Présentation du contenu : 1. Lettre de M. Poulletier exposant que les habitants de l'élection de Montbrison, manquant de blé, sont obligés d'en tirer de l'Auvergne, mais les voituriers qui vont en chercher sont insultés par les habitants d'Issoire, de Billom et surtout d'Arlat (Arlanc), qui les accablent de coups de pierre ; il prie l'intendant d'Auvergne de donner des ordres pour rétablir la sécurité du commerce (9 novembre 1736). - 2. Lettre de M. de La Gardette sur le refus qu'ont fait les boulangers de Billom de cuire du pain, si le prix n'en était pas augmenté ; ils prétextent que le grain a augmenté ; les juges de police ont fait mettre en prison quelques-uns des boulangers et pris des mesures pour assurer l'approvisionnement du marché (26 juin 1737). - 3-10. Lettre de M. Charrier, curé d'Orcival, exposant la misère de ses habitants, réduits à se nourrir "d'orties et de quelques herbes naissantes qu'ils vont chercher dans les champs" ; il y a des greniers pleins de blés dans les environs, mais par avarice les propriétaires refusent de les ouvrir (20 avril 1739) ; l'intendant fait donner ordre aux propriétaires qui ont des grains d'en porter aux marchés ; lettre de M. Ribeyre, subdélégué, déclarant qu'il ne connaît d'autre grenier pour approvisionner le marché de Rochefort que celui du sieur Celme, fermier de Cordès, qui peut avoir 300 setiers de seigle et une certaine quantité d'avoine ; il n'est pas vrai qu'on mange des orties, parce que ces herbes n'ont pas encore poussé, mais il est vrai qu'on les attend avec impatience ; les habitants de ces cantons font pitié, persécutés par les consuls et à la veille de perdre leur bétail, qu'ils ne peuvent nourrir (29 avril) ; lettre du curé d'Orcival dénonçant le sieur Ribeyre comme l'un des détenteurs de grains (cachet) ; M. Ribeyre s'en défend et donne copie de la lettre qu'il a adressée à plusieurs personnes qui peuvent avoir des grains ; l'intendant l'invite à donner ordre au sieur Celme "de fournir les marchés de Rochefort d'une quantité suffisante de blés pour la subsistance des pauvres" (mai) ; lettre de l'intendant à M. Ribeyre sur les plaintes que font les habitants de Gelles contre la veuve Bonniol qui vend des grains dans le Limousin, alors qu'on en manque dans sa paroisse (27 mai 1739). - 11-12. Lettre de M. de Mallessaigne, subdélégué à Bort, exposant que le marché de cette ville, où viennent les paroisses voisines, d'Auvergne et du Limousin, est dégarni de blé ; il demande l'autorisation de faire la visite des greniers de Vailh et de Charlus (mai 1739) ; l'intendant l'y autorise. - 13-14. Procès-verbal de visite des greniers des sieurs Petit et des minimes de Courpière par le sieur Bompart, brigadier de la maréchaussée (26 septembre 1740) ; lettre d'envoi. - 15-16. Arrêt du Conseil d'Etat qui ordonne l'exécution de celui du 17 septembre 1743, qui permet le libre transport des grains d'une province du royaume dans une autre (7 novembre 1747), placard impr. à Clermont-Ferrand, chez P. Boutaudon ; lettre d'envoi du contrôleur général. - 17. Lettre de M. de Bernage de Vaux au sujet d'une lettre par laquelle M. Rossignol lui recommande M. de Champflour, qui désirerait faire passer 500 setiers de grains à Lyon ou à Roanne ; il fait remarquer que les intendants ne doivent pas autoriser "de marchés particuliers", tout ce qu'il pourra faire sera d'engager les commissionnaires de Lyon et M. de La Combe, qui est chargé des approvisionnements du Mâconnais, à prendre les grains de M. de Champflour (31 décembre 1747). - 18-23. Lettres de M. de Machault engageant l'intendant d'Auvergne à faire le possible pour aider les généralités de Lyon, de Limoges et de Montauban où le blé a manqué (février-octobre 1748). - 24. Lettre de M. de Bernage de Vaux adressant l'autorisation pour le commandeur de Tortebesse de transporter audit lieu le grain de ses dîmes de Courleix, près Auzance (23 octobre 1748). - 25-29. Lettre de l'intendant demandant à M. d'Ormesson de vouloir bien obtenir du contrôleur général un prêt de 100 000 livres pour permettre aux paroisses de l'Auvergne, où la récolte a manqué, d'ensemencer leurs terres ; les receveurs des tailles feraient l'avance qui leur serait remboursée à la récolte (17 septembre 1749) ; M. d'Ormesson répond que le contrôleur général consent et qu'il a fixé les prêts à la somme de 60 000 livres (10 octobre) ; correspondance à ce sujet de l'intendant avec les receveurs des tailles. - 30-31. Correspondance de l'intendant avec M. Olier, subdélégué à La Chaise-Dieu, au sujet de l'augmentation du prix des blés (juin-octobre 1749). - 32. Lettre du subdélégué de Brioude, même sujet (octobre 1749). - 33-34. Lettres de MM. Chartrou et Grelliche au sujet des prêts de grains pour semailles dans l'élection d'Issoire (novembre 1749).