Juin 1940 : Clermont-Ferrand au cœur d’une République défaite ?

La lecture de la presse locale montre les préoccupations des habitants du département mais aussi des enjeux politiques cruciaux de ce mois de juin 1940.

 

Consulter la une du journal La Montagne, 17 juin 1940. Arch. dép. Puy-de-Dôme, 8 BIB 2



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Affiche d’appel à la population par les corps constitués (21 juin 1940). Arch. dép. Puy-de-Dôme, 902 W 5

 

 

 

Le 20 juin 1940, les premières colonnes de la Wehrmacht apparaissent aux portes de Clermont-Ferrand, qui est proclamée ville ouverte le 21 juin 1940. Le Grand Hôtel, situé place de Jaude, est réquisitionné par les Allemands qui occupent également la préfecture et la mairie.



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La Montagne (21 juin 1940). Arch. dép. Puy-de-Dôme, 8 BIB 2

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La Montagne (30 juin 1940). Arch. dép. Puy-de-Dôme, 8 BIB 2


 

Après leur départ,  Clermont-Ferrand devient la capitale du pays un jour, le 29 juin 1940. En effet, le gouvernement français qui a quitté Bordeaux s'installe un temps dans la cité auvergnate. Albert Lebrun, président de la République, s’établit dans l'hôtel Majestic et le maréchal Pétain loge à la villa Michelin, cours Sablon. La préfecture devient la présidence du Conseil. Le Grand Hôtel demeure le siège de la commission d’armistice.



 Le ministère de la Guerre s'installe à Chamalières, celui de l'Aviation dans les locaux de l'école Fénelon, l'Intérieur à la préfecture, la Justice au palais de justice, le ministère des Colonies à l'École hôtelière, les Affaires étrangères investissent le lycée Blaise-Pascal, tandis que le Commissariat à l'information s'installe au siège du journal La Montagne. Mais le gouvernement déménage dès le 1er juillet à Vichy, qui offre une meilleure capacité hôtelière, donc d'hébergement. Le département du Puy-de-Dôme fait partie de la zone sud dite  "libre".

 

La ville qui compte environ 100 000 habitants, occupe une place stratégique car elle est un relais nécessaire au régime de Vichy et aux Allemands. Ses infrastructures administratives (intendance d’Auvergne), économiques (présence d’entreprises importantes comme Michelin) et judiciaires (Cour d’appel de Riom) en font un point névralgique pour les Allemands, mais concentrent aussi des individualités rétives au nouveau régime qui vont très vite former des groupes de résistants.




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