient en général l’obligation de la caution de celui auquel la ferme de chaque revenu a été étroussée et quelquefois une nouvelle étrousse sur folle enchère : « premièrement la leyde de Beauregard et cuirs peins ; « sur le roy (c’est la formule de la mise à prix), X liv. » ; étroussée à 112 liv. (pour les deux années) ; la leyde « d’avoir de poix », 13 liv. 15 s. ; la leyde de l’avoine forenclhe, 48 liv. ; la leyde de bûche sèche et chair salée, 16 liv. ; la leyde du poisson frais ; étroussée à 40 s., mais le 29 juillet il y eut une folle enchère et l’étrousse fut faite à 42 s. 6 den.(?) ; la leyde du poisson salé, 4 liv. 10 s. ; la leyde des « cordonniers et savatiers », 12 s. ; la leyde des merciers, 8 liv. 1 s. ; la leyde des draps de France et de pays, 4 liv. 10 s. ; la leyde des laines, graines et cercles, chars et autres « marin » (merrain) et froma­ges, 26 liv. ; mais il semble que l’offre ne fut pas tenue ou que l’enchérisseur ne put trouver de caution et que finalement l’étrousse fut faite à 24 liv. ; la leyde du charbon, 16 s. ; la leyde du fruit, pain et bran, 4 liv. 16 s. (?) ; la leyde du « courdoan », 5 liv. 4 s. ; la leyde du blé, à payer en froment, 5 sextiers ; la leyde du sel, à payer en sel, 60 quartes ; la ferme du poids du roi, 70 liv. ; la ferme de la paisson, herbage et justice de la Roche-Sanadoire, 25 livres ; la ferme du sceau royal aux contrats à Montferrand. 180 liv. ; la ferme du sceau royal de la cour du bailliage, 676 liv. ; la ferme du sceau royal de la châtellenie de Montferrand, 32 liv. ; la ferme du greffe de la châtellenie, 102 liv. ; la ferme du greffe du balliage, 600 liv. ; la ferme du greffe du garde des sceaux, 17 liv. 4 s. ; la ferme du greffe de la prévôté des exempts d’Auvergne, 15 liv. ; la ferme du sceau de ladite prévôté, 3 liv. 12 s. ; la ferme de la taille que donnent chacun an au roi les bourgeois de Ris ; en marge : « alibi et cy après » ; au v° du même feuillet on trouve la mention « la moityé de la leyde et roage dudit Riz » effacée, et à la suite, « sera mis au bail des menus expletz » ; la ferme de la prévôté des exempts et des menus exploits et amendes du bailliage jusqu’à 60 s., ensemble les compositions prévôtales d’Espalent, Cumignat, Pébrac, Chazelles, Pébrac-sur-Chazelles; Cestreyres, Les Chèzes, St-Arcons, St-Bonnet et Fournols, la leyde et roage de Riz, et tailles prévôtales de 18 den. à 6 s., 284 liv. ; la ferme des menus exploits et amendes de la châtellenie, 75 liv. , la ferme du sceau royal établi à Chargnat et à présent remis à Sauxillanges, 43 liv. 16 s. ; la ferme du sceau établi aux contrats, leyde, « espave » et justice de Paulhaguet, 5 liv. 12 s. ; la ferme du sceau, « mailhe » et justice de St-Pourçain, 32 s. ; le geolaige et prison de Montferrand ; sur le roi, 60 s. ; sans enchères ; la ferme du four de la Boucherie, 14 liv. ; la ferme du four Poncet, 24 liv. 10s. ; la ferme du four de la Poterie, au quartier de la Saunerie, 30 liv. 10 s. ; —1501, 21 juin ; Gervais de Beaumont, lieutenant général du bailliage de Montferrand, Pierre de Fage, avocat du roi, et Jean du Puy, procureur du roi audit bailliage, certifient aux seigneurs des comptes, trésoriers du roi à Paris, que Jean Jarriel, receveur ordinaire audit bailliage, a donné par leur commandement à Robert Vidal, fils de Nicolas Vidal, en son vivant clerc et garde des fiefs pour le roi audit bailliage, 10 liv. tourn., qu’ils prient lesdits seigneurs de lui rabattre de son compte, pour plusieurs titres et reconnaissances de fiefs dus au roi à cause dudit bailliage, lesquels ils ont fait mettre nu trésor de la ville, à savoir : 1° un cahier en « parchemin ras escript en lettre menue » contenant les terres de l’abbé de Cluny tenues en fief du roi dans ledit bailliage, et celles de M. de La Tour et autres, contenant 3 feuillets 1/2 et finissant anno domini millesimo quatercentesimo septuagesimo nono, mora gallicano,etc. ; 2° un cahier en parchemin finissant « le sixiesme jour de may l’an mil quatre cens quatre-vingts et signé par A. du Puy, Pierre Fogerolles et Jehan Beufz », contenant toutes les seigneuries de Saint-Saturnin, de La Besse (sic pour Besse?) et autres seigneuries étant dans ledit bailliage en grand nombre ; ledit cahier contenant sept feuillets de parchemin ou environ (sic) ; 3° un autre cahier de parchemin finissant : anno domini millesimo quatercentesimo septuagesimo decimo (sic), etc., de 12 feuillets et demi, contenant tous les fiefs que M. de Canillac tient du roi,Alez, Anduzes, Anduzengues, Font-Caton (?), Mas Dieu, les Portes, la baronnie de Bamolz (ou Baniolz), le Val Frammesque, St-Étienne et autres ; 4° « plus ung cayer commençant : à tous ceulx qui (ces) présentes verront. Colas Denis, et finissant : le dernier jour de juing l’an mil quatre cens vingt ung et de Reverdi contenant trente un feulhete de papier ou environ de la seigneurie de Saing-Poursain des plusieurs fiefz deus au roy notre sire » ; 5° un cahier de papier de 47 feuillets ou environ, comm. : universis... Guillelmus Morillot et finissant « le XIIIIe jour du mois d’aoust l’an mil IIII cinquante et ung », contenant plusieurs fiefs dus au roi par ledit prieur de St-Pourçain ; 6° un autre cahier contenant 56 feuillets de papier finissant datum die sabbati ante yemalis festum beati, Nycholai ; anno domini millesimo tricentesimo tricesimo nono, contenant plusieurs fiefs dûs au roi par le prieur de Saint-Pourçain ; 7° un autre cahier de 27 feuillets de papier finissant die duodecima mensis jullii anno domini millesimoIIII tesimo vicesimo septimo, etc., contenant plusieurs fiefs ; probablement concernant St-Pourçain d’après le nom du scribe ; 8° un cahier en papier de 21 feuillets (ni la date ni le contenu ne sont indiqués) ; 9° un autre cahier de papier de 39 feuillets, commençant : Nos magister Guillelmus officialis Claromontensis ; le contenu n’est pas indiqué; il s’agit sans doute des terres tenues en fief par l’évêque de Clermont ; 10° « ung autre fiefz » en demi- peau de parchemin fait par vidimus sous le sceau de la Motte de Canillac et finissant : actum et datum prima die aprilis anno domini millesimo quadringentesimo octuagesimo, etc. ; 11° un fief du lieu de Johannet contenant 2 feuillets de papier ou environ, finissant : « le dernier jour de novembre mil quatre cens soixante ung ; 12° un autre fief dudit seigneur commençant : « donné par copie: Alexander episcopus servus servorum Dei» ; et finissant « et est ladite bulle plombée pendant à las de soye rouge et jaune et signé pro collatione,Montoloys » ; la date n’est pas donnée ; — « C’est le rolle des amandes et déclarations de peines advenues et adjugées au roy en la court du bailliage de Montferrand despuis le jeudi, XXVe jour de juing, l’an mil cinq cens et six jusques au XXV jour de may l’an mil cinq cens et huit» ; 1506, 8 août ; Antoine Mosnier Preslavolie, à cause du larcin d’un sac apporté à ladite cour du bailliage, a été condamné à 100 s. d’amende ; 23 décembre ; pour la vente des biens de feu Jean Terrière, bâtard de Jean de Lapereyre, adjugés au roi, 100 s. ; 1507 (n. st.), 17 mars ; Benoit Monteil a été condamné à 100 s. d’amende pour avoir fait excommunier pour raison d’une action réelle, Pierre de Tersac, s de Landes ; 26 mars ; contre noble homme Jean de Mâcon ajourné à comparoir en personne à la requête du procureur du roi et de Jeanne Ternière, par le second défaut ont été déclarées « les peines » de 100 liv. ; 16 mai ; pour prix de la vente de deux chevaux de certains faux monnayeurs le receveur du roi a été chargé de 17 liv. ; 7 juillet ; amende à maître Jean Chambon, dit Breuil, pour avoir arrêté un sergent royal, 60 s. ; 1508, 11 août ; déclaration de « peines » contre messire Guy d’Amboise, chevalier, s de Ravel, Mlle de Montgascon, partie adverse, 25 liv.

           

          Dates extrêmes : 1492-1508

        • E-dépôt 113 II FF 35 1     Droit de franc-fief et de nouveaux acquêts
          Présentation du contenu :

          1473-1642. _ Droit de franc fief et nouveaux acquêts. (Cahier.) 1473, 14 septembre ; Etienne Pradal, lieutenant d’Annet d’Aubière, sgr dudit lieu, et de Malbec, bailli de Montferrand, Jean Bracque, maître des requêtes de l’hôtel du roi, et Claude d’Aurilhe (écrit aussi d’Orilhac), juge des ressorts royaux dans le Lyonnais, commissaires sur le fait des francs fiefs et nouveaux acquêts aux pays de Lyonnais et d’Auvergne et terres enclavées en iceux, déclarent que les habitants de Montferrand sont francs bourgeois et doivent jouir de toutes les libertés et franchises dont jouissent les francs bourgeois en Auvergne ; qu’au pays coutumier d’Auvergne où la ville de Montferrand est assise on peut tenir héritage franc de toutes charges, voire de dimes, et les charges ou dîmes s’y présument par trente ans et que les habitants de Montferrand ont joui de leur franchises non seulement trente ans, mais tant de temps qu’il n’est mémoire et en conséquence qu’à l’avenir lesdits habitants pourront continuer à tenir leurs terres et héritages sans payer aucun cens au roi ; et aussi lesdits commissaires entérinent les lettres à eux présentées par les consuls dudit Montferrand (il s’agit, sans doute de la charte de Louis VIII) ; cette pièce contient : 1° Les Ponts de Cé, 27 juillet 1470 ; lettres de commission de Louis XI à Jean Grand, lieutenant du bailli de Lyon, J. Bracque, Claude d’Aurilhac, juge des ressorts du Lyonnais, etc., leur mandant, de recommencer à besoigner au fait des francs fiefs et nouveaux acquêts aux pays de Lyonnais et d’Auvergne et enclaves d’iceux, comme il avait été mandé déjà à eux et à aucuns autres en 1463, l’exécution de cette première commission ayant été tenue en surcéance par suite des troubles survenus au royaume ; lesdits commissaires devront, faire payer les droits dus par les acquereurs des biens nobles, non nobles et gens d’églises ou confréries, et aussi par les serfs qui se sont rachetés de leurs seigneurs sans rien donner au roi ; cependant, pour cette fois, ils les recevront à composition ; 2° Amboise. 20 juin 1473. Louis XI, sur la plainte de Me Jacques de Caulers, commis à recevoir les deniers provenant des francs-fiefs, qui lui a remontré qu'il y avait sur ledit fait plusieurs désobéissances à Montferrand, Aurillac et autres lieux, et appelations frivoles de ladite commission, mande auxdits commissaires d’exécuter leurs commissions nonobstant appels quelconques, ce qu’ils feront devant tenir comme fait par lui ou ses juges ordinaires ; copie du XVIIe siècle, probablement assez incorrecte ; — 1479. « Inventaire des pièces qui furent apportées à Montferrand par plusieurs procureurs et serviteurs des gens d’église et nobles pour le fait de leurs fiefz l’an mil 1111 LXXIX à certains commissaires estans lors audit lieu pour lo roy » ; 1° la copie en papier de certain arrêt du Parlement de Paris, 7 septembre 1479 (sic, sans doute 1379), déclarant que le doyenné d’Escurolles était exempt du duc de Berri et d’Auvergne ; 2° copie de l’hommage fait au roi par le sgr de Montaigut sur Billom en 1285; 3° copie d’une lettre d’août 1299 de Philippe le Bel, accordant au sgr de Montaigut que ses terres ne seront jamais mises hors de la couronne ; 4° copie d’aveu du sgr de Montaigut de MCCCC IIII XXIX (sic pour 1289 on 1389), qui reconnaît tenir St-Dizier (St-Diéry ?) du sde La Tour en Auvergne ; 5° une souffrance du commis du bailli du dauphin d’Auvergne en LXXV ; 6° don du péage du Breuil fait par Humbert, dauphin de Viennois, à Guillaume Rogier, Sde Chambon, l’an 1342 ; 7° copie d’un vidimus des quatre souffrances données à Guillaume, comte de Beaufort, de ce qu'il avait acquis dudit dauphin Humbert ; les deux premières données par Charles, fils du roi de France ; la première du 26 mai 1357, où sont nommés le Pont du Château, Monton, Langeac et Aubusson ; la 2me du 23 juillet 1358 ; la troisième du roi Jean de 1355 et la quatrième semblable à la première avec la copie d’une petite lettre du roi Jean de 1352 accordant audit seigneur qu’il n’aille que deux sergents exploiter en sa terre ; 8° copie du vidimus de la vente faite par ledit Humbert audit Guillaume Rogier des terres du Pont-du-Château et autres ; 9° une feuille de papier du 24 mars 1479 (1480 n. st.) par laquelle Ant. de Chalus confesse tenir du roi Altarase ; 10° et de l’évêque de Clermont le château et la châtellenie de Gondole, ce qu’il a à St-Julien-sur-Aydat, à Azenières, Mont-Seales (?) et Clonihat (?) avec toute justice ; 11° et du comte dauphin le château et châtellenie de Chalus, appelé Apchon-lez-Chalus, la châtellenie de Bergonne, le lieu de la Roche de Donzangles et d’Estudor (?) ; et du comte d’Auvergne la leyde de Besse ; 12° copie de l'hommage fait par Robert Coustave, le 20 juin 1467, au lieutenant du bailli de Montferrand pour le roi de ce qu’il possède à Authezat ; 13° la copie de l'hommage fait le samedi avant la Saint-Michel 1310 par Albert de Chalus à Robert, comte d’Auvergne, à cause de sa châtellenie d’Usson, du lief de la ville de Condat et des Mas de la Rivière, de Larseul, etc. ; 14° une certification du 24 mars 1479 avant Pâques (1480 n. st.), signée de deux notaires royaux, par laquelle le sgr de Ligonne certifie que la terre de Ligonne est de toute antiquité de la justice de Lezoux qui ressort devant le bailli de Montferrand, comme juge des exempts d’Auvergne; 15° plus une certification du 29 mars même année par laquelle M Pierre de Ligonne certifie que Lumbres, en Auvergne, est tenu du roi ; 16° une copie en un cahier de papier du dénombrement donné à la Chambre des Comptes le 16 juillet 1477 par le marquis de Canillac, comte d’Alez, des choses qu’il tient du roi et entre autres la vicomté de La Motte près Brioude, la châtellenie d’Aubusson, le château, la ville et le mandement de Monton, la place de La Motte, la châtellenie du Pont-du-Château, les lieux et villes de Lussat, Propessat et La Folliouse ; 17° un cahier trouvé au trésor de Montgacon de 1282, faisant mention que Pierre Maurice, chevalier, fit hommage dudit château et châtellenie au roi Philippe le Bel ; il manque sans doute un feuillet à cette piece ; — 1490, Montferrand, 21 juillet ; Guichard d’Albon, sde Saint-André, bailli de Montferrand, en vertu des lettres royales de Tours, 26 septembre 1489, le commettant avec le receveur d’Auvergne à faire payer ce qui est dû au roi pour droit de francs-fiefs et nouveaux acquêts en son bailliage, mande au premier sergent sur ce requis d’ajourner devant, lui tous ceux dont il lui baillera les noms, nobles et non nobles, pour déclarer les héritages, cens et rentes par eux acquis, en présentant les titres, lettres et enseignements qu’ils ont à cause de ce ; — (cahier) s. d. ; très probablement immédiatement après la pièce précédente ; mémoire des habitants de Montferrand au bailli de ladite ville ou à son lieutenant, commissaire en cette partie, contre le procureur du roi sur le fait de la commission des francs-fiefs et nouveaux acquêts, pour prouver leur exemption de tous droits de cette nature ; en 1225, Saint Louis (sic) les a pris en sa spéciale protection et sauvegarde ; depuis, en Auvergne et ailleurs, ils sont réputés bourgeois francs du roi ; les précédents commissaires ne les ont point inquiétés ; en 1473, Jean Bracque, Claude d’Aurillac et Jacques de Caulers ayant voulu contraindre lesdits habitants à faire la déclaration de leurs héritages francs, quittes et allodiaux, les consuls en firent remontrances, et par sentence définitive desdits commissaires lesdits habitants furent déclarés capables de tenir leurs héritages francs et quittes et cette sentence passa en force de chose jugée, le procureur du roi n'en n’ayant aucunement appelé ; ce qui est le même privilège que celui dont jouissent les autres bourgeois qui sont « nuement » au roi, comme à Paris, Tours, Bourges, Montpellier, Toulouse ; aussi lesdits de Montferrand ne tiennent aucuns héritages possédés de mémoire d’homme par aucuns nobles, mais ils les tiennent de leurs prédécesseurs ; — 1642, 29 août ; relation signée Rougier (?), huissier audiencier ; à la requête de M. Jean Fabre, commis à la levée de la crue des francs-fiefs, il a sommé M. Jean Montorcier, garde du sceau royal à Montferrand, et l’un des consuls de la ville, de payer audit Fabre 520 liv., sauf le plus, lequel a protesté, sans vouloir préjudicier en rien aux privilèges de la ville et de se pourvoir comme il verrait à faire, ce que prenant pour refus ledit Rougier a exécuté ledit Montorcier de 100 sextiers de méteil, dont son frère, Victor Montorcier, procureur à la Cour des Aides, s’est rendu gardien volontaire pour obvier à déplacement ; — s. d. (même année d’après le nom des consuls) ; requête des consuls aux « présidents, chevaliers, conseillers du roy et grands voyers de France » en la généralité de Riom ; ayant appris qu’ils ont compris la ville de Montferrand dans l’assiette de certaine somme à lever sur la province à raison des francs fiels et nouveaux acquêts, ils les prient de l’en décharger, ladite ville étant exempte de ce droit par ses anciens privilèges ; conformément auxquels elle a obtenu arrêt contradictoirement rendu entre elle et M. Amable Blic devant la Cour des Aides le 10 juin 1622. 

          Dates extrêmes : 1473-1642